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Yves Marie Toublanc, du bureau d’études Ardie Concept (22)
Projet de poulailler : « Sensibiliser tôt le Maire est essentiel »

Informer tôt les élus locaux est un préalable incontournable, même si ce n’est pas toujours suffisant.

Yves Marie Toublanc du bureau d'études Ardie Concept
Yves Marie Toublanc du bureau d'études Ardie Concept
© P. Le Douarin

Quel rôle jouez-vous en cas d’oppositions ?

Yves Marie Toublanc – « Notre métier est d’accompagner les éleveurs pour les aider à concevoir leur projet, répondre aux exigences réglementaires et monter les dossiers afférents (permis de construire, dossier installations classées, plan d’épandage, …). Nous n’orchestrons donc pas d’opération de communication grand public. En revanche, nous les soutenons dans leurs échanges avec les riverains et les élus, puis avec les différentes instances (DDPP, commissaire enquêteur, passage au Coderst) et éventuellement avec les avocats en cas de recours. »

Quel est votre principal conseil pour désamorcer un conflit potentiel ?

Y.M. T- « J’insiste beaucoup auprès de mes clients pour qu’ils présentent leur projet aux élus locaux avant que ceux-ci le découvrent par des tiers, des rumeurs ou un avis de mise en enquête.
Dès le départ, il faut donner le bon son de cloche sur la réalité du projet. Les chiffres importants de volailles élevées à l’année peuvent faire peur et il faut rassurer. Il nous est arrivé de prendre en compte leurs remarques (insertion paysagère, accès au site…) avant de déposer le dossier final.
Un projet est beaucoup mieux accepté quand l’exploitant est connu et inséré, avec un lien social dans la commune. Mais c’est sans influence en cas d’opposition idéologique contre l’élevage. Dans ce cas, trouver un terrain d’entente est impossible. »

Quelle est la part de dossiers contestés ?

Y. M. T- « En Bretagne, un dossier avicole bien construit est généralement peu contesté, même s’il y a quelques cas très médiatisés. Parfois, des projets passent sans opposition alors qu’il y en a eu avant non loin. En méthanisation, à peu près la moitié des dossiers connaissent une opposition plus ou moins importante.
Les contestations émergent surtout parce que les modes de production ou la réglementation ne plaisent pas à des opposants, notamment la gestion des digestats (cahier des charges Dig Agri) où les plans d’épandage ne sont plus soumis au public en mairie. Certaines attaques ne sont pas liées à un manque de communication. Quoiqu’on fasse, on peut-être embêté par des irréductibles. »

Quelles sont vos principales difficultés lors de l’instruction des dossiers ?

Y. M. T- « La difficulté c’est de définir l’étendue de l’étude d’impact du projet, celle-ci devant être proportionnelle au risque. Même avec des dossiers bien construits, nous avons des demandes de compléments sous forme de recommandations auxquelles il faut apporter une réponse. Par exemple : l’impact de la qualité de l’eau du forage sur la qualité des œufs ? l’impact de l’augmentation du cheptel sur la qualité de l’air ambiant aux alentours des installations ? l’impact des émissions d’ammoniac sur la prolifération d’algues vertes ? Ces demandes peuvent se comprendre, mais les réponses scientifiques sont parfois inexistantes. »

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