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Astrhalor : faire face aux défis de demain

Une feuille verte sur un rond coloré de jaune : le logo d’Astrhalor, entreprise bien connu des Lozériens, entre dans une nouvelle ère.

La passation de pouvoir entre l'ancien et le nouveau directeur
La passation de pouvoir entre l'ancien et le nouveau directeur
© Marion Ghibaudo

C’est à un événement plein de nostalgie et de futur que les Lozériens ont été conviés jeudi 5 septembre, dans les locaux d’Astrhalor, une entreprise adaptée, avec le passage de relais entre le directeur Christophe Trébuchon, qui part à la retraite, remplacé par Vincent Gatin au même poste. La soirée s’est déroulée sous l’œil attentif de la députée Sophie Pantel, de la secrétaire générale de la préfecture Laure Trotin et de la maire de Mende, Régine Bourgade.
Une cérémonie en forme d’hommage à Christophe Trébuchon qui aura façonné Astrhalor depuis son entrée en fonction au début des années 1990. Son discours a été longuement applaudi par la foule émue.
Créées en 2005, les entreprises adaptées permettent à des personnes en situation de handicap d’accéder à l’emploi dans des conditions adaptées à leurs capacités. Elles les accompagnent dans leur projet professionnel et peuvent être une passerelle vers d’autres employeurs privés et publics. 
2005 est le moment où la structure lozérienne quitte le milieu protégé pour rejoindre de plain-pied le milieu ordinaire du travail. « Nos salariés bénéficient depuis lors du même statut que tous les autres salariés de l’association », a détaillé Christophe Trébuchon dans son discours.
Astrhalor a, pour sa part, été fondée en 1985 pour « favoriser l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap ou en difficulté », et est soutenue notamment par la MSA depuis ses débuts. L’entreprise a déjà connu plusieurs vies : d’un élevage de lapins angoras à ses débuts pour commerce de leurs poils, l’entreprise s’est ensuite lancée dans l’élevage de lapins blancs pour la transformation (pâtés, rillettes, etc.). Une filière qui sera rapidement abandonnée pour se recentrer sur les services.
Puis les dirigeants ont peu à peu étendu les services proposés aux professionnels et particuliers : nettoyage de locaux, entretien d’espaces verts, collecte et traitement des DASRI (déchets à risques infectieux), et de la sous-traitance notamment pour les mises sous pli d’envois non adressés ou publipostage.
Une fin d’ère pour ce dernier service qui devrait s’arrêter d’ici à la fin de l’année, en lien avec la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire votée en 2020. Publipostage qui se faisait sur site, sur le causse d’Auge depuis le contrat passé avec La Poste en 2008, et qui employait onze personnes à recaser. Un vrai casse-tête puisque tous les employés ne peuvent être redispatchés si facilement sur d’autres postes. « Les meilleures années, jusqu’à 15 millions de publicités ont été assemblées » sur la chaîne créée de toutes pièces pour ce contrat. Les dirigeants travaillent actuellement d’arrache-pied à trouver des solutions.
« Ce qui me restera, ce sont les belles histoires que nous avons écrites tous ensemble, et soyez-en tous remerciés », a conclu Christophe Trébuchon.

Un changement d’ère
Solutions qui pourraient, entre autres, venir de l’Attisoir. Une dépendance d’Astrhalor transformée en atelier collectif pour valoriser la filière bois locale, et lancé en 2023.
L’Attisoir est un atelier collectif qui offre aux créateurs, artisans et entrepreneurs des outils professionnels pour designer, produire et promouvoir leurs produits. C’est un lieu où les entreprises peuvent se rencontrer, collaborer et partager des idées, des compétences et des équipements pour innover.
Sophie Pantel, alors présidente du conseil départemental, avait soutenu l’émergence de ce tiers-lieu, qui a aussi obtenu des financements régionaux et étatiques.
De nouveaux projets qui seront portés par Vincent Gatin, qui « hérite d’une entreprise saine et sereine », qu’il faut simplement, selon ses dires accompagner dans de nouvelles directions. « Je m’imaginais comme Bernard Tapie qui arrive dans une nouvelle entreprise où il faudrait virer tout ce qui n’est pas rentable et remettre sur les rails l’entreprise, s’est amusé le nouveau directeur d’Astrhalor. Mais, j’ai pris une claque parce que je n’ai rien trouvé à changer en prenant le poste ».
Pas de grands bouleversements prévus, donc, dans les processus de travail déjà mis en place, mais plutôt un « renforcement des bonnes pratiques » et une amélioration de l’existant, avec par exemple « une optimisation encore plus affirmée des tournées », pour le côté environnemental de l’entreprise, qui devrait être de plus en plus pris en compte dans les années à venir.
Vincent Gatin compte bien s’appuyer sur des outils modernes tels que l’IA pour atteindre ces objectifs. « Il est important de s’inscrire dans les valeurs RSE », a affirmé Vincent Gatin. « Ma priorité, c’est à la fois d’arriver à combler la perte de chiffre d’affaires de la baisse de la publicité non-adressée, et surtout d’arriver à développer une activité qui soit au moins aussi importante et qui serve de soupape à l’ensemble de l’équipe », a promis le nouveau directeur d’Astrhalor. Tout en faisant honneur « à l’héritage de Christophe Trébuchon qui me laisse un beau bébé à diriger », a-t-il conclu.
 

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