Essai Volkswagen Caddy Cargo Business 2.0 TDI 122 4Motion – Un utilitaire efficace sans fioriture

En action

Dans les terrains et chemins gras, la transmission à quatre roues motrices permanentes fait clairement la différence. Là où un utilitaire à deux roues motrices patinerait ou resterait planté, le Caddy Cargo 4Motion s’en sort sans trop de difficulté. C’est vraiment dommage que cet utilitaire 4x4, qui paraît de profil surélevé de l’arrière, ne bénéficie pas d’une garde au sol supérieure à celle des Caddy Cargo standards, soit 16 cm. Il nous est par conséquent arrivé plusieurs fois de racler le milieu des chemins creux avec le carter plastique situé sous le moteur et le tube transversal de l’essieu arrière rigide. Ce dernier, entièrement redessiné, utilise désormais une barre Panhard et des ressorts hélicoïdaux, alors que le Caddy de précédente génération se contentait de ressorts à lames.

Sur la route, le Caddy Cargo est vraiment agréable, grâce notamment à son moteur 2.0 TDI de 122 ch qui délivre un couple maxi de 320 Nm. Ce quatre cylindres garantit de bonnes reprises qui sécurisent les dépassements, même si la transmission 4Motion le pénalise un peu. Nos mesures de consommation, en moyenne 6,5 l/100 sur des parcours mixant autoroutes, départementales et chemins, révèlent des valeurs supérieures aux chiffres annoncés. Les quatre roues motrices procurent une tenue de route exceptionnelle. À vitesse soutenue dans les virages et les ronds-points, même humides, l’utilitaire est comme sur des rails. C’est appréciable que le régulateur de vitesse agisse sur le freinage pour maintenir l’allure programmée. Pour les adeptes du limiteur de vitesse, il est regrettable que la sélection de cette fonction demande d’appuyer sur quatre boutons différents, avant même de l’engager. Sur le plan du confort, la cloison en plastique isolant l’espace de chargement favorise l’insonorisation de l’habitacle par rapport à une séparation en tôle. La suspension est ferme et nous sommes un peu secoués sur les routes dégradées, mais moins qu’avec la suspension à lames de la précédente génération.

D’un volume de 3,1 m³, l’espace de chargement du Caddy Cargo est bien dessiné avec sa largeur aux passages de roues de 123 cm et les 179 cm de longueur au plancher (pas de siège passager rabattable pour accroître la longueur), qui permettent de charger deux europalettes. Cependant, il n’est pas possible de charger ce type de palette par la porte latérale avec la carrosserie standard essayée. Pour pouvoir le faire, il faut opter pour la version Cargo Maxi (3,7 m³ et longueur au plancher de 2,15 m), dont la porte latérale est plus large. En revanche, ce dernier propose une charge utile en version 4Motion de 668 kg, seulement supérieure de 3 kg à celle du châssis court, et aucune option ne permet de l’augmenter. Le fourgon est doté d’un éclairage intérieur à leds efficace. Ses portes arrière s’ouvrent facilement à 180 degrés, grâce à de petites manettes de déverrouillage bien conçues.

La gamme : deux finitions et deux carrosseries

Le Caddy Cargo se décline en finition Business et Business Plus, ainsi qu’en deux carrosseries (standard et Maxi) dotées de base d’une porte coulissante à droite (optionnelle à gauche) et d’un fourgon entièrement tôlé. La carrosserie standard, à l’empattement de 2,75 m, est disponible avec l’ensemble des motorisations diesels (75, 102 et 122 ch), ainsi qu’avec le moteur à essence 1,5 TSI de 114 ch. La carrosserie Maxi bénéficie d’un plus grand empattement (2,97 m), qui se traduit par un gain de volume du fourgon (3,7 m³) et par une plus grande longueur de chargement (2,15 m). Elle n’est pas éligible au diesel de 75 ch. Le Caddy Cargo Maxi accède aussi au 1,5 TSI et c’est le seul disponible avec la motorisation au gaz naturel 1.5 TGI (130 ch). La finition Business inclut notamment le frein à main électrique, le régulateur et le limiteur de vitesse, l’allumage automatique des phares, les radars de stationnement arrière et la climatisation manuelle. Facturés 1 850 euros HT de plus, les modèles Business Plus disposent notamment des capteurs de stationnement avant et arrière, des pare-chocs et rétroviseurs peints, de l’allumage automatique des phares et de l’écran tactile 10 pouces intégrant la navigation.

À la loupe – Des rangements à foison

L’environnement de conduite n’a rien à envier à celui d’une berline, puisque le Caddy Cargo profite d’une planche de bord moderne intégrant un écran tactile de 8,25 pouces. Il est éligible au Digital Cockpit (option à 610 euros HT), qui remplace les traditionnels compteurs à aiguilles et permet de personnaliser l’affichage. Le volant s’ajuste bien sûr en hauteur et en inclinaison. Il accueille une panoplie de touches qui permettent de gérer la radio, le téléphone et le régulateur/limiteur de vitesse. Ces boutons servent aussi pour naviguer dans les différents menus de l’ordinateur, où il est facile de se perdre. Le siège chauffeur profite de série du réglage en hauteur, mais pour accéder au soutien des lombaires, il faut piocher dans la longue liste des options : 90 euros HT pour celui de gauche et 170 euros pour les deux. Pour les gros rouleurs ou ceux souffrant du dos, il existe les sièges AGR ErgoComfort facturés 305 euros HT pour le chauffeur (430 euros HT pour les deux). Une option sera certainement appréciée en agricole, celle de remplacer, pour 49 euros HT, le tissu standard des sièges par une version plus robuste ou un revêtement en simili cuir.

L’écran tactile gère l’autoradio et le téléphone Bluetooth, ainsi que la climatisation manuelle (automatique en option à 335 euros HT). Compatible Apple CarPlay et Android Auto, il s’utilise également pour bénéficier de la navigation par GPS via une application de guidage du smartphone. C’est dommage que la connexion ne soit pas en Wifi et qu’elle oblige à brancher le téléphone avec un fil sur une des deux prises de type USB-C (pas d’USB) à chaque fois que l’on monte à bord. L’accès aux paramètres du chauffage s’effectue à l’aide d’une touche d’accès direct au centre du tableau de bord ou en appuyant en bas à gauche de l’écran, sur le curseur bleu et rouge. Il faut ensuite ajuster la température et la ventilation avec le bout du doigt, ce qui n’est pas toujours évident. Des boutons séparés seraient certainement plus pratiques. Le Caddy Cargo essayé bénéficie de l’optionnelle caméra de recul, dont l’image s’affiche sur l’écran central, qui s’avère bien pratique pour manœuvrer ou atteler une remorque.

Doté d’une capucine, l’utilitaire Volkswagen est particulièrement bien pourvu en rangements. En plus d’accueillir la grande boîte à gants fermant à clé, le tableau bord propose un bac sur toute sa largeur et un petit coffre fermé à gauche. Les deux portes bénéficient de deux grands vide-poches et la console centrale dispose de plusieurs petits rangements, ainsi que deux porte-gobelets. Ceux qui en souhaitent davantage peuvent bénéficier en option de tiroirs sous les sièges, d’un support de rangement intégré dans le dossier du siège passager et même d’une poubelle avec couvercle. Une première prise allume-cigare prend place au niveau de la console centrale et une seconde à gauche sur le tableau de bord, bien pratique pour brancher un gyrophare.

Entretien – Des intervalles d’entretien variables selon la conduite

Le compartiment moteur du Caddy Cargo présente l’avantage de ne pas être trop tassé. Les mécaniciens apprécieront ainsi l’espace autour du quatre cylindres 2.0 TDI pour les interventions. La révision est préconisée tous les deux ans ou tous les 30 000 km, au premier des deux termes échu. Toutefois, l’ordinateur de bord défini, en fonction des cycles de conduite, l’intervalle d’entretien, qui peut ainsi, par exemple, être ramené à 25 000 km ou un an. La jauge à huile, le bouchon de remplissage d’huile, les filtres à air et à gazole, ainsi que les niveaux de liquide de refroidissement, de fluide de frein et de lave-glace sont, comme la batterie, directement accessibles. Seul le filtre à huile est bien caché et oblige à déposer la protection sous le moteur pour le remplacer.