Lait : ce que prévoit le dernier rapport de la Rabobank
Le marché mondial des produits laitiers est pénalisé par la baisse de la demande, ce qui pourrait se traduire par une croissance plus faible que prévu.
Le marché mondial des produits laitiers est pénalisé par la baisse de la demande, ce qui pourrait se traduire par une croissance plus faible que prévu.
Les signes de faiblesses se répandent autour du globe sur la demande en produits laitiers. De nombreuses entreprises affichent des marges moins bonnes que prévues, comme Lactalis. En cause, bien sûr l’inflation. Seuls les États-Unis résistent, avec un marché intérieur qui reste demandeur. Dans ce contexte, la Rabobank signale que la croissance de la production laitière est plus ralentie. Les États-Unis restent dynamiques, mais l’Océanie et l’Amérique du Sud sont en retrait au premier semestre 2023. La sécheresse en Europe et en Amérique latine est aussi source d’inquiétudes. Les prévisions de production laitière pour 2023 ont été revues à la baisse, passant d'une croissance annuelle de 0,7 % à 0,5 %.
Baisse des coûts de production
La Rabobank se montre optimiste sur la poursuite de la baisse des coûts de production, notamment grâce aux bonnes récoltes au Brésil, combinées à d'importantes exportations de céréales russes, à la reconduction de l'accord sur le corridor céréalier entre la Russie et l'Ukraine (note de la rédaction : depuis, cet accord a été révoqué), à une bonne récolte à venir dans l'UE et à l'accélération des semis de maïs aux États-Unis. De quoi soulager les éleveurs qui font face à une baisse des prix du lait. Néanmoins, aux États-Unis, cette baisse du prix à la production semble plus rapide que celle des coûts de production, de quoi mettre les agriculteurs sous pression.
Vers une hausse des prix des produits laitiers ?
La Rabobank estime que le ralentissement de la dynamique de production pourrait profiter aux prix mondiaux, qui pourraient renouer avec la fermeté, sur le second semestre 2023 et sur 2024, après un an de repli