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Bientôt un Fablab-culteur ?

L’association Agri15 a découvert l’atelier de fabrication numérique de Hautes Terres communauté.

Découpeuse vinyl et imprimante 3D : des machines-outils qui ouvrent le champ des possibles.
Découpeuse vinyl et imprimante 3D : des machines-outils qui ouvrent le champ des possibles.
© P.O.

C’est dans un espace inhabituel, certes au milieu d’écrans d’ordinateurs, mais surtout à deux pas de machines outils des plus innovantes, que s’est tenue le 14 avril l’assemblée générale de l’association Agri15. Pour mémoire, Agri15 a été créé pour répondre aux besoins dans le domaine des transmissions télématiques (à l’époque reculée du minitel !) des données des agriculteurs avant que ses 15 membres, tous des organisations professionnelles agricoles, n’élaborent un site portail dédié aux exploitants cantaliens. Un site (www.agri15.com) entièrement refondu l’an dernier afin de le rendre plus moderne et interactif, en phase avec les nouvelles attentes des agrinautes. Une transition qui n’a visiblement pas perturbé les utilisateurs comme l’ont montré les statistiques de fréquentation de l’année 2016.

Le temple des machines-outils

Au menu donc de cette assemblée, après la partie statutaire, la découverte du Fablab ouvert en février dernier à Murat à l’initiative de Hautes Terres communauté. Un concept collaboratif importé des États-Unis, qui se matérialise par un atelier de fabrication numérique, ouvert à tous, particuliers, entreprises, start-up, coworkers,  scolaires, artistes, designers... Véritable paradis des bricoleurs et curieux, le Fablab met à leur disposition une série de machines-outils pilotées par ordinateur, pour la conception et la réalisation d’objets, de prototypes, de pièces perdues ou cassées qui ne sont plus disponibles sur le marché... La visite débute avec Kévin Goubault, l’un de deux “forgerons numériques” ou Fabmanager, qui explique le fonctionnement de la fraiseuse à commandes numériques qui permet, à l’aide d’un fichier CAO (conception assistée par ordinateur) 3D, d’usiner des pièces par enlèvement de matière (bois notamment). On découvre ensuite le scanner 3D - une sorte de jumelles - qui numérise en trois dimensions un objet ou une forme avant sa reproduction grâce à l’imprimante 3D. Un outil utilisé par le tailleur de pierre Hébrard ou une sculpteuse pour réaliser des copies d’œuvres en prévention d’éventuelle casse lors d’expositions par exemple. À côté, une découpeuse laser suit les lignes fines d’un futur porte-clé à l’effigie du FabLab en brûlant précisément le bois ; un peu plus loin, c’est une découpeuse vinyle qui donne vie à des stickers. Place ensuite à l’attraction de l’atelier : les deux imprimantes 3D qui produisent leur petit effet. Ce jour-là, l’une d’elle est en train de fabriquer les différents éléments d’un casque de réalité virtuelle. Alimentée par un filament plastique chauffé à plus de 200°C, elle dépose cette matière brute par couche d’un dizième de millimètre. S’il faut compter aujourd’hui entre 4 000 et 5 000 € pour une imprimante de précision (on trouve néanmoins des modèles dès 200 € et des kits à monter soi-même), l’intérêt de cette machine réside dans le faible coût du matériau (20 € le kilo) et dans la possibilité de créer des modèles uniques.

Pourquoi pas un prototype agricole...

L’objectif du FabLab n’est pas de faire des séries, ni de concurrencer l’industrie. On est là pour former les gens à l’utilisation de ces outils en vue ensuite de s’en servir en autonomie”, explique le Fabmanager, qui met par ailleurs en avant l’esprit de création collaborative entre utilisateurs de l’atelier.  Un atelier et des compétences en électronique qui lui ont permis de transformer un ancien téléphone automatique en diffuseur de contes pour le musée de Haute-Auvergne, en remplaçant la carte électronique par une installation type lecteur MP3. Un exemple parmi tant d’autres dans l’immensité des possibles désormais accessibles grâce aux imprimantes 3D et outils numériques qui permettent déjà de personnaliser les prothèses dentaires, attelles pour animaux, etc. et même de reproduire des cellules humaines. Si à Murat, on en n’est pas là, Kévin Goubault ne cache pas son intérêt de collaborer autour des biotechnologies et son ambition de travailler avec le monde agricole. Message reçu par Agri15.

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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