Aller au contenu principal

Cantal business angels, une alternative au soutien financier traditionnel

En avril 2009, Claude Rameau, président de France angels, venait dans le Cantal avec comme objectif d’ouvrir une antenne sur le département. C’est chose faite depuis mars.

Président de Cantal business angels, Jean-Jacques Vermeersch croit au soutien financier privé des porteurs de projets. Et il n’est pas le seul.
Président de Cantal business angels, Jean-Jacques Vermeersch croit au soutien financier privé des porteurs de projets. Et il n’est pas le seul.
© J.-M.A.

Vous êtes un entrepreneur en devenir, vous prenez des risques, eux aussi. Les Business angels ont débarqué dans le Cantal à l'automne dernier, constituant une association. Leur but : mettre à profit l'investissement privé dans des projets d'entreprises locales. Ils sont une quinzaine à composer Cantal business angels.
"Nous sommes des particuliers, des chefs d'entreprises, des cadres dirigeants, des experts-comptables... Nous faisons un travail, en complémentarité avec la section Auvergne Business angels, afin de voir de quelle manière nous pouvons nous intéresser à un projet économique puis le soutenir, explique Jean-Jacques Vermeersch, président de Cantal business angels. Ainsi, depuis octobre 2009, nous avons mis en place différents outils pour mettre en relation porteurs de projets et business angels".

Un intérêt commun

Concrètement, la démarche de l'association est la suivante : "Nous avons besoin d'être efficace et pragmatique. Via le site cantalbusinessangels.fr, nous sommes au courant des dossiers en un seul clic. Cette réactivité prévaut tant pour les porteurs de projets que pour les business angels que nous sommes". Deuxième engagement, le respect de la confidentialité des partenaires.
"À chaque étape du rapprochement entre porteurs de projets et business angels, nous avançons, mais dans la mesure où le porteur de projet le souhaite, explique Jean-Jacques Vermeersch. Lorsque le projet est diffusé sur notre réseau, chaque business angels le consulte, se fait une idée, mais sans savoir qui est à l'autre bout. C'est pareil dans l'autre sens. Et dans le cas où le projet pourrait nous intéresser, alors on le fait savoir et les deux partenaires devront valider le principe d'une rencontre avec l'appui logistique de Cantal expansion".
Un principe simple basé sur une prise de risque énorme pour le business angel. Car si au final l'entrepreneur échoue, le Business angel aussi. Il ne récupèrera pas sa mise. "C'est un mode de financement alternatif de la part d'un tiers qui intervient dans le capital d'une entreprise via un contrat d'actionnaires. Cela peut être un ticket gagnant-gagnant, comme le contraire. Le tout, à la base, c'est de croire en ce projet ou en l'homme".
D'un côté, l'entrepreneur voit ainsi son capital renforcé, voire conforté, "ce qui peut correspondre à un apport direct en fonds propres. Pour le Business angel, c'est un risque bien sûr, mais il est modéré par le fait que c'est un levier d'optimisation fiscale pour lui (NDLR déduction de l'investissement de ses impôts)".

 

Mobiliser et fédérer

Et le président de poursuivre : "Cela permet également à l'investisseur de réorienter son argent au service du territoire. Car il ne faut pas se tromper sur nos intentions : notre priorité reste avant tout le développement économique de notre pays". Un investissement privé dans le capital d'une entreprise qui peut aller de 5 000 à 50 000 euros, ce n'est pas rien.
Véritablement opérationnel depuis le 1er mars, Cantal business angels vient d'enregistrer ses deux premiers projets au sein de son site. Pour des raisons de confidentialité, la nature des projets n'a pas été divulguée. Seuls les Business angels sont au courant. Autre intérêt du réseau : les Business angels du Cantal ne sont pas les seuls à pouvoir intervenir. Les anges d'Auvergne, voire de France, peuvent également se manifester.
"Aujourd'hui, nous sommes au début d'une nouvelle forme d'investissement privé. Nous avons donc besoin de nous faire connaître et de le faire savoir. L'association a été créée voici six mois, mais nous avons pris le temps de bien construire notre outil. Maintenant, mon travail consiste à fédérer, à mobiliser le plus grand nombre de financeurs privés pour adhérer à la démarche", assure J.-J. Vermeerch.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
Droits de reproduction et de diffusion réservés.

 

Les plus lus

Deux hommes devant un silo de ferme faisant décoller un drone
Drone : le nouvel assistant agricole dans les airs de Gaillard

Hervé Combret, éleveur laitier à Saint-Antoine, utilise le drone acheté pour son fils, apprenti agriyoutuber, pour bien d’…

Claude Aguttes présente la statue de la vierge.
Le mobilier du château du Sailhant sera vendu aux enchères

La maison Aguttes s’occupe de la vente aux enchères du mobilier du château du Sailhant sur la commune d’Andelat. Une vierge du…

Onze personnes hommes, femmes, posant devant la devanture d'un futur restaurant.
Généreux, joyeux, festif... bienvenue au restaurant Mamija !

Tout en poursuivant leur activité de traiteur, Cyrille et Virginie Geneix ouvrent dans la nouvelle zone commerciale de la…

un groupe de personnes
“Chez Mallet”, depuis 40 ans : le restaurant de Lavastrie est devenu une institution

Véritable institution sur la Planèze de Saint-Flour, le restaurant Chez Mallet à Lavastrie soufflera ses 40 bougies, les 8 et…

Le président Jérôme Grasset et le directeur Christophe Arnaudon.
Un nouveau binôme à la tête du GDS Haute-Loire

Le GDS Haute-Loire vient de changer de président et dispose depuis le début de l'année d'une nouvelle direction. Faisons plus…

Censure des articles de la loi Entraves : "C'est un bras d'honneur fait aux agriculteurs"

Le président de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes dénonce les coups de canifs portés par les députés du Nouveau Front Populaire et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière