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Pulvérisation - Bien adapter ses équipements de protection individuelle

Le port des équipements de protection individuelle lors des travaux de pulvérisation s’envisage en fonction des situations.

Le type et la quantité d’équipements de protection individuelle (EPI) à porter dépendent du travail que l’on effectue, ainsi que de la nature des produits que l’on utilise. Il faut se référer à l’étiquette sur les bidons. Les phases de remplissage et/ou de nettoyage du pulvérisateur exposent bien plus l’opérateur que lorsque ce dernier est confortablement en train de traiter dans une cabine de tracteur pressurisée de catégorie 4. Le nombre d’EPI à porter n’est donc pas le même. Phyteis (ex-UIPP - Union des industries de la protection des plantes) a établi un tableau de recommandations pour chaque poste de travail : il sert de base réglementaire.

De la tenue respirante au tablier à manches

Que ce soit lors du remplissage ou pendant la pulvérisation, la combinaison de travail ou le pantalon et la veste de travail sont un prérequis. « La gamme Aegis propose des équipements en tissu respirant, explique Fabien Vermot-Desroches, directeur du développement chez Axe-Environnement, qui commercialise des EPI. Des tests réalisés par la MSA des Charentes montrent qu’ils se supportent bien jusqu’à des températures extérieures de 33 °C. » Bien que respirant, le tissu apporte une protection contre les phytosanitaires par répulsion (supérieure à 85 %) et un taux de pénétration ne dépassant pas 0,4 %. Cette tenue suffit pour le corps, pour des pulvérisations effectuées avec un tracteur avec cabine. Autre atout, son aspect proche d’une tenue de travail classique se révèle moins anxiogène pour un public non averti.

Pour les phases de remplissage et de nettoyage, en plus de la tenue en tissu, un tablier à manches ajoute une protection étanche face au risque de projection avec le produit pur ou dilué.

Des gants respirants dans les parcelles toute l’année

L’une des dernières évolutions réglementaires concerne les gants. Avant 2018 et la norme Iso 18889, il existait deux types de gants de protection par rapport aux produits phytosanitaires : les modèles en nitrile et les jetables. Exit les gants en toile pour protéger des phytosanitaires. Depuis la norme Iso 18889, les gants de protection phytosanitaires se répartissent en trois familles. Les G1 qualifient les gants jetables, à utiliser pour les phases de remplissage notamment. Les G2 regroupent les gants de protection réutilisables. Enfin, les GR regroupent une nouvelle famille de gants dont une partie seulement est respirante. Après le délai de ré-entrée, il est désormais obligatoire de porter ces gants. Dotés d’un revêtement étanche sur la partie palmaire et le dessous des doigts en remontant sur le dessus des dernières phalanges, ces gants évitent le contact avec des résidus de pesticide secs ou partiellement secs, présents à la surface de la plante après application de pesticides. Le reste des gants est respirant pour limiter l’inconfort par temps chaud. En théorie, ces gants doivent être portés dans les cultures, du premier traitement jusqu’à la récolte.

Des yeux protégés

Lors des phases de remplissage et/ou de nettoyage du pulvérisateur, il est indispensable d’avoir des bottes en bon état, assurant une étanchéité parfaite, et facilement lavable. Prévoir également un masque de protection respiratoire pour éviter de respirer les émanations des produits phytosanitaires concentrés. Il doit être équipé de filtres P3 ou A2P3, qui doivent être renouvelés régulièrement (cf notice). Ces masques peuvent intégrer une protection des yeux, voire bénéficier d’une ventilation assistée, qui améliore le confort thermique.

Il est également important d’avoir les yeux protégés. Les lunettes à branches sont à proscrire. Préférez les masques intégraux, certains modèles proposant des trous pour les 40 % des opérateurs qui sont équipés de lunettes de vue. Pour ces derniers, le plus ergonomique reste la visière relevable.

Le confort rentre en compte

« S’il n’y a pas de confort, il n’y a pas de port », résume Fabien Vermot-Desroches. Servant de barrière à la contamination entre l’opérateur et les produits phytosanitaires, les équipements de protection individuelle ont été conçus pendant des années pour s’en tenir à ce rôle. Depuis quelque temps, et notamment depuis la mise en place de la norme EN Iso 27065, l’ergonomie et le confort occupent une place de plus en plus prépondérante. Cette orientation part d’un constat simple : moins un équipement est agréable à porter, plus on a envie de le quitter, parfois prématurément. Pour qu’un EPI joue pleinement son rôle, il est donc important de se sentir bien avec.

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