Filière Maïs popcorn

Nataïs lance un contrat bisannuel aux avantages économiques indéniables

« Nataïs propose aux producteurs d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine un nouveau contrat bisannuel afin de rémunérer significativement leur performance, leurs démarches agroécologiques ainsi que leur engagement pour la filière », indique un communiqué en date du 22 décembre. Le fabricant de popcorn micro-ondable français propose aux agriculteurs intéressés, à partir de la récolte de maïs 2022, un meilleur produit brut à l’hectare, un bonus Rendement et une prime à la surface.  Des atouts certains qui devraient permettre à la société, basée à Samatan dans le Gers, d’attirer de nouveaux collaborateurs, afin d’augmenter sa surface de production de maïs à 7 500 ha dans le Sud-Ouest (contre 6 800 ha en 2020), dans l’objectif de répondre à ses ventes en croissance continue.

Une contractualisation attractive

La mise en place du contrat bisannuel est issue d’échanges avec les producteurs et de leur souhait de contractualiser sur plusieurs années. Un succès, puisqu’à ce jour, la moitié des contrats est déjà signée sur deux ans. « Cela permet une garantie non seulement pour le producteur mais aussi pour Nataïs : c’est une relation gagnant-gagnant », affirme Michael Ehmann, président-fondateur de Nataïs. A partir de 2022, la société gersoise a décidé de mettre en place, pour les agriculteurs qui le souhaitent, un contrat sur deux ans avec une rémunération garantie supplémentaire sur le prix de base d’achat du maïs. « Ce nouveau contrat apporte au producteur un produit brut à l’hectare au moins 20 % supérieur à celui du maïs de consommation », indique le communiqué, tout en précisant que « les engagements contractuels portent sur des surfaces et non des volumes ».

A cela s’ajoute un bonus Rendement, qui « se déclenche à partir d’un rendement de 5,5 tonnes de maïs par hectare, chaque quintal récolté au-delà entraînant un bonus au montant exponentiel qui peut atteindre un maximum de 15 €/t », déclare Michael Ehmann. Et, c’est sans oublier une prime à l’hectare, qui conjugue « une prime Date semis (nous encourageons les semis précoces avec une prime pouvant aller jusqu’à 50 €/ha) et d’une prime de surface (plus le producteur contractualise du maïs à éclater, plus la prime est importante, dans la limite de 75 €/ha). Bien évidemment, ces primes se cumulent », ajoute le président-fondateur de Nataïs.

Parallèlement, l’un des objectifs majeurs du projet « Naturellement popcorn » (cf. encadré), mis en œuvre par Nataïs, l’INRAE, l’Université Paul Sabatier, Agro d’Oc et STMS, permet de rémunérer l’agriculteur pour chaque tonne de carbone stockée dans le sol, « grâce à la biomasse des couverts et à terme celle du maïs », indique le communiqué. En 2022, Nataïs rémunèrera le dioxyde de carbone (CO₂) durablement capté par les couverts végétaux à hauteur de 45 € par tonne de CO₂.

Et Michael Ehmann d’insister : « Ce nouveau contrat bisannuel concerne tous nos partenaires agriculteurs, qu’ils soient nouveaux ou non. Les nouveaux producteurs ont d’ailleurs toutes les primes garanties la première année (prime Date semis, prime de surface et prime Carbone), quel que soit le critère d’attribution ». En 2021, Nataïs comptabilisait 220 partenaires agriculteurs.

Un chiffre d'affaires en croissance continue

En 2021, Nataïs a atteint ses objectifs en termes de volume en France, « grâce à de très bons rendements sur l’ensemble de notre réseau », commente Michael Ehmann. Une production sécurisée par un approvisionnement complémentaire en Afrique du Sud, qui permet « de faire la jonction entre l’ancienne récolte et la nouvelle récolte en France ». Chaque année, 5 à 15 % des approvisionnements de Nataïs se font chez les agriculteurs partenaires situés en Afrique du Sud, qui représentent 700 à 1000 ha depuis ces trois dernières années. « Nous souhaitons rester sur ces mêmes niveaux d’approvisionnements pour la campagne 2022 », déclare le président-fondateur.

Ainsi, le chiffre d’affaires de Nataïs a augmenté de 16 % à 65 M€ en 2021, après une hausse de 8,5 % à 56 M€ en 2020. « Pour 2022, nous projetons une augmentation de notre chiffre d’affaires de 9 %, soit 71 M€ », se réjouit Michael Ehmann. Et d’ajouter : « En 2020 et en 2021, nous avons réalisé 92,6 % de notre chiffre d’affaires à l’export. Nous souhaitons que cette part reste stable en 2022 ».

Un impact différentiel de la Covid-19 sur les ventes

Nataïs commercialise trois types de produits : le popcorn micro-ondable, le Multigram et le maïs en vrac (matière première). « L’année dernière, nous avons vendu 207 millions de sachets de popcorn micro-ondable, 27000 tonnes de maïs à éclater en vrac et 1100 tonnes de Multigram », énumère Michael Ehmann.

Ces trois activités ont été impactées différemment par la situation sanitaire, liée à la pandémie de Covid-19. « L’activité vrac dédiée à nos clients Fun Food a été fortement touchée : les fermetures prolongées des cinémas et des espaces culturels ainsi que les annulations d’évènements types fête foraines ont lourdement pesé sur cette activité », déplore Michael Ehmann. En revanche, la consommation de popcorn micro-ondable et de Multigram a connu une belle augmentation avec les différents confinements qui se sont succédé en Europe. « Les gens ont consommé du popcorn devant les films qu’ils regardaient chez eux plutôt qu’au cinéma et se sont tournés vers nos recettes salées pour l’apéritif ou notre recettes sucrées pour les goûters », raconte le président-fondateur.

Dans ce contexte, Nataïs a installé, sur un seul site de production à Bézéril dans le Gers, une nouvelle ligne de production avec le soutien du plan France Relance. « Opérationnelle depuis cet automne, elle a pour vocation la production de sachets de maïs à popcorn entre 200 et 500 g, destinés à une préparation à la casserole », conclut Michael Ehmann.

La démarche « Naturellement popcorn » de Nataïs