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Sica Atlantique a déjà exporté 1,3 Mt de grains sur les 2,5 Mt prévues sur la campagne 2022-2023

Si la majorité du disponible exportable de blé tendre a été chargé sur la première moitié de la campagne commerciale 2022-2023, la demande chinoise en orge fourragère devrait animer la seconde partie de l’exercice.

Grainoduc de Sica Atlantique.
© Port Atlantique La Rochelle

Entre le 1er juillet et le 31 décembre 2022, le silo portuaire de Sica Atlantique, situé sur le port de La Rochelle-Pallice, a chargé 1 345 767 t, toutes espèces confondues, contre 1 039 349 t sur la même période de la campagne précédente. Le blé tendre, avec près d’un million de tonnes, a représenté la principale céréale exportée sur cette première moitié de la campagne de commercialisation 2022/2023, suivi de loin par l’orge fourragère (196 160 t) et le blé dur (112 258 t).

Exportations 
(en tonnes)

2022-2023
Juillet-Décembre

2021-2022
Juillet-Décembre

Blé dur

112 258,6

71 114,7

Blé tendre

928 630,8

590 736,2

Divers

8 881,4

9 895,3

Maïs

29 939,5

70 174,8

Oléoprotéagineux

38 156,7

42 046,4

Orge de brasserie

31 739,4

44 214,5

Orge fourragère

196 160,9

211 167,3

Total

1 345 767,7

1 039 349,6

En termes de destination, les pays d’Afrique de l’Ouest sont les principaux clients du silo portuaire rochelais sur le semestre qui vient de s’achever. Sur juillet-décembre 2021, c’est la Chine qui occupait la première place du podium.

Exportations
(en tonnes) 

2022-2023
Juillet-Décembre

2021-2022
Juillet-Décembre

Sénégal

210 714,6

53 191,2

Maroc

119 931,2

0,0

Cameroun

101 821,4

3 000,0

Côte-d’Ivoire

101 191,9

122 570,0

Yémen

93 788,5

0,0

Arabie saoudite

84 959,9

0,0

Italie

82 014,5

52 542,5

Ghana

77 500,0

0,0

Chine

66 999,9

252 359,1

Égypte

58 043,0

0,0

Un bon premier semestre d’activité malgré une qualité hétérogène

La récolte 2022 a été marquée par des rendements faibles sur les céréales à paille et par une hétérogénéité des poids spécifiques, en lien avec le déficit hydrique et à la vague de chaleur extrême subie à partir d’avril. « Le gradiant Nord/Sud de l’hinterland Pallice permet en revanche, grâce au travail des organismes stockeurs et du silo portuaire, de livrer une qualité très appréciée par les meuniers à destination », souligne Pierre-Jean Huré, directeur commercial du Groupe Sica Atlantique.

Concernant la prochaine récolte, d’après les retours du terrain, les semis auraient été effectués dans de très bonnes conditions, « même s’il est un peu tôt pour en tirer des conclusions », tempère le dirigeant. En revanche, les températures extrêmement douces pour la saison pourraient détériorer le potentiel en cas de gel tardif « mais il est encore prématuré de s’avancer sur le sujet », insiste-t-il.

 

Quid de la demande chinoise ?

Il semble qu’une importante partie du disponible exportable en blé tendre soit déjà chargé sur la première partie de campagne. « Nous devrions donc vivre un premier semestre 2023 avec des exportations en baisse sur le blé tendre. Nous devrions charger des orges fourragères mais le volume qui sera exporté est difficile à évaluer. La demande chinoise semble revenir… mais pour combien de temps ? »

La destination phare chez Sica Pallice restera l’Afrique de l’Ouest. « En effet, l’excellente protéine des blés livrés par nos organismes stockeurs semble satisfaire les meuniers Ouest Africains. De plus, le fret maritime encore élevé, est au bénéfice de la provenance France. Il est également important de noter la fidélité de nos partenaires pour qui les équipes de Sica Atlantique se mobilisent au quotidien », se réjouit Pierre-Jean Huré.

 

Un objectif de campagne dans la moyenne

Dans ce contexte, Sica Atlantique espère atteindre à fin juin un tonnage aux environs de 2 500 000 t, « ce qui serait une campagne moyenne », commente le directeur commercial. Pour rappel, en 2021-2022, le silo portuaire avait exporté 2,4 Mt, contre 1,5 Mt en 2020-2021.

Sur le mois de janvier 2023, Sica Atlantique prévoit de charger environ 200 000 t.

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