Négociations commerciales : un résultat « dramatique » pour les coopératives
La plupart des filiales agroalimentaires des coopératives agricoles viennent de boucler leurs négociations commerciales avec les enseignes de la grande distribution. Les espoirs sont plus que déçus.
La plupart des filiales agroalimentaires des coopératives agricoles viennent de boucler leurs négociations commerciales avec les enseignes de la grande distribution. Les espoirs sont plus que déçus.
La Coopération agricole a lancé une enquête auprès des filiales agroalimentaires de son périmètre ayant achevé le 15 janvier les négociations commerciales avec les enseignes de la GMS.
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Au début des négociations, un sondage faisait évaluer une demande globale de revalorisation de 3,25 % de ces entreprises, une moyenne cachant d’importantes variations selon les filières. « Au regard de cette moyenne, les demandes étaient raisonnées et très raisonnables », a jugé Sarah Slous, responsable des relations Industrie distributeurs, RHD de La Coopération Agricole.
« Je pense qu’on sera sur une légère inflation en moyenne, entre 1,25 % et 1,75%, avance-t-elle. Pour les coopératives c’est dramatique, parce qu’avec des marges très faibles et des Ebitda inférieurs à 5%, elles ne pourront pas investir dans des équipements plus performants, financer les stratégies bas carbone, l’adaptation des pratiques agricoles et le renouvellement des générations d’agriculteurs. On voit déjà une dramatique décapitalisation dans l’élevage. »
« Nous devons faire savoir qu’Egalim 2 n’est absolument pas respecté. Les hausses des produits agricoles ne sont pas prises en compte et encore moins les hausses de salaires et des matières premières non alimentaires. »
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Sarah Slous exprime la forte inquiétude des coopératives, « A cela s’ajoutent des menaces d’approvisionnement en produits d’origine UE sur des Marques de distributeurs, relève-t-elle, ce qui serait catastrophique pour le maintien de la souveraineté alimentaire dans une période de croissance des volumes des MDD ».
Les coopératives ne peuvent rogner sur leurs profits qui servent à investir et rémunérer leurs adhérents « Nos entreprises sont a-capitalistiques, souligne-t-elle, puisque nos actionnaires sont les agriculteurs. Nous sommes extrêmement inquiets pour la suite. »