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Ukraine : pourquoi les surfaces de tournesol pourraient reculer

Les services détachés du département états-unien de l'agriculture (USDA) basés à Kyiv s'attendent à une légère baisse des semis de tournesol en Ukraine entre 2023 et 2024, et une hausse de ceux de colza de printemps et de soja.

© ulleo-Pixabay

Les services détachés du département états-unien à l'Agriculture (USDA) basés à Kyiv estiment que les assolements 2024 (campagne commerciale 2024-2025) de tournesol en Ukraine s'élèveront à 4,958 Mha, dans un rapport publié le 3 avril 2024, qui se base notamment sur les enquêtes des autorités locales. 

Le soja plus rentable que le tournesol en Ukraine

Si ces prévisions se vérifiaient, cela constituerait un très léger décrochage de la surface ukrainienne de tournesol par rapport à 2023 (campagne commerciale 2023-2024). La raison de cette évolution prévue : les experts de l’USDA et du ministère ukrainien de l’Agriculture tablent sur une hausse des semis de soja, culture jugée la plus profitable pour les producteurs locaux (cf. graphique). Les semis de colza de printemps grimperaient également, compensant la baisse annuelle de la sole de colza d’hiver.

Rentabilité moyenne de chaque production, en dollar la tonne, pour le blé d'hiver, l'orge de printemps, le maïs, le tournesol, le colza en Ukraine.

Lire aussi : "Soja - Une croissance trop rapide des capacités de trituration aux Etats-Unis ?"

Ainsi, la surface ukrainienne de soja 2024 est projetée à 2,137 Mha, en hausse de 18 % par rapport à 2023. Celle de colza grimperait de 7 % sur la période, à 1,488 Mha, et celle de tournesol reculerait de 2 %.

L’USDA s’attend à un recul des rendements entre 2023-2024 et 2024-2025, en raison des excellents résultats en 2023-2024, qu’il sera difficile de reproduire. Ainsi, la production 2024-2025 de tournesol est attendue à 11,5 Mt en 2024, en recul de 4 % par rapport à l’an dernier. Celle de soja ne grimperait que de 7 % annuellement, à 5,1 Mt, et celle de colza se stabiliserait autour des 4 Mt.

Rebond attendu de la consommation d’huile de tournesol

Autre information intéressante à retirer du rapport : « la consommation d’huile de tournesol par l’industrie alimentaire nationale rebondit progressivement, au fur et à mesure que les réfugiés qui avaient quitté l’Ukraine rentrent maintenant chez eux ». Ensuite, la trituration et les exportations de produits oléagineux semblent dynamiques, faisant que « les stocks de fin de campagne de l’ensemble des oléagineux devrait rester bas entre 2023-2024 et 2024-2025 », explique l’USDA.

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