Salon Viti Vini 2018
La fée électricité s’invite à Épernay
Pour sa dixième édition, le salon Viti Vini était marqué par le développement des engins à motorisation, signe de l’importance que portent les maisons de champagne à l’empreinte carbone.
Pour sa dixième édition, le salon Viti Vini était marqué par le développement des engins à motorisation, signe de l’importance que portent les maisons de champagne à l’empreinte carbone.
Vitibot
Le robot enjambeur Bakus est une réalité
Nous vous en parlions l’année dernière lors du Viteff, il est posté en star du salon avec sa robe bleu nuit métallisée. Armé de huit yeux électroniques pour voir dans les moindres recoins, le robot viticole Bakus devient une réalité commerciale puisqu’il sera proposé à la vente en Champagne dès le début de l’année 2019 (pour une livraison vers la fin d’année), avant un développement sur l’Hexagone en 2020 et à l’export en 2021. Se déplaçant à 6 km/h, cet engin électrique enjambe un rang, mesure 3,50 m de long et affiche 2,5 t à la bascule. Affichant une autonomie de 10 h, ses batteries lithium-ion, qui se rechargent en 2,5 h, alimentent les quatre roues motrices et directrices lui permettant de tourner sur lui-même, délivrant une puissance comparable à un enjambeur de 110 ch, et capable de gravir des pentes à 45 %. D’ores et déjà, le robot est capable d’effectuer certains travaux, comme celui du sol interceps. Lorsqu’il arrive dans une parcelle qui lui est inconnue, l’opérateur a juste besoin de le placer devant le premier rang et de lui indiquer le nombre de rangs à travailler à gauche ou à droite. Son antenne GPS intégrée lui permettra de reconnaître la parcelle lors d’un second passage. En travaillant, Bakus enregistre visuellement tout son environnement. S’il détecte des changements importants en un point donné de la parcelle, l’opérateur s’en trouve informé. Vitibot travaille sur différents outils, notamment un pulvérisateur confiné intelligent. Prenant place dans le gabarit du robot, ce système de pulvérisation, qui devrait voir le jour en 2020, ne devrait appliquer du produit que là où il voit de la végétation. Affiché à un tarif proche de celui d’un enjambeur, Bakus est annoncé comme 2 à 4 fois plus rentable que son concurrent à motorisation thermique, une heure de Bakus ne coûtant que 1 euro d’électricité, la main-d’œuvre étant quasi nulle et la maintenance fortement réduite.
Mat Vert
Bientôt un chenillard électrique
Le concessionnaire exposait un prototype de chenillard électrique conçu par l’Italien Rodag. Baptisé Grizzly HT-20.20, ce prototype devrait déboucher sur un modèle de série dès l’année prochaine. Donné pour une puissance d’environ 25 kW, l’appareil embarque une nouvelle technologie de batteries sur lequel le constructeur reste encore mystérieux. Celles-ci offrent une autonomie de 2,5 à 3 heures, pour un temps de recharge de 15 à 25 min. Électrique, la transmission électrique offre un couple important, avec un rendement plus élevé que l’hydrostatique, et dispose d’un régulateur de vitesse. Piloté par radio, cet engin est prédisposé pour être radiocommandé, voire pour travailler de façon autonome avec des caméras 3D.
Mafroco
Un chariot de vigne à motorisation électrique
Face à la demande de clients pour un chariot de vigne plus léger que le TRD à quatre roues (15-16 kg), Mafroco propose une version à trois roues et structure aluminium, d’une dizaine de kilogrammes. Le champenois présentait également un prototype animé électriquement pour tester le visitorat, prototype qui a soulevé un vif intérêt.
Vermande
Visibilité optimale sur le Laboureur
Le stand du concessionnaire Hydro-Viti accueillait une version champagnisée de l’enjambeur Laboureur, plus court et plus léger que le modèle existant jusqu’à maintenant. Abritant un moteur Kohler de 140 ch, ce tracteur se distingue par sa cabine placée à l’arrière pour un maximum de visibilité sur les outils avant et par sa poutre centrale en col-de-cygne, sous lequel il est possible de loger différents outils comme une rogneuse. Doté de deux pompes load sensing de 90 l/min chacune, cet enjambeur dispose de trois porte-outils pour le travail du sol, celui au centre pouvant travailler en position tirée ou poussée. Pour le rognage, le Laboureur dispose de deux bras pivotants à 180 degrés d’avant en arrière pour travailler jusqu’à 4 rangs complets. À noter, la présence à proximité des attelages des prises push-pull pour un accrochage rapide des outils.
Doté d’une voie variable pour évoluer dans les vignes de 1 à 1,40 m d’interrang, le Laboureur dispose pour le confort du chauffeur de deux roues avant suspendues, dont la dureté est ajustable, et d’une cabine pressurisée de catégorie 4.