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La communication, clé de voûte du succès des Gîtes de France

L’année 2023 a permis de confirmer les modes de consommation post-Covid, avec des touristes qui cherchent la tranquillité dans le Cantal.

Buron rénové
Chaque année, le réseau cantalien accueille de nouveaux porteurs de projet, désireux de préserver un patrimoine bâti exceptionnel (le buron de l’Aigada au col d’Aulac pour exemple).
© APAP

Pendant la période Covid, de bonnes résolutions avaient été prises : favoriser les circuits courts, consommer local, prendre moins l’avion,… Et renouer avec des vacances “nature”. Si certaines n’ont pas résisté une fois la pandémie terminée, celle de partir au vert a tenu. “Ça s’est confirmé en 2023, appuie Solange Escure, directrice des Gîtes de France. En 2020, l’activité avait grimpé de 30 % par rapport à l’année précédente, et “chaque année, on gagne + 3, + 4 %. Ça a été une surprise d’avoir un retour aussi important des touristes dans le milieu rural”. 


Du terrain, du vert et une piscine


Personne ne s’en plaindra, surtout pas les propriétaires de gîtes dans le Cantal, qui remplissent tous les critères recherchés par les vacanciers : des maisons avec du terrain, au calme, entourées par de la verdure, la piscine restant un avantage non négligeable. “Les gens ont redécouvert le monde rural au moment du Covid et ils ne peuvent plus s’en passer !”, souligne le président Michel Cabanes, qui insiste sur les petits plus de Gîtes de France qui font la différence, notamment par rapport aux plates-formes d’hébergement en ligne : “Au-delà de la destination Cantal qui plaît, la marque a pris une nouvelle dimension. Nous ne sommes pas une boîte à clés, il y a un accueil personnalisé, des échanges avec les propriétaires, qui ont une relation privilégiée au touriste. C’est tout sauf des vacances anonymes.”
Cette tendance du retour à la ruralité, voire à l’hyper ruralité, se confirme au niveau national. La Corse et la Bretagne figurent toujours dans le top 3 des régions plus demandées et en Auvergne-Rhône-Alpes, c’est le Cantal qui “vient perturber ce trio !” Le département propose un millier de gîtes, dont 62 nouveaux l’année dernière et 2024 affiche déjà de nombreuses demandes d’affiliation et déjà 4 400 contrats signés. Pas une surprise pour Solange Escure : “Les porteurs de projets, on en a toujours autant, même des jeunes pour qui le tourisme durable, la sauvegarde d’un patrimoine bâti exceptionnel, ça parle. On en accueillait une trentaine avant le Covid, on a doublé après. Ça fait 70 ans qu’on crée des hébergements. On accompagne les propriétaires sur les informations juridiques et fiscales par exemple, notamment sur l’impact de la future loi de Finances. On les conseille aussi sur leurs projets, il y a un suivi qualité permanent. Ils ne sont pas tout seuls dans leur coin.” Tant et si bien que parmi les nouveaux adhérents, la moitié louait déjà via des plates-formes internet mais “ils viennent chercher cet accompagnement et la notoriété de la marque. On ne fait pas le même métier”, précise celle qui a démarré, seule, l’aventure Gîte de France dans le Cantal, il y a 35 ans. 


Cantaliens, parlez aux touristes !


Aujourd’hui, la structure emploie dix salariés et le contact humain reste privilégié, avec un accueil en présentiel ou par téléphone dans les locaux aurillacois, qui complètent l’outil numérique, indispensable pour faciliter la vie des clients : “La seule façon de lutter, c’est se différencier par beaucoup d’humain. On a quelqu’un qui répond au téléphone, même si c’est moderne avec les résa sur le web car 72 % des contrats se font en ligne. Et chaque année, ce pourcentage des réservations en ligne augmente.” Présidente et directeur ont ainsi pu constater que les séjours étaient très anticipés “pour avoir le choix. Ils peuvent réserver jusqu’à 80 jours avant, contre 
66 jours il y a quelques années”. Pendant les vacances scolaires, la clientèle est forcément plus familiale ; sur mai et juin, les couples ou les groupes réunis, pour randonner sont les plus nombreux. Et restent plus longtemps dans le département : “Sur trois ou quatre semaines. On retrouve les séjours d’il y a 25-30, avec des touristes qui veulent couper complètement”, décrypte Michel Cabanes. Et qui y mettent le prix : “Plus c’est haut de gamme, plus c’est long.”
Des clients chouchoutés par des propriétaires qui recueillent tous les suffrages, avec une moyenne d’avis positifs à 4,80/5. “Ce sont eux, nos clients, qui parlent le mieux du Cantal. Ils sont élogieux sur sa beauté et sur les Cantaliens aussi. Ils sont même surpris que des gens leur parlent !” Un détail, mais qui fait toute la différence pour des vacanciers en quête de sens.
 

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