sécheresse
110 km aller-retour en tracteur pour venir chercher sa paille au train
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Les convois de paille continuent d’arriver dans les gares de Brioude et Arvant, et les routes sont sillonnées par les ballets de camions et remorques de paille.

Pour ces agriculteurs du secteur de Saugues, la solidarité c’est aussi s’investir personnellement dans une opération d’envergure comme l’opération paille mise en place par la FDSEA et les JA.
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HLP
Ils ont mis 1 h 10 ce matin, 15 septembre, pour se rendre de Saugues à Brioude en tracteurs. Ils sont 7. Arrivés vers 11 heures dans la sous-préfecture, ils se sont d’abord rendus dans les locaux de Euréa pour faire peser leur plateau-remorque. Ils se sont ensuite dirigés vers la gare de Brioude où venait d’arriver un train de paille en provenance de la Marne. Voilà bien l’objet de leur convoitise.
C’est en effet pour prendre livraison d’un convoi ferroviaire de paille que ces agriculteurs saugains ont entrepris ce périple. Le lendemain, l’un deux reviendra pour compléter sa commande.
Sitôt le sifflet du train perçu, les deux chauffeurs des télescopiques ou chargeurs retenus ce jour-là se mettent à l’ouvrage et entament un ballet, aujourd’hui bien rôdé, pour décharger les wagons et charger les remorques. Gérard Chantel de Vieille-Brioude et Eric Richard de Javaugues jouent des manettes pour décharger les balles de paille et les disposer avec «dextérité» sur les plateaux. Le but étant bien évidemment de charger au mieux afin d’optimiser les transports. Une fois le chargement terminé, il faut solidement l’arimer. Une remorque, deux remorques… sept remorques. Ça y est ils ont tous prêts à repartir. Mais avant un petit casse-croûte sur les quais est le bienvenu.
Ensuite, chacun remonte dans son tracteur. Passage obligé à Euréa pour peser à nouveau, et on prend la route. Avec quelques 15 tonnes de paille, en moyenne 24 balles rectangulaires, le chemin sera plus long. Il faudra presque doubler le temps de l’aller pour acheminer le précieux fourrage jusqu’aux exploitations saugaines.
Une logistique complexe
Les 7 agriculteurs présents dont Julien Cubizolles délégué cantonal FDSEA, sont satisfaits de cette opération paille organisée par le syndicalisme. Pour eux, c’était indispensable. La sécheresse a pesé lourd sur les premières coupes et donc les stocks de fourrage. Il fallait donc trouver une solution pour palier ce manque et la paille semble encore être la marchandise la plus abordable malgré des cours très hauts cette année, en raison de la pénurie de fourrages qui touche presque l’ensemble du pays. Julien Cubizolles souligne l’importance de cette opération de solidarité mise en place par la FDSEA et les JA : «Grâce à la FDSEA, nous arrivons à avoir de la paille à un prix raisonnable. De plus, nous sommes très satisfaits par la qualité. Le train tout entier est de qualité. Y’a rien à redire…».
En terme de logistique, le transport n’est pas une mince affaire. Les services administratifs de la FDSEA et des JA y laissent beaucoup d’énergie. Passer l’information au réseau départemental, recenser les besoins, trouver la paille, négocier les tarifs et les conditions de transports, facturer et encaisser, sans compter les litiges à régler… autant d’étapes à mettre en place. Mais le plus difficile et fastidieux, c’est évidemment le transport. Par la route ou par voie ferrée, il faut chaque semaine organiser les livraisons, depuis le départ du champ dans la Marne jusqu’à l’arrivée sur les exploitations. Et via la SNCF, les trains arrivent en gare de Brioude. Il faut ensuite organiser l’acheminement jusqu’aux étables. Parfois, on fait appel à des transporteurs, notamment vers les secteurs les plus éloignés de la gare.
Mais La FDSEA en appelle aussi aux exploitants pour venir directement à Brioude, dans la mesure du possible, avec leur tracteur et remorque. Et c’est ce qu’ont fait les saugains, sous la houlette de l’un des leurs, Pascal Laurent qui a orchestré le déplacement. 55 km de trajet, 110 aller-retour, c’est pas la porte à côté me direz-vous…
Et pourtant ils l’ont fait. Pas pour le plaisir d’une sortie en tracteur, pas non plus pour des raisons financières même s’ils bénéficieront logiquement d’une remise sur le prix à la tonne… Non, mais bien dans un esprit solidaire, dans le cadre d’une opération «sécheresse» où chaque agriculteur peut apporter sa pierre à l’édifice.
Gilbert Guignand, président de la FDSEA, insiste sur la difficulté d’organiser une opération «paille» d’une telle envergure, avec une logistique loin d’être évidente et simple, et salue donc toutes les initiatives qui visent à simplifier les opérations et à réduire les coûts : «Je tiens à remercier les agriculteurs qui, comme les saugains, ont pris sur leur temps pour venir directement à la gare chercher leur paille. Merci à eux de nous faciliter un peu le travail. Merci également à ceux qui assurent le déchargement des wagons, et le chargement des remorques ou semi-remorques. La réussite d’une telle opération passe par l’engagement de tous ceux et celles qui acceptent de donner de leur temps au service du collectif».
C’est en effet pour prendre livraison d’un convoi ferroviaire de paille que ces agriculteurs saugains ont entrepris ce périple. Le lendemain, l’un deux reviendra pour compléter sa commande.
Sitôt le sifflet du train perçu, les deux chauffeurs des télescopiques ou chargeurs retenus ce jour-là se mettent à l’ouvrage et entament un ballet, aujourd’hui bien rôdé, pour décharger les wagons et charger les remorques. Gérard Chantel de Vieille-Brioude et Eric Richard de Javaugues jouent des manettes pour décharger les balles de paille et les disposer avec «dextérité» sur les plateaux. Le but étant bien évidemment de charger au mieux afin d’optimiser les transports. Une fois le chargement terminé, il faut solidement l’arimer. Une remorque, deux remorques… sept remorques. Ça y est ils ont tous prêts à repartir. Mais avant un petit casse-croûte sur les quais est le bienvenu.
Ensuite, chacun remonte dans son tracteur. Passage obligé à Euréa pour peser à nouveau, et on prend la route. Avec quelques 15 tonnes de paille, en moyenne 24 balles rectangulaires, le chemin sera plus long. Il faudra presque doubler le temps de l’aller pour acheminer le précieux fourrage jusqu’aux exploitations saugaines.
Une logistique complexe
Les 7 agriculteurs présents dont Julien Cubizolles délégué cantonal FDSEA, sont satisfaits de cette opération paille organisée par le syndicalisme. Pour eux, c’était indispensable. La sécheresse a pesé lourd sur les premières coupes et donc les stocks de fourrage. Il fallait donc trouver une solution pour palier ce manque et la paille semble encore être la marchandise la plus abordable malgré des cours très hauts cette année, en raison de la pénurie de fourrages qui touche presque l’ensemble du pays. Julien Cubizolles souligne l’importance de cette opération de solidarité mise en place par la FDSEA et les JA : «Grâce à la FDSEA, nous arrivons à avoir de la paille à un prix raisonnable. De plus, nous sommes très satisfaits par la qualité. Le train tout entier est de qualité. Y’a rien à redire…».
En terme de logistique, le transport n’est pas une mince affaire. Les services administratifs de la FDSEA et des JA y laissent beaucoup d’énergie. Passer l’information au réseau départemental, recenser les besoins, trouver la paille, négocier les tarifs et les conditions de transports, facturer et encaisser, sans compter les litiges à régler… autant d’étapes à mettre en place. Mais le plus difficile et fastidieux, c’est évidemment le transport. Par la route ou par voie ferrée, il faut chaque semaine organiser les livraisons, depuis le départ du champ dans la Marne jusqu’à l’arrivée sur les exploitations. Et via la SNCF, les trains arrivent en gare de Brioude. Il faut ensuite organiser l’acheminement jusqu’aux étables. Parfois, on fait appel à des transporteurs, notamment vers les secteurs les plus éloignés de la gare.
Mais La FDSEA en appelle aussi aux exploitants pour venir directement à Brioude, dans la mesure du possible, avec leur tracteur et remorque. Et c’est ce qu’ont fait les saugains, sous la houlette de l’un des leurs, Pascal Laurent qui a orchestré le déplacement. 55 km de trajet, 110 aller-retour, c’est pas la porte à côté me direz-vous…
Et pourtant ils l’ont fait. Pas pour le plaisir d’une sortie en tracteur, pas non plus pour des raisons financières même s’ils bénéficieront logiquement d’une remise sur le prix à la tonne… Non, mais bien dans un esprit solidaire, dans le cadre d’une opération «sécheresse» où chaque agriculteur peut apporter sa pierre à l’édifice.
Gilbert Guignand, président de la FDSEA, insiste sur la difficulté d’organiser une opération «paille» d’une telle envergure, avec une logistique loin d’être évidente et simple, et salue donc toutes les initiatives qui visent à simplifier les opérations et à réduire les coûts : «Je tiens à remercier les agriculteurs qui, comme les saugains, ont pris sur leur temps pour venir directement à la gare chercher leur paille. Merci à eux de nous faciliter un peu le travail. Merci également à ceux qui assurent le déchargement des wagons, et le chargement des remorques ou semi-remorques. La réussite d’une telle opération passe par l’engagement de tous ceux et celles qui acceptent de donner de leur temps au service du collectif».