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Marchés/Covid-19
« Supercycle haussier des prix des grains : un scénario vraisemblable » (Olivier Raevel, Griffin Markets Europe)

Le président de Griffin Markets Europe, Olivier Raevel, a livré sa vision du marché des grains au média marocain Medi 1 TV, le 24 février. Les politiques monétaires des pays sont notamment à surveiller.

© Pexels-Pixabay

« Le scénario d’un supercycle haussier est vraisemblable concernant les prix des grains, si l’on écoute la musique du marché », s’est exprimé Olivier Raevel, président de Griffin Markets Europe, dans une interview accordée au média marocain Medi 1 TV, le 24 février dernier. Ainsi, les cours pourraient se maintenir à un niveau élevé lors des prochaines années, selon lui. Rappelons que d'autres analystes, comme Philippe Chalmin de Cyclope, ne croient pas, pour le moment, à un tel scénario.

Olivier Raevel rejoint donc la vision de certains analystes, incluant Dan Basse d'AgriResource ou Goldman Sachs. Il rappelle que les stocks de grains dans certains pays exportateurs sont très limités : « Aux États-Unis, ils sont, par exemple, à un plus bas depuis 2012/2013 en maïs et en soja. Or, pour reconstituer des stocks, il faut généralement plusieurs saisons ».

Ensuite, si la pandémie de Covid-19 a pénalisé la consommation de grains dans certains pays, notamment en nutrition animale, comme l'a explique Stratégie Grains, elle a créé des perturbations dans les chaînes logistiques, provoquant également des hausses ponctuelles de prix, rappelle Olivier Raevel. « Il a fallu se réorganiser, car la Covid-19 a engendré des pertes d’efficience. Par exemple, avec un même nombre de cargos, on a été moins capable d’acheminer les denrées sur différents points », explique-t-il. Par ailleurs, la pandémie a déclenché une volonté dans certains pays de sécuriser leurs approvisionnements, et d’augmenter leurs stocks, ajoutant de la tension sur l’offre.

La politique monétaire : facteur haussier des prix des grains

Olivier Raevel a également évoqué des éléments macroéconomiques. Le premier : la hausse des prix du pétrole, tirant vers le haut comme ceux du maïs, utilisé massivement dans la production de bioéthanol aux États-Unis. Enfin, « les politiques monétaires expansionnistes dans plusieurs régions du globe (Union européenne, États-Unis) ont incité les investisseurs à se tourner vers le marché des actions », soutenant leurs prix et expliquant leur très haut niveau actuel (CAC 40, Dow Jones, etc.), mais aussi vers les « actifs solides ». « Cela fait en effet plusieurs mois que les investisseurs ont placé leur argent dans les commodités [notamment agricoles] », rappelle le dirigeant de Griffin Markets Europe.

 

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