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Avec le 3P collectif, les jeunes mûrissent leur projet d’installation dans l’échange

À partir du 25 juin, le dispositif d’installation en Haute-Loire change avec un Plan de Professionnalisation Personnalisé collectif. Le point avec Vincent Rebeller, de JA43.

Avant de s’installer, réfléchir à plusieurs pour bien peser faiblesses et atouts
Avant de s’installer, réfléchir à plusieurs pour bien peser faiblesses et atouts
© Fotolia

Les Jeunes Agriculteurs proposent une évolution du dispositif à l’installation avec un Plan de Professionnalisation Personnalisé collectif. Pourquoi ont-ils souhaité cette évolution ?
Vincent Rebeller, JA43 : Pour nous JA, l’installation est notre priorité, notre dossier de prédilection. Nous sommes tous passés par le dispositif d’installation et avec notre ressenti, nous avons pu en mesurer les points positifs et négatifs. À travers cette évolution, nous voulons le rendre plus vivant, plus enrichissant pour les jeunes qui ont un projet… et cela passe par des échanges d’expériences, de points de vue… Chaque année, l’animatrice du PAI (Point Accueil Installation) à la Chambre d’Agriculture reçoit des jeunes de 18-20 ans qui sortent de l’école et veulent s’installer rapidement, des jeunes hors cadre qui ont eu une expérience professionnelle hors agriculture, ou d’autres qui sont plus aguerris en agriculture… bref un panel de jeunes avec des parcours très différents, que l’on souhaite aider pour qu’ils vivent leur projet le mieux possible.

C’est pourquoi, vous avez choisi de réformer le Plan de Professionnalisation Personnalisé et de proposer un 3P collectif. Quel est l’intérêt pour les jeunes et leur projet ?
V.R. : Quand on est plongé dans son projet personnel, on a du mal à prendre du recul, à se poser les bonnes questions, et à se remettre en cause. Alors confronter son projet à celui des autres, et échanger avec d’autres jeunes, des responsables professionnels voire avec les conseillères installation, cela permettra de mieux détecter les faiblesses et les atouts de son dossier et donc de trouver les formations les plus adaptées. Autre point, les jeunes ont souvent l’impression de lourdeurs administratives quand ils s’inscrivent dans le dispositif à l’installation. Cette formule collective devrait rendre cette phase plus attractive parce que plus interactive. Nous espérons qu’ainsi les jeunes seront plus actifs dans leur démarche.

Concrètement, comment va se passer le 3P collectif ?
V.R. : Cette journée de préparation à l’installation se déroulera en présence des conseillères installation, de 2 professionnels et avec plusieurs jeunes ayant un projet. 
Ça se passera ensuite par binômes avec 2 jeunes qui présentent des projets similaires. Ils pourront alors discuter autour de leurs deux dossiers et ainsi faire ressortir des faiblesses, des points forts, des questions… et par la suite pouvoir s’améliorer par des formations. Nous jeunes installés pourrons également les aider en les faisant bénéficier de notre expérience, pour ne pas reproduire les erreurs que nous avons  faites, pour partager des avis sur les formations ou expériences que nous avons vécues…
Le 3 P collectif, c’est travailler et approfondir  son projet grâce à des échanges et au partage d’idées.

Autre évolution dans le dispositif d’installation, c’est l’obligation de faire un stage en exploitation. Pourquoi cette décision et comment ce ou ces stage(s) va-t-il ou vont-ils s’intégrer dans le schéma d’installation ?
V.R. : Ce n’est pas nouveau. Avant il y avait les stages 6 mois… On a souhaité remettre des stages obligatoires pour permettre à des jeunes d’aller voir ce qui se fait ailleurs, de se familiariser avec une production qu’ils connaissent peu et dans laquelle ils veulent s’installer, ou de permettre à des jeunes qui s’installent hors cadre familial, de s’immerger dans le quotidien d’une exploitation… C’est une forme d’ouverture, mais bien sûr en lien avec le projet du jeune. La durée sera donc variable en fonction des besoins de chaque candidat à l’installation ; pour cela, une grille régionale a été mise en place, et adaptée au département.
Mais avant d’envoyer des jeunes en stage, nous devons remettre en route le réseau de maîtres de stages sur le département. Nous avons besoin d’agriculteurs et agricultrices prêts à accueillir des jeunes pour les encadrer.

La révision du dispositif d’installation et notamment du 3P est propre à la Haute-Loire ?
V.R. : Non, c’est une réflexion qui a eu lieu au niveau régional. Mais le conseil d’administration de JA43 a planché sur le sujet pour adapter au mieux ce dispositif à notre département. Nous nous sommes aussi inspirés de la réflexion menée par les OPA de la Loire et l’Ardèche.
La première journée du 3P collectif aura lieu le 25 juin prochain au Puy. Nous espérons qu’avec cette nouvelle formule, les jeunes vont profiter de ce temps de réflexion avant leur installation pour mieux vivre leur projet.

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