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Des écorneurs autonomes pour tous les goûts

Performants, les écorneurs thermiques, sur batterie ou à gaz, ont réduit la pénibilité de cette opération délicate. Tour d’horizon des différents produits avec le pôle de formation de Bernussou.

L’écornage est souvent un moment stressant, aussi bien pour l’éleveur que pour le veau. Les écorneurs thermiques autonomes de dernière génération permettent de réaliser l’écornage par cautérisation des vaisseaux sanguins dans de bonnes conditions. Il doit cependant être effectué le plus tôt possible, idéalement avant l’âge de 15 jours, rappelle Michel Pomarède, du pôle de formation en élevage et machinisme de Bernussou, dans l’Aveyron. En fait, il peut être fait dès que le cornillon est tout juste palpable. Avec ses étudiants, il a testé presque tous les appareils d’écornage.

Deux types d’écorneurs autonomes occupent le marché selon leur source d’énergie : électrique sur batterie rechargeable ou à gaz. Des appareils qui, de par leurs caractéristiques — fonctionnement à la demande pour les premiers, en continu pour les seconds — répondent à des utilisations un peu différentes. Dans tous les cas, ils permettent de réaliser l’écornage n’importe où, par exemple à la pâture.

Sur batterie, performance et souplesse d’utilisation

Les deux appareils électriques les plus courants (Buddex, Horn’Up) sont munis d’une tête céramique et d’un fil chauffant. Ces appareils sont très performants, ce qui réduit le stress des animaux. Ils montent très vite (1 à 4 secondes) et très haut en température (700 °C). La durée de cautérisation est courte (7 secondes) et contrôlée par l’appareil, un signal sonore indiquant que le cycle est terminé. Le fil ne couvrant pas la totalité du cercle de cautérisation, il est nécessaire d’effectuer une rotation de 45 degrés pendant le processus d’écornage pour que la cautérisation soit impeccable. Si elle n’est pas parfaite, il faut recommencer un cycle complet. L’appareil se refroidissant très vite, il peut être remis immédiatement à la poche. En revanche, il faut penser à recharger la batterie avant une opération d’écornage.

((((Des différences en matière d’ergonomie et d’autonomie))))

C’est l’ergonomie qui distingue principalement ces deux produits sur batterie. À l’unanimité, formateur et étudiants considère la prise en main du Horn’Up, avec sa forme pistolet, « plus agréable » par rapport au premier modèle Buddex, de facture assez massive. La nouvelle version, dont la coque (verte) a été redessinée, semble plus ergonomique.
Cependant, la mise en marche des produits Buddex se déclenche en appuyant la tête de l’appareil sur le crâne du veau. « Il faut une contention parfaite, prévient Michel Pomarède. Si le veau bouge, la pression se relâche et l’appareil s’arrête. Si le processus se répète plusieurs fois, il se met en sécurité et il faut attendre plusieurs minutes pour le relancer. »
Le produit Horn’Up est mis en marche par pression sur un interrupteur : même si l’animal bouge, l’appareil ne s’arrête pas. Ce dernier bénéficie également d’une plus grande autonomie. « Un éleveur expérimenté peut écorner au minimum 35 à 40 veaux sans avoir besoin de le recharger », estime Michel Pomarède. L’autonomie de son concurrent se limite à quinze veaux.

Les écorneurs à gaz pour intervenir sur des lots de veaux

Le gaz ensuite. Là encore deux types d’appareils se disputent le marché, à réservoir rechargeable ou à cartouche remplaçable.
Les écorneurs à gaz, dotés d’un allumage piézo, nécessitent « 10 minutes » de mise en chauffe, explique le formateur, pour atteindre leur température maximale (650 °C). C’est un des principaux inconvénients. « Quand ils sont chauds, c’est un plaisir de travailler avec ces appareils, affirme Michel Pomarède. La cautérisation est rapide. Ils sont intéressants quand il y a un lot de veaux à écorner en même temps. »
Dans la catégorie des rechargeables, l’écorneur Portasol. D’une très bonne tenue en main de par sa petite taille, cet appareil présente cependant un « inconvénient majeur » aux yeux du formateur : « le remplissage du réservoir avec une bombe de gaz est assez pénible et demande cinq minutes ».
Parmi les appareils à cartouche, le plus répandu est le Buddex. Plus gros dans sa prise en main, il conserve néanmoins une bonne ergonomie et a une autonomie assez importante, de l’ordre de quarante veaux avec une cartouche et des chantiers bien organisés. Certains sites internet distribuent également un appareil à cartouche, de forme pistolet, sous la marque Express.

Des prix sensiblement différents

Les écorneurs sur batterie Buddex sont commercialisés à partir de 110 euros HT environ (en promotion) pour l’ancienne version toujours en vente et à partir de 150 euros pour la nouvelle.
L’appareil Horn’Up est plus cher (un peu moins de 240 euros), mais la marque propose un appareil de conception équivalente (tête céramique avec chauffe et refroidissement instantanés) moins cher (160 euros), mais sur secteur.
Pour les écorneurs à gaz, les prix se situent autour de 110 euros pour le Portasol et de 150 euros pour les deux appareils à cartouche. Le prix de celle-ci est de l’ordre de 6 euros.

Des écorneurs à poste fixe

Il existe aussi des écorneurs électriques sur transformateur. Outre l’obligation de tirer une rallonge pour les alimenter, leur temps de chauffe est long et certains modèles n’ont pas une puissance suffisante pour que la cautérisation soit rapide et donc la moins douloureuse possible. Il faut privilégier les appareils les plus puissants (250 W).
Quant à l’écorneur de type chalumeau, alimenté par une bonbonne de gaz de 13 kilos, il n’est pas dénué d’intérêt. S’il nécessite de travailler à poste fixe, il est apprécié par des techniciens notamment pour réaliser des chantiers importants d’écornage.

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