Aller au contenu principal

Tour de plaine
Vague de froid sur les colzas : des dégâts localisés dans le nord-est de la France, la prudence reste de mise, selon Terres Inovia

Laurent Jung, chargé de communication de Terres Inovia (zone nord-est), espère que la capacité de régénération du colza pourra encore une fois surprendre.

© MabelAmber-Pixabay

« Il ne devrait pas y avoir trop de retournements de parcelle de colza du fait de la vague de froid, et les dégâts sont localisés », a déclaré Laurent Jung, chargé de communication de la zone nord-est (incluant, entre autres, la Bourgogne, la Franche-Comté, les Hauts-de-France, la Lorraine…) de Terres Inovia. Toutefois, la prudence reste de mise : « il est encore trop tôt pour chiffrer précisément les pertes ».

D’après Laurent Jung, les dégâts liés à la vague de froid, concentrés sur certains secteurs, dépendent de plusieurs facteurs. Dans les zones où la couverture neigeuse a été suffisante, les colzas étaient bien protégés et s’en sont bien sortis. Mais dans celles où elle était insuffisante voire absente, « de la casse a été constatée », souligne-t-il.

L’excès d’eau a parfois été dommageable

Ensuite, « les secteurs les plus touchés sont aussi ceux où les plantes ont été semées précocement, car plus exposées au froid, étant à un stade de développement plus avancé », rapporte Laurent Jung. Il ajoute que les récentes pluies ont engendré une forte hydromorphie des sols dans certaines zones. « Le froid plus l’eau donne un effet congélateur peu souhaitable », explique le chargé de communication.

Attention aux dégâts d’insectes

Enfin, les plantes ayant subi des attaques de larves de grosses altises ont vu leur résistance au froid se détériorer. « Les larves creusent des galeries dans les plantes, portes d’entrées aux dégâts du gel […] Les attaques de ravageurs cette année n’ont pas été supérieures à l’an dernier, elles ont été réparties de manière différente. Certains secteurs historiquement très touchés l’ont moins été cette année, mais d’autres ont subi davantage d’attaques », précise Laurent Jung.

La vague de froid « a fait des dégâts, parfois très importants localement, mais nous pensons que pour le moment, à l’échelle de la zone Nord-Est, il ne devrait pas y avoir trop de conséquences sur la sole nationale. Certains champs sont ravagés mais d’autres sont indemnes. Il y aura des retournements de parcelles, mais ils devraient s’avérer minimes », résume Laurent Jung. D’importantes chutes de feuilles ont été constatées, « mais tant que la plante est vivante, elle peut se régénérer ». Laurent Jung se réjouit du redoux actuel des températures, permettant une reprise salutaire du développement végétatif des cultures de colza. « Nous espérons être une nouvelle fois surpris par les capacités de compensation du colza », a-t-il conclu.

Reste à espérer que de nouveaux épisodes de gel tardifs ou d’autres intempéries ne surviennent pas d'ici la récolte.

Les plus lus

Prix du soja sur le CBOT depuis le début de l'année 2025.
Le marché du soja au cœur de la tourmente en cette année 2025

Le Cyclope 2025 a été présenté à la presse, le 13 mai. Ce rapport annuel sur les grands marchés mondiaux des produits de base…

Paysage en mai, diversité culturale, bocage, haies, colza en fleurs, orge.
Céréales et oléoprotéagineux bio : marché au ralenti dans l’attente de la nouvelle récolte

Début mai et ses ponts successifs mettent les transactions de matières premières bio en pause, avec néanmoins quelques…

Image d'un chargement de blé sur un cargo dans un port maritime.
Marché céréalier : l'Égypte s'intéresse au blé français, qu'en est-il de la Chine ?

 À l’issue de son conseil spécialisé mensuel, FranceAgriMer a présenté le 14 mai à la presse, la situation des marchés…

De gauche à droite, Christophe Michaut, market manager acidifiant et aquaculture de Vitalac Biotech, et Jean-Baptiste Leménager, responsable d’exploitation de Sea Invest à Montoir-de-Bretagne.
Nutrition animale : comment éviter les surcoûts liés à la contamination aux salmonelles dans les silos portuaires ?

Quelque 64 centimes d’euro par tonne de tourteau de soja : c'est le coût de la maîtrise des contaminations en…

Carte de la mer noire avec des flèches qui représentent les échanges de blé en mer Noire avec un graphique des cours du blé et le logo du CME Group
Le CME relance un contrat blé en mer Noire avec un indice Argus Media

CME Group, leader des marchés dérivés, lance un nouveau contrat à terme sur le blé de la mer Noire, effectif en juin. Ce…

Marché des céréales du 5 mai 2025 - Les prix du blé progressent en ancienne récolte et baissent sur la nouvelle campagne

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 2 mai et le 5 mai 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne