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« Notre deuxième stalle de traite robotisée achetée d’occasion nous apporte de la sérénité »

Grâce aux 75 000 euros investis dans une deuxième stalle robotisée d’occasion, le Gaec de la Guichardais produit 220 000 litres de lait supplémentaires et gagne en confort de travail.

La stalle achetée d'occasion est identique à celle achetée en 2016.
La stalle achetée d'occasion est identique à celle achetée en 2016.
© C. Nizan

« Nous avons investi dans une première stalle Delaval VMS en 2016 au moment de la construction de la nouvelle stabulation, raconte Cédric Nizan, l’un des trois associés du Gaec de la Guichardais installé à Mordelles en Ille-et-Vilaine. Le Gaec produisait alors 700 000 litres de lait avec 70 vaches. « À l’époque, nous ne pouvions pas nous permettre d’investir dans une deuxième stalle en produisant plus. Nous avons cherché à produire au mieux notre volume de lait avec notre robot de traite saturé. »

Depuis, la situation a évolué avec le départ à la retraite de son père et l’arrivée de Julien Picault qui apportait 200 000 litres de lait supplémentaires. « En avril 2021, nous avons fait le choix d’investir dans une deuxième machine d’occasion, sans agrandir le bâtiment. » La stalle Delaval de 2016, identique à la première, achetée en confiance auprès de leur concessionnaire, leur a coûté 70 000 euros. « L’achat d’occasion a permis de réduire à peu près de moitié le prix par rapport à un neuf, souligne-t-il. Au niveau bâtiment, nous avons fait 5 000 euros de travaux de maçonnerie/charpente dans le parc d’attente pour installer le deuxième robot. »

Un prix réduit de moitié par rapport à une station neuve

 

 
Cédric Nizan. «Avec la deuxième stalle, nos vaches sont montées à 11 000 kg. Elles ont moins de pression, et nous aussi.» © Gaec de la Guichardais

Le Gaec a bénéficié à l’achat d’une garantie constructeur de six mois et du même contrat d’entretien haut de gamme que sur la première stalle. La machine a subi une révision complète en atelier avec des changements préventifs de pièces. Le coût d’entretien est d’environ 5 000 euros par robot pour quatre visites de 8 heures dans l’année. « Les robots n’étant pas saturés, le technicien n’utilise pas les 8 heures, ce qui nous donne du crédit temps pour des achats de produits d’entretien ou de pièces de rechange. »

Aujourd’hui, l’élevage produit 920 000 litres de lait, soit 220 000 litres de plus, ce qui lui permet de mieux amortir la stabulation. Le troupeau est monté à 11 000 kg, avec 80 vaches à la traite. « Les vaches ont moins de pression, elles sont beaucoup plus libres », explique Cédric. L’élevage est passé de 2,2 à 2,7 traites par jour de moyenne.

Malgré la surcharge de la stabulation, l’investissement s’avère bénéfique pour la santé des animaux. « Les vaches circulent beaucoup, elles occupent bien toutes les zones du bâtiment. Elles sortent aussi sur six sept hectares à côté de la stabulation », précise l’éleveur. La santé mammaire s’est même plutôt améliorée (aucune pénalité en qualité du lait, une trentaine de mammites par an) car il y a peu de retards à la traite. « Avant l’installation de la deuxième stalle, nous devions être plus rigoureux sur la propreté de la machine et le suivi du troupeau. »

« Mettre deux robots pour 80 vaches traites peut paraître excessif, mais nous y trouvons un intérêt économique et gagnons en confort de travail, en souplesse et en sérénité », conclut Cédric Nizan.

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