650 micro-parcelles implantées
Le Salon de l’Herbe et des Fourrages, c’est avant tout un suivi d’essais agronomiques sur des micro-parcelles. Le fruit d’un travail sur près d’une année qui sera présenté au stade optimum de végétation les 5 et 6 juin prochain.
C'est sans doute l’un des rendez-vous incontournable de l’agriculture française. Un rendez-vous qui tourne sur trois régions, d’année en année sur des exploitations agricoles mises à disposition pour l’occasion.
Le salon de l’herbe et des fourrages s’axe principalement autour d’essais de différentes variétés de semences proposées par les professionnels. L’équipe de Profield Events s’active depuis un an sur place pour préparer les terrains qui reçoivent ces essais et fait appel aux agriculteurs des trois régions qui s’impliquent chaque année pour suivre l’évolution des micro-parcelles.
Parmi eux, Jean-Michel Anger, qui reçoit la manifestation chez lui tout les trois ans, sur la commune de Nouvoitou, en Bretagne. Il s’implique également sur les deux autres sites, à Mirrecourt, dans les Vosges, et, cette année, à Villefranche-d’Allier.
Une équipe qui s’est retrouvée sur place en août dernier, dans le département de l’Allier, sur l’exploitation de Bertrand Laboisse, avec les consignes sur papier des semenciers pour la mise en place des semis à partir des échantillons fournis comme le détaille Jean-Michel Auger : « Nous avons implantés quinze vitrines différentes pour les quinze sociétés différentes qui souhaitent présenter leur gamme aux visiteurs. Cette année, on tourne aux environs de 650 micro parcelles représentant la gamme des différents semenciers ou revendeurs ».
Au même moment ont été semées les parcelles qui seront fauchées pour les démonstrations lors du salon. Une surface qui s’étend sur environ vingt-quatre hectares de surface et huit hectares de gazon qui servent d’allées pour les visiteurs et d’espaces restauration. Des parcelles sont aussi engazonnées et réservées au déchargement du matériel et pour le réglage des machines qui sont neuves et qui sortent d’usine.
Au total, se sont un peu plus de quarante hectares qui sont ressemés en gazon et en collection pour les semenciers. La réimplantation de l’ensemble se fait sur quatre jours. Un défit relevé chaque année sauf si les conditions météorologiques ne le permettent pas.
En ce qui concerne les collections, l’équipe est retournée sur place début décembre pour rencontrer à nouveau les semenciers et se rendre compte de l’état d’implantation et de la propreté des parcelles. Ils ont décidé ensemble du protocole à suivre, notamment en matière de désherbage, de fertilisation, voir de suppression de certains essais.
En février, au démarrage de la végétation, ont été appliquées les opérations nécessaires à la poursuite de la croissance des plants. Les semenciers sont revenus ensuite sur place du 2 au 5 avril pour un nouveau point de suivi. Ils décident ensemble de la marche à suivre en terme de nettoyage et de fertilisation ainsi que le nombre de stades de fauches et les dates où elles seront réalisées. C’est à chaque semencier de dire ce qu’ils attendent de ces tests.
Le mois d’avril correspond aussi à l’implantation de semis de printemps comme les maïs, des betteraves et bien d’autres.
L’ensemble du site est alors obligatoirement fauché pour obtenir le stade optimum de récolte. Une opération permettant de présenter les variétés au stade optimum. Une période où la végétation pousse énormément et où la tonte s’impose chaque semaine pour obtenir un aspect des plus agréables auprès des visiteurs.
À la proche arrivée de l’ouverture du salon les piquetages sont effectués, le montage des chapiteaux se réalise. Les sociétés, les exposants s’installent progressivement la semaine qui précède le salon. C’est une véritable fourmilière qui prend forme.
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