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Mike Egger, éleveur dans le Doubs « J'utilise deux appareils pour le sursemis de prairie. »

La Cuma du Val du Drugeon est équipée de deux appareils servant au sursemis des prairies.

Éleveur laitier (Montbéliardes et Simmental) à Frasne, dans le Doubs, Mike Egger exploite 135 hectares en Gaec avec son associé Florent Jannier et produit annuellement 450 000 litres de lait. Administrateur de la Cuma du Val de Drugeon, il a été moteur dans l’acquisition de matériels de sursemis ces trois dernières années. « Nous sommes à une altitude de 850 mètres ici, commente l’éleveur. Nous avons généralement des conditions favorables pour une bonne pousse de l’herbe. Même la sécheresse de 1976 ne nous a pas concernés. Exception faite des années campagnols (tous les 4-5 ans), les éleveurs de la région se posaient peu la question du semis de la prairie. Mais depuis quelques années, nous ressentons clairement les effets du changement climatique. Les étés secs se succèdent, ce qui impacte la composition des prairies. »

Pour cette raison, six des 36 adhérents de la Cuma ont investi en 2015 dans un appareil de sursemis Vredo, de trois mètres de large. Celui-ci donne plutôt satisfaction, avec un bon taux de repousse en conditions sèches. « L’outil nécessite un travail préalable, puisqu’il ne supporte pas le feutrage (mousse, feuilles mortes). Et les disques ont tendance à se coincer avec les petits cailloux, constate Mike Egger. De plus, cet appareil spécifique au sursemis n’est donc pas adapté pour implanter une prairie derrière un labour. » En outre, même si l’interligne est faible (7,5 cm), l’agriculteur constate des poussées de rumex entre les lignes de semis.

Le Güttler GreenMaster prépare le semis

Aussi, pour répondre à un plus grand panel de situations, la Cuma s’est équipée l’année suivante d’un GreenMaster du constructeur allemand Güttler. D’une largeur de 3 mètres, l’appareil porté combine deux outils reliés par un attelage trois points, chacun pouvant être utilisé en solo. Le premier se compose d’une rangée de rabots et de deux rangées de peignes de 12 mm de diamètre. Le second est constitué d’un semoir pneumatique monté sur un rouleau à effet piétinement de mouton caractéristique de la marque. « C’est un équipement passe-partout, commente Mike Egger. Derrière des dégâts de sanglier, nous passons trois fois : un premier passage de herse pour boucher les trous, un second pour casser les mottes et un troisième pour semer. » L’agriculteur utilise également la partie semoir et rouleau pour implanter les prairies temporaires derrière un labour ou une culture. « Chaque année, je laboure et sème 10 hectares de seigle fourrager, explique l’éleveur. Une fois récolté, j’implante un couvert (mélange d’avoine, de vesce, de trèfle d’Alexandrie et d’ail des prés) avec un semoir classique. Et deux jours après, je sème avec le semoir Güttler et le rouleau la prairie temporaire (4 ans). Cela me permet de couvrir très vite le sol, d’assurer un bon volume de fourrage et de garder une certaine fraîcheur. » L’agriculteur passe néanmoins avec un second rouleau de 8 mètres, estimant l’ensemble Güttler pas assez lourd. « Le sursemis est réalisé au mois d’août pour bénéficier des conditions de pousse optimales à cette altitude. Pour cette opération, le Güttler offre une meilleure répartition des graines que le Vredo. En revanche, le taux de repousse est un peu moins bon que par été sec, parce qu’on n’obtient pas suffisamment de fraîcheur pour une bonne germination et une bonne levée. Selon moi, si on n’arrive pas à gratter suffisamment, c’est que le sol est trop compacté : le labour reste la technique optimale. »

Une bonne levée en conditions sèches avec le Vredo

Sur prairie permanente, le semoir Vredo est donc privilégié au semoir Güttler, hormis si les conditions sont suffisamment fraîches. Auquel cas, le débit de chantier proposé par le GreenMaster (2 ha/h contre 1,5 pour le Vredo) devient plus intéressant. Plus polyvalent, ce dernier est aussi moins cher. « Nous l’avons acheté 14 500 euros après une année démonstration, se souvient Mike Egger, alors que le Vredo neuf nous était revenu à 23 000 euros. » La tendance est la même pour les frais d’entretien. L’agriculteur souhaiterait quelques évolutions sur le GreenMaster, comme la présence de traceur et surtout un réglage hydraulique de l’agressivité des dents pour pouvoir adapter le travail aux conditions, notamment pour les dégâts de sangliers.

Le parc de matériels de sursemis de la Cuma du Val du Drugeon

Semoir à disques Vredo

Surface réalisée : 50 à 60 ha/an
Coût pour les 17 adhérents : 200 €/an

Herse semeuse Güttler GreenMaster

Surface réalisée : 50 à 60 ha/an
Coût pour les 6 adhérents : 343 €/an (1)
(1) Ce tarif sera prochainement réévalué à la baisse (100 euros) dans un pack proposé à 27 adhérents intégrant également le rouleau de 8 mètres et le pulvé.
 
 
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