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GNR : les agriculteurs touchés dès 2024 par la fin de la défiscalisation mais pas les transporteurs

Bruno Le Maire annonce épargner les transporteurs de la fin de la niche fiscale sur le gazole non routier pour préserver leur compétitivité. Les agriculteurs seront eux bien concernés. Certains d’entre eux expriment leur colère sur les réseaux sociaux, alors que Marc Fesneau précise le montant de la note pour les agriculteurs dès 2024.

Bruno Le Maire sur France Info
Bruno Le Maire ce jeudi 7 septembre sur France Info
© France Info

[Mis à jour le 9 septembre à 16h24 avec les précisions de Marc Fesneau]

Bruno Le Maire a confirmé la suppression de la niche fiscale sur le gazole non routier (GNR) ce matin sur France Info. La fin de la défiscalisation concernera bien les agriculteurs et les entreprises du BTP mais pas les transporteurs a toutefois précisé le ministre de l’Economie.

GNR : pourquoi Bruno Le Maire épargne les transporteurs ?

« Les transporteurs ne seront pas concernés par cette mesure », « je ne vais pas affaiblir nos transporteurs », a affirmé Bruno Le Maire à l’antenne de France info. Evoquant un niveau de taxation de gazole pour les transporteurs routiers déjà supérieur à celui pratiqué par d’autres pays européens, le ministre a déclaré vouloir ainsi « préserver la compétitivité des transporteurs ».

Préserver la compétitivité des transporteurs


Fin de la « fiscalité brune » pour les agriculteurs

La fin de la défiscalisation du GNR pour les agriculteurs et les entreprises du BTP correspond à une volonté de l'exécutif d'augmenter les recettes fiscales en lien avec l'écologie « pour faire basculer notre fiscalité brune, qui incite à consommer des énergies fossiles, vers une fiscalité qui valorise les investissements verts », a en revanche souligné Bruno Le Maire.

Nous discutons avec nos amis agriculteurs […] il ne faut pas procéder par brutalité

« Nous discutons avec nos amis agriculteurs. Nous discutons avec les entreprises des travaux publics pour trouver un accord. Il ne faut pas procéder par brutalité », a poursuivi le ministre de l’Economie. Reconnaissant des « réticences » dans le monde agricole, Bruno Le Maire affirme vouloir mettre en place des mécanismes de compensations "pour accompagner la transformation et l'achat d'engins qui soient moins polluants".
 

Arnaud Rousseau reçu la semaine prochaine à Bercy

Interrogé par l'AFP, le ministère de l'Economie et des Finances a indiqué que la fin de la défiscalisation du gazole non routiers s'appliquerait progressivement à partir de 2024 et jusqu'à 2030 pour le BTP, voire un peu au-delà pour les agriculteurs. Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, sera à Bercy la semaine prochaine, a-t-on ajouté de même source.
 

La FNSEA refuse une fin brutale du GNR

« Sortir du GNR demande un effort pour passer du brun au vert, cela nécessite qu’il y ait en face des solutions. Pour l’instant, il n’y en a pas. Nous pouvons discuter d’une trajectoire de sortie mais pas d’une fin brutale du GNR », a déclaré de son côté Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, invité dans Apolline Matin sur RMC.


Prix du GNR : colère des agriculteurs sur les réseaux sociaux

Face aux propos de Bruno Le Maire, la réaction des agriculteurs sur les réseaux sociaux ne se fait pas attendre et s’avère beaucoup moins mesurée.

« Ah parce que l’agriculture va bien ? Et les tracteurs électriques sont pas prêts », réagit Bruno Cardot, agriculteur bien connu sur X (ex-twitter), en demandant son avis à Marc Fesneau.

« Sérieusement Bruno Le Maire, vous trouvez que les agriculteurs français ne sont pas assez dans la merde pour leur supprimer la défiscalisation du GNR !!! » s’emporte un autre agriculteur.

 

60 à 70 millions d'euros de fiscalité en plus sur le GNR dès 2024

Interrogé sur la fin de la défiscalisation du gazole non routier (GNR), le 7 septembre en marge de sa visite au salon Innov-Agri, le ministre de l’Agriculture a annoncé une première réduction de « 60 à 70 millions d’euros » (M€) en 2024, d’après un message envoyé par son cabinet relayé à la presse. « C’est 5% de l'avantage fiscal [d’un total] de 1,3 milliard d'euros », précise le cabinet de Marc Fesneau

On ne peut pas continuer à financer les énergies fossiles, c'est mentir aux agriculteurs

« On ne peut pas continuer à financer les énergies fossiles, dire que cela ne changera pas, c'est mentir aux agriculteurs », a justifié Marc Fesneau.


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