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Causes communes pour le syndicat aubrac

Entre un anniversaire réussi et le fléau des rats taupiers, les sujets n'ont pas manqué pour l'assemblée générale du syndicat des éleveurs aubrac cantalien.

Satisfactions et inquiétudes ont rythmé les débats des éleveurs aubrac.
Satisfactions et inquiétudes ont rythmé les débats des éleveurs aubrac.
© B. P.

L'année 2021 s'est bien mieux déroulée que 2020 pour le syndicat des éleveurs aubrac cantaliens. Après les annulations en cascade, le rythme des rendez-vous est revenu à la normale comme s'en félicitait le président Jean-Marie Vidalenc, lors de l'assemblée générale du syndicat, à Saint-Flour. Et  de fort belle manière avec un enchaînement parfait : comice de la Cité des vents, Départemental, à Saint-Flour, et National lors du Sommet de l'élevage. Ceci étant en mesure de redonner du baume au coeur après une longue absence de concours, et un contexte difficile de réforme de la Pac, de sécheresse, de hausse des charges et de prairies retournées par les rats  taupiers.
Organisé à Saint-Flour, le comice était un prélude à la grande fête du Départemental devant marquer les 70 ans du syndicat. Cinquante-neuf élevages, près de 500 animaux, quelque 2 000 visiteurs par journée, 500 repas servis pour le banquet et une météo au rendez-vous : l'événement a été parfaitement réussi. "L'implication de tous nous a permis de proposer un très  beau concours, à la hauteur de la reconnaissance due à nos prédécesseurs pour sauver et faire se développer la race aubrac", rappelait le président du syndicat, Jean-Marie Vidalenc. Quelques jours après, les  Cantaliens brillaient sur le National organisé dans le cadre du Sommet de l'élevage.
"C'est une très belle vitrine pour nos élevages avec beaucoup de monde sur cette édition mais aussi  de plus en plus par le biais des retransmissions", faisait part Yves Chassany, président de l'OS aubrac. Mais, "avec un coût : 150 000 EUR, indiquait Jacques Renou, directeur de l'OS. Les collectivités locales et de nombreux partenaires privés nous ont permis d'équilibrer le budget tout en prouvant leur confiance dans la race aubrac". Elle est la seule race bovine à avoir augmenté son effectif dans le Cantal l'an dernier.
Tous souhaitent désormais retrouver le Salon de Paris en février, avec l'organisation d'un déplacement sur deux jours pour les adhérents du syndicat. La pré-sélection des animaux avait lieu le 8 décembre à Aumont-Aubrac.
"Nous ne pouvons être absents  même si la période est difficile pour se libérer, pour ceux qui sont sélectionnés", insistait Yves Chassany. Surtout cette année avec la thématique de la diversité dans laquelle l'aubrac trouve aujourd'hui toute sa place.  
L'an prochain, le cycle recommencera avec les Tersous aubrac, fin mars, le comice proposé à Pierrefort fin août, le Départemental à Lavastrie le 25 septembre. Au nom de la Ville, Jean-Luc Perrin, adjoint au maire, lançait la candidature de Saint-Flour pour l'accueil d'un National, ce qui ne pourra intervenir avant 2025.

Pacte Cantal
Le Pacte Cantal a été un excellent levier de fonds publics du Département et de la Région en faveur des races locales notamment pour  l'achat de reproducteurs ou de génétique. "Nous travaillons à la préparation du contrat pour 2022-2027, indiquait Jean-Marie Vidalenc. Mais après une explosion des budgets, la vigilance s'impose en matière de dépenses. Le Pacte est une chance que nous devons faire perdurer en faveur des éleveurs désireux d'améliorer leur troupeau." Les  dossiers sont à déposer avant le 15 janvier.
Yves Chassany rappelait sur ce sujet le lancement de la SAS Génobrac au profit de l'amélioration des animaux. "C'est un outil pour gagner du temps pour la recherche d'aptitudes allaitantes et de croissance et aussi pour lutter contre le gêne culard et celui  bulldog." "C'est un nouvel outil d'aide à la décision avec le souhait  que les données restent entre les mains des éleveurs avec l'Union  aubrac majoritaire", confiait Jacques Renou.    
Qualité et valeur ajoutée
L'agriculture est liée à l'avenir des territoires. L'un des grands défis est donc pour les dix prochaines années l'installation de jeunes. "Si nous avons sauvé l'essentiel sur la  future Pac, nous avons été frileux sur ce point", regrettait Yves Chassany. Alors, dans les rangs des éleveurs aubrac, une des solutions est de devenir, aussi, des engraisseurs, pour conserver la valeur ajoutée. "Les abatteurs et transformateurs sur le territoire sont en recherche d'animaux, faisait  part Jacques Renou. Il y a donc de la place pour vos animaux et nous devons être en mesure de répondre à la demande. Par contre, la qualité doit être au rendez-vous, ce qui n'est pas toujours le cas aujourd'hui, avec beaucoup trop de déclassement. Attention à ne pas handicaper la filière."  
"Vos préoccupations rejoignent celles du Conseil départemental pour le maintien de nos territoires,  partageait Marina Besse, conseillère départementale. Nous sommes à vos côtés pour les concours mais aussi les bâtiments ou les outils connectés et  nous  réfléchissons pour vous aider sur la valeur ajoutée."

Ambassadeur
Après Pierre Jarlier et Jean-François Besson, Daniel Brugès et  Serge Vieira se sont vu décerner, cette année, le titre d'ambassadeur    de la race aubrac. L'artiste-écrivain de Neuvéglise avait reçu sa plaque d'ambassadeur lors du concours départemental à Saint-Flour au  mois de septembre. Le chef étoilé de Chaudes-Aigues a reçu la sienne lors de l'assemblée générale. "Nous portons les valeurs de votre travail, c'est important, déclarait Serge Vieira. Depuis douze ans, nos résultats sont aussi les vôtres."
Des plaques ont été aussi distribuées aux partenaires que sont le Département, le Crédit agricole, Groupama et le lycée Louis-Mallet.

Élections : Benoît Chassany et Damien Vernières rejoignent le conseil d'administration du syndicat.

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