Pourquoi les prix du beurre chutent-ils ?
Le marché européen du beurre s’éloigne de ses niveaux records, sous l’effet de la chute de la demande observée des suites de l’inflation. Au niveau mondial, les tendances sont moins nettes.
Le marché européen du beurre s’éloigne de ses niveaux records, sous l’effet de la chute de la demande observée des suites de l’inflation. Au niveau mondial, les tendances sont moins nettes.
Les prix Atla du beurre cube français sont passés sous la barre des 7 000 €/tonne en semaine en semaine 43, une première depuis mi-mars. Ils n’en restent pas moins à des niveaux historiquement élevés pour la période. Un des premiers facteurs de la baisse des prix du beurre est tout simplement la saisonnalité. Autre élément de détente, depuis septembre, la collecte française de lait de vache n’est plus en retard comparé à l’an dernier. Mais c’est aussi la demande qui faiblit.
Les achats de beurre reculent à cause de l'inflation
Dans toute l’Europe, les ménages limitent leurs achats des suites de l’inflation. Ainsi les ventes de beurre en volume en hyper et super ont-elles reculé de 6 % en cumul annuel mobile au 2 octobre, selon Iri. Même tendance à l’industrie. Certains utilisateurs de beurre rapportent des besoins plus réduits par suite de la baisse des ventes en volumes de leurs produits dans la grande distribution. Néanmoins toutes les catégories ne sont pas concernées et les tensions sur les approvisionnements restent de mise. Aux États-Unis, même tendance, entre chute de la consommation et reprise modérée de la collecte, les prix du beurre se tassent.
Une chute des prix reste peu probable
Néanmoins, la demande mondiale reste bien orientée. Certes les achats chinois reculent, mais moins fortement en beurre qu’en poudres. Et aucune nette reprise des collectes laitières n'est attendue, d'autant plus que le déréglement climatique complique toujours les prévisions.