« Je sursème mes prairies et j’implante mes cultures avec le même semoir à dents »
Didier Savary, agriculteur dans la Sarthe, utilise un semoir à dents en T inversé de marque Simtech, afin d’implanter ses cultures et sursemer ses prairies destinées au pâturage tournant dynamique.
Didier Savary, agriculteur dans la Sarthe, utilise un semoir à dents en T inversé de marque Simtech, afin d’implanter ses cultures et sursemer ses prairies destinées au pâturage tournant dynamique.
Sur ses 126 hectares de terres, Didier Savary consacre 60 hectares au pâturage tournant dynamique, afin de nourrir ses 110 vaches laitières. L’agriculteur, installé en Gaec à Coulans-sur-Gée dans la Sarthe, a investi en 2016 dans un semoir Simtech T-Sem de 3 mètres de large équipé de 20 dents, afin de regénérer certaines prairies sur des sols majoritairement limono-argileux, sans trop de cailloux. Les socs, de 10 mm de large, sont en forme de T inversé et répartis sur trois rangées en respectant un interligne de 15 cm. Cet appareil est complété d’un semoir spécial petites graines monté à l’arrière. « Les dents en T inversé scalpent les racines et créent un bon environnement de germination : un sillon avec de la terre fine par l’action vibrante et aéré par les ailettes des socs. Avec le petit semoir centrifuge, j’épands, en plus du ray-grass, du trèfle à la volée. La semence est déposée avant le passage des lourdes chaines qui la recouvrent avec la terre. En condition sèche, je reviens rouler la parcelle pour un meilleur contact sol-graine », explique l’éleveur. Le renouvellement des prairies a lieu tous les quatre ans par la mise en place d’un méteil (avoine, triticale, pois) semé en direct à l’automne et récolté en mai. Il implante ensuite un maïs ou laisse la prairie repartir.
Des disques doseurs en mousse
Le semoir T-Sem est particulièrement simple et se prend très vite en main. Sa distribution mécanique, dotée de disques doseurs en mousse, accepte toutes sortes de semences. « L’étalonnage est facile. Un variateur agit sur la vitesse de rotation de l'arbre entraînant les disques en mousse. Ces disques autorisent les semis de différentes graines en pur ou en mélange, explique l’agriculteur. La seule difficulté rencontrée reste le réglage de la profondeur de semis avec le rouleau arrière. Nous devons faire attention à ne pas détériorer la structure du sol en amont, et à ajuster en fonction du type de sol et du précédent. »
Méteil et maïs implantés en direct
Conçu pour intervenir en direct, le semoir à trois rangées de dents est pourvu à l’avant d’une rangée de disques ouvreurs montés par paire. Il profite d’une bonne capacité de pénétration en sols secs et en présence de végétation. « J’apprécie la simplicité et la polyvalence du T-Sem, que j’utilise pour implanter toutes mes cultures avec mon tracteur de 110 chevaux. Avant de remplir la trémie d’une capacité de 900 litres, je peux boucher un rang sur deux pour obtenir un interrang de 30 cm, voire quatre rangs sur cinq pour semer le maïs à 75 cm, par exemple », explique l’éleveur. Après la moisson, Didier Savary sème sur certaines parcelles un méteil d’été en direct, composé d’avoine, de vesce et de pois pour profiter de l’humidité résiduelle. « Je mélange au préalable mes semences à l’aide d’un malaxeur, afin d’assurer l’homogénéité lors du semis. Après la récolte du méteil, je réimplante de la féverole et du pois en direct pour couvrir mes sols l’hiver et semer un maïs au printemps. En ne bouleversant plus mes sols depuis maintenant cinq ans, j’observe une augmentation du pH en surface et une structure améliorée. »
Chiffres clés
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