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Tomate d’industrie : Marc Fesneau salue le projet TOMMATES de la Sonito

En visite à l’Inrae d’Avignon, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a salué le projet TOMMATES qui vise à recréer une filière tomate d’industrie française moderne, présenté par la Sonito. 

Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, en visite à l’Inrae d’Avignon, a assisté à la présentation du projet TOMMATES par la Sonito. De gauche à droite : Sabine Roussely, sous-préfète de l'arrondissement d'Avignon, Marc Fesneau, et André Bernard, président de la Sonito.
© Caroline Maréchal

C’est pour honorer « une vieille promesse » et assister à la présentation du projet TOMMATES (avec deux « m » pour Technologie Outils et Methanisation Multiperformances Agricoles des Territoires et des Systèmes) que le ministre de l’Agriculture s’est rendu le 26 avril dans le Vaucluse, à l’Inrae d’Avignon. Devant Marc Fesneau, mais aussi les représentants locaux et régionaux, les acteurs de la filière et la presse, la Société nationale interprofessionnelle de la tomate destinée à la transformation (Sonito) a présenté son projet d’étude TOMMATES, engagé avec la collaboration des chambres d’Agriculture, de la région, l’Inrae et Arvalis. Ce travail a été initié dans le cadre du plan France 2030, qui vise à inciter le monde agricole à œuvrer pour davantage de souveraineté alimentaire pour notre pays.

Lire aussi : Tomate d’industrie : comment Panzani veut relancer la tomate d’industrie française ?


L’Etat finance pour moitié l’étude du projet

Pour André Bernard, producteur, président de la Sonito et vice-président de la chambre d’Agriculture Paca Sud, « il est urgent de se mettre au travail. En 1985, la France couvrait 50 % de la consommation de tomates d’industrie nationale, aujourd’hui ce chiffre est tombé à 12 %. Avec le projet TOMMATES, notre ambition est de revenir à 30 % d’ici 5 à 10 ans ». Pour y parvenir, il faut tenir compte des données actuelles, comme l’amplification du dérèglement climatique, la hausse des coûts de transformation liés à l’énergie, la raréfaction de la ressource en eau… La mise en place de ce projet d’envergure et l’étude des modalités de sa mise en place nécessite un investissement qui est pris en charge à 50 % par l’Etat via France 2030, et 50 % grâce à des dotations de la région et de partenaires comme GRT Gaz. « Le tout pour un montant estimé à 450 000 euros, nous a confié André Bernard, et certainement plusieurs millions quand nous passerons à la réalisation proprement dite. » 

Le cœur de ce travail réside dans la mise en place d’un système de méthanisation qui devrait permettre de réduire de 70 % l’utilisation de produits chimiques grâce à la production de digestat d’un côté, et de d’augmenter l’autonomie énergétique des territoires avec la production de biométhane. Le tout en préservant, voire en stimulant la biodiversité grâce à l’utilisation de nouvelles cultures plus diversifiées.

 

Augmenter la production de tomates d'industrie en respectant mieux l’environnement

Concrètement, il s’agit de créer des ilots de 1200 à 1500 hectares pour planter des tomates bien sûr, mais également d’autres fruits et légumes (melons, courges…), également du riz, des céréales et du blé dur. Puis, pratiquer des rotations avec des plantes intermédiaires, « des graminées, des fèveroles, nous devons encore tester les variétés », précise André Bernard.
Ces cultures intermédiaires seraient récoltées et convoyées vers un méthaniseur régional capable de traiter 15 000 tonnes pour y produire digestat (engrais naturel) et biogaz. « Nous envisageons de former une quinzaine de groupes de producteurs régionaux pour mener à bien cette méthanisation, mais ce n’est qu’une estimation pour le moment ».
Parallèlement, la Sonito a également entrepris une démarche d’économie de l’eau en projetant d’installer des gouttes à gouttes avec sondes capacitives dans chaque champ de tomates pour une consommations réduite à 4 000 m3 à l’hectare contre 40 000 mavec un arrosage classique.

 

Reconstituer une filière tomates d’industrie moderne en France 

« Nous avons à cœur de reconstituer la filière tomate d’industrie moderne en France, avec un premier objectif de production de 400 000 tonnes, a martelé André Bernard. Pour cela, nous devons gagner en compétitivité et en rentabilité. Nous devons mieux gérer les intrants, l’eau, la biodiversité et créer une énergie renouvelable tout en assurant accessibilité et qualité des produits pour nos consommateurs ».

Manifestement convaincu par ces arguments, Marc Fesneau a salué « cette initiative impliquant l’amont et l’aval » et a assuré « qu’une partie de France 2030 était mobilisée pour favoriser la souveraineté des fruits et légumes ». Une déclaration de bon augure pour les producteurs de tomates d’industrie qui devraient pouvoir compter sur de nouveaux soutiens de l’Etat pour concrétiser leur projet TOMMATES.

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