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Macroéconomie
Rebond fort et rapide du commerce mondial selon Euler Hermes

Le commerce mondial se porte plutôt bien après la difficile année 2020. Les perspectives sont bonnes également pour 2022.

Evolution du commerce international en volume (traits en continu) et en prix
© Euler Hermes

Au premier trimestre 2021, le commerce mondial « a rebondi plus fort et plus vite que prévu, plus particulièrement en valeur (+ 8,6 % entre le premier trimestre 2021 et son homologue de 2020) mais également en volume (+ 3,4 %) », écrivent les économistes d’Euler Hermes, spécialiste des solutions d’assurance-crédit pour les entreprises, dans la dernière étude qu’ils ont publié sur le sujet le 8 juillet 2021. « Une tendance qui devrait se poursuivre sur l’ensemble de l’année : les échanges internationaux devraient croître en 2021 de + 7,7 % en volume et de + 15,9 % en valeur (en 2020, respectivement – 8 % et - 9,9 %) » précise enquête Euler Hermes.

Gestion des stocks

La récente « réouverture » des économies en Europe et aux Etats-Unis « induit une forte hausse des importations en provenance d’Asie pour ces deux régions, un soutien fort au commerce mondial en volume » explique aussi l’étude.

D’ailleurs, Euler Hermes précise que les secteurs économiques, les entreprises ou encore les pays et régions qui « sont entrées dans la crise avec de faibles niveaux de stocks sont les plus vulnérables », un cas qui concerne plus l’Europe que les Etats-Unis ou encore la région Asie-Pacifique. De plus, le modèle de gestion de stock reposant sur la notion du « just in time » (automobile, textile, habillement…) est particulièrement exposé à ce redémarrage plus vigoureux que prévu.

Le spécialiste de l’assurance-crédit note un changement de comportement en matière de gestion des approvisionnements : du « just in time » bien connu, on passe à une logique dans laquelle « les entreprises se précipitent pour acquérir des biens intermédiaires afin de se protéger contre d’éventuelles nouvelles hausses de prix ». On appelle cela le « just in case ».

Fret maritime

Dans le même temps, ces pressions exercées sur les approvisionnements, les stocks et la production finale a « de quoi engendrer une situation de tension sur le fret maritime et des pénuries ou rallongement de délais pour obtenir certains intrants, qui génèrent de l’inflation ». Cela fait plusieurs mois maintenant que le commerce mondial souffre d’une pénurie de conteneurs. « Les importateurs sont prêts à payer plus cher pour que leurs commandes soient transportées dans les temps ».

Dans cette nouvelle étude sur les évolutions du commerce mondial, les économistes d’Euler Hermes consacrent du reste un paragraphe entier à cette problématique du fret : « Les bateaux disponibles sont utilisés à leur quasi pleine capacité et les conteneurs disponibles se font rares. Après avoir augmentés de façon continue dans la seconde moitié de 2020, il existe des signes que les délais de livraison stagnent en ayant atteint un plateau, mais dans l’ensemble, la performance sur les délais de livraison demeure la plus mauvaise depuis dix ans (le pourcentage de bateaux n’arrivant pas à l’heure se situe entre 60 et 65 % depuis le début de l’année contre 25 % en juillet 2020 et environ 20 % en moyenne en 2019 ». Et d’expliquer également que le trafic maritime est en train d’augmenter fortement entre l’Asie et l’Amérique du Nord, révélant une forte demande. Les prix du fret avaient eu tendance à augmenter plus rapidement et un peu plus tôt en 2021 pour ce qui concerne les échanges entre l’Asie et l’Europe.

Au final, tout cela génère aussi une forte croissance des échanges commerciaux internationaux en valeur.

Et 2022 ?

Euler Hermes se projette également aussi sur l’année prochaine en matière de dynamique du commerce mondial : « la croissance du commerce mondial restera supérieure à la moyenne en 2022. Les échanges commerciaux internationaux devraient croître de + 6,2 % en volume et de + 8,4 % en valeur l’année prochaine ».

Et les « pressions sur le coût des intrants et du transport devraient perdurer dans un contexte de reprise économique progressive et continue, même si un pic aura clairement été atteint en 2021 ».

Il convient de noter que les secteurs de l’alimentation et des produits agricoles n’ont pas été spécifiquement étudiés dans cette étude.

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