Marché des céréales : les exportations françaises réalisent un début de campagne encourageant
Le conseil spécialisé Grandes cultures de FranceAgriMer a publié mardi 16 décembre ses bilans céréaliers mensuels. Les exportations françaises de blé, d’orge et de maïs ont été dynamiques dynamiques sur les quatre premiers mois de la campagne 2025-2026.
Le conseil spécialisé Grandes cultures de FranceAgriMer a publié mardi 16 décembre ses bilans céréaliers mensuels. Les exportations françaises de blé, d’orge et de maïs ont été dynamiques dynamiques sur les quatre premiers mois de la campagne 2025-2026.
À la suite du conseil spécialisé Grandes cultures du 16 décembre, FranceAgriMer a actualisé ses bilans céréaliers prévisionnels concernant l'offre et la demande en blé tendre, orges, maïs et blé dur pour la campagne 2025-2026. Au cours du point presse, l’agence gouvernementale a mis en avant les bonnes performances de l’export français des céréales sur les quatre premiers mois de campagne avec un volume de 9,9 Mt, le troisième meilleur démarrage sur cette période depuis 2016.
Exportations de blé tendre : le Maroc en leader
La France a enregistré un bon mois d’octobre en termes d'exportations de blé tendre avec un volume de 1,6 Mt, après 0,8 Mt en 2024 et 1,3 Mt en moyenne sur les cinq dernières campagnes pour ce même mois. Avec la perte du marché algérien, le Maroc tient la première place comme client du blé français avec un volume de 1,337 Mt depuis le début de la campagne 2025-2026 d’après les données des douanes françaises. En novembre, un volume de 300 000 t était programmé à nouveau vers le Maroc sur les line-ups, d’après Habasse Diagouraga, chargé d’étude économique chez FranceAgriMer.
Sur le marché intracommunautaire, la Belgique et les Pays-Bas tirent les exportations alors que l'Égypte et l’Afrique subsaharienne contribuent à dynamiser les expéditions vers les pays tiers. En effet, le blé a profité d’une bonne compétitivité pour se positionner sur la demande des pays tiers avec une bonne qualité comme argument supplémentaire.
Le blé français compétitif à l’export et en alimentation animale
Selon Habasse Diagouraga, le blé français peut tirer son épingle du jeu jusqu’à fin janvier, avant l’arrivée de l'abondante récolte en provenance de l’hémisphère sud (Argentine notamment) avec des prix FOB plus faibles actuellement que ceux de l’origine française.
Dans son intervention lors du point presse de FranceAgriMer, Jean Jacquez, chargé d’études économiques des marchés européens, a fait remarquer que le prix du blé est actuellement très compétitif par rapport à celui du maïs. Les fabricants d’alimentation animale, très attentifs à l’écart tarifaire blé/maïs, ont pour certains déjà modifié leur formulation au profit du blé tendre en France et au sein de l’Union européenne (UE).
FranceAgriMer a donc augmenté les exportations en blé tendre de 338 000 t vers l’UE et diminué celles vers les pays tiers de 250 000 t dans ses bilans de décembre. Les stocks sont diminués à 2,738 Mt, soit une baisse de 3,2 % d’un mois sur l’autre.
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Orge fourragère : la Chine et l’Arabie saoudite en fer de lance
Les exportations d’orge continuent de soutenir un rythme légèrement plus fort que les cinq précédentes campagnes avec 2,4 Mt sur la période juillet-octobre. Fort d'un volume de 634 000 t, le mois d’octobre 2025 fut particulièrement favorable pour les exportations d’orge (217 000 t en octobre 2024). En particulier, la Chine et l’Arabie saoudite ont tiré la demande sur les exportations d’orge française avec, respectivement, sur la période juillet-octobre, des volumes de 871 000 t (591 000 t en 2024) et 312 000 t (0 t en 2024). En UE, les Pays-Bas ont augmenté sensiblement leurs importations d’orge française de 161 000 t en 2024 à 223 000 t pour la campagne en cours.
FranceAgriMer a fait peu de changements en orge dans ses bilans prévisionnels de décembre. Le changement le plus significatif, ce sont les exportations vers les pays tiers avec une progression de 150 000 t d’un mois sur l’autre (+4,6 %).
Maïs : des exportations en hausse de 77 %
Les importations européennes de maïs sont en recul significatif. Selon Jean Jacquez, cette baisse est la conséquence de plusieurs facteurs combinés, avec le retard et les problème de qualité de la récolte ukrainienne, et la compétitivité du blé en alimentation animale.
Dans ce contexte, les exportations françaises de maïs tirent leur épingle du jeu avec une progression de 77 % sur les quatre premiers mois de la campagne en cours, par rapport à la précédente sur la même période. Les échanges avec les Etats membres de l'UE concentrent l’essentiel de l’activité à l’export (Pays-Bas, Espagne, Belgique). Ainsi, les exportations françaises de maïs sont au plus haut depuis 2018 pour ce début de campagne avec 1,72 Mt sur la période juillet-octobre.
FranceAgriMer a ajusté la production de maïs, à 12,323 Mt en baisse de 2,5 % d’un mois sur l’autre. Les stocks finaux sont abaissés de 5,9 % par rapport aux estimations de novembre pour atteindre un volume prévisionnel de 1,855 Mt, le deuxième niveau le plus bas depuis 2017-2018.
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