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Toujours haussiers et destabilisés par la météo

BLÉ TENDRE : survolté sur le rapproché

 Les mauvaises conditions météo restent l’élément essentiel d’orientation du marché. Les pluies retardent le démarrage de la moisson et sont facteurs d’inquiétudes quant à la qualité de la récolte. Les opérations débutent laborieusement, mais le temps sec –et même caniculaire– est annoncé pour le week-end. Les premiers échos font état de rendements et PS faibles dans le Sud-Ouest. Les taux de protéines et les Hagberg seraient en revanche corrects. Dans l’Ouest, les blés, très humides doivent être séchés. En Champagne, les premières coupes ne sont pas trop décevantes. L’activité se concentre sur le court terme. Les fab, qui ont fait preuve d’attentisme face à l’envolée des cours, se retrouvent pris à la gorge, obligés de s’approvisionner au plus vite, au risque de se retrouver en rupture. Les cours flambent alors de nouveau sur le rapproché. Les longueurs restent délaissées, compte tenu des incertitudes qui persistent. Le marché est ferme, mais reste volatil. Notons que quelque 10 €/t séparent désormais les prix de blés meuniers et standards.

BLÉ DUR : évolution débridée des cours

Marché très ferme et même insaisissable en blé dur. Le départ Sud-Est, à 230 €/t marqué mardi soir, était offert, mercredi midi, à 270 €/t ! Une instabilité qui ne facilite pas les affaires (cf. article page 1) sur un marché déjà déstabilisé par la flambée des cours. Les disparités de qualité et les incertitudes qui persistent sur les surfaces qui restent à moissonner maintiennent en effet le marché sous tension. Les échanges sont de fait très limités. On note quelques petites affaires dans le Sud-Est à destination de l’Italie.

ORGE DE MOUTURE : marché toujours orienté à la hausse

Comme en blé, se sont les intempéries et les difficultés rencontrées dans les champs, qui orientent le marché. Là aussi la demande, bien présente, se manifeste exclusivement sur le rapproché. Les cours continuent donc de s’apprécier. Sur les longueurs, c’est l’attentisme qui prévaut. à l’international, le marché est porteur, avec des consommateurs (Maghreb, Jordanie, Arabie Saoudite…) qui se manifestent régulièrement aux achats. Cela alimente la tendance haussière.

ORGE DE BRASSERIE : flambée face aux inquiétudes de récolte

Nouvelle flambée cette semaine sur ce marché avec des craintes qualitatives (problèmes de calibrages) et quantitatives en printemps. Les cours gagnent environ dix euros sur la semaine dernière. Les affaires sont complètement stoppées.

MAÏS : des petites affaires sur l’AR

Quelques offres sont rapportées en ancienne récolte. On note d’ailleurs des ventes de maïs à destination des consommateurs espagnols profitant aux vendeurs du sud-ouest de la France. Les fabricants d’aliments du bétail n’affichent pas d’intérêt particulier. En nouvelle récolte, les vendeurs restent prudents et ne s’engagent pas pour le moment. Les bilans nationaux auraient en effet été surestimés selon certaines rumeurs. Les cours sont mieux tenus dans une ambiance générale de fermeté.

FRETS : attentisme en frets fluviaux, nouvelle hausse en maritimes

L’activité est irrégulière sur le marché des frets fluviaux, que ce soit sur le portuaire ou l’intra-communautaire. Les bateaux programmés attendent l’arrivée de la marchandise. Or celle-ci se fait attendre avec des moissons perturbées par les pluies. L’ambiance est donc là aussi à l’attentisme. Sur le portuaire, le manque de cales est par ailleurs problématique.

Du côté des frets maritimes, le Baltic Panamax Index (BPI) a observé un nouveau record, à 7.013 points. Il a donc plus que doublé en un an. L’indice Baltic Dry Index (BDI) a enregistré une détente, après plusieurs semaines de hausse. Il s’est depuis ressaisi à 6.301 points, mardi.

TOURTEAUX : affaires en rapproché

Les prix des tourteaux de soja ont augmenté suivant le cours de la graine outre Atlantique, où le marché de la protéine a explosé avec les problèmes de climat aux États-Unis. Ainsi, les cours en Europe ont beaucoup monté et dans ce contexte de fermeté, les échanges ont été très réduits. Seules des affaires de réapprovisionnement en rapproché sont rapportées. Quelques transactions de tourteaux de colza se sont réalisées en petites quantités. Pour le tournesol, rien à signaler.

PROTÉAGINEUX : critique sur les offres

En pois, les prix s’affichent très nominalement en hausse. Le marché est inerte faute de vendeurs (stocks 2006 au plus bas, attente de la récolte 2007 et craintes sur la qualité). Pourtant, les fab sont potentiellement acheteurs, sachant que les autres matières premières affichent des prix records. En féverole, toujours pas d’offres.

ISSUES DE MEUNERIE : forte hausse

Les issues ont fortement progressé depuis la fin de semaine dernière, dans le sillage des céréales. La flambée de ces matières premières fait aussi que la demande se reporte sur les issues... dont les offres sont très faibles.

DÉSHYDRATÉS : légère détente en pulpe

En pulpes, le marché semble plafonner à ce jour. Les importations devraient donc rester ponctuelles. Les niveaux de prix élevés dissuadent les fabricants d’aliments, qui préfèrent opter pour des corrections de formulations, quand c’est possible. En luzerne, les prix sont bien fermes, en sympathie avec les autres matières premières.

CO-PRODUITS : forte hausse en poudre

La poudre de lait est très ferme cette semaine encore. Le manque d’offre entraîne de nouveau la cotation en disponible vers des sommets. En lactosérum, le cours est reconduit, faute d’activité. En PSC, les cours continuent à grimper en sympathie avec les céréales. En parallèle, les appros sont difficiles. En pailles et fourrages, tandis qu’il reste quelques rares stocks sur la récolte 2006, les affaires ne battent pas encore leur plein sur 2007, faute de récoltes suffisantes. Les pluies sévissent toujours autant dans plusieurs régions. En corps gras, les prix restent fermes. Les produits dérivés du cacao enregistrent eux aussi une hausse, consécutive à la récente tension des cours du cacao brut.

PRODUITS DIVERS : marchés étroits

En graines fourragères, l’activité est arrêtée, avec des craintes sur beaucoup de productions, dont la moutarde. En graineterie, les cours sont nominaux, dans un marché très étroit. Les opérateurs sont plutôt focalisés sur la récolte de céréales, dont les cours explosent. En riz, le marché est toujours ferme en Thaïlande en raison de la hausse des frets et de la faiblesse du dollar de plus en plus marquée. Sans grand changement sur l’Italie, avec une activité réduite en raison de la période estivale.

OLEAGINEUX : Nouvelle hausse due aux intempéries 

Les cours n’en finissent pas de progresser sur le marché des graines oléagineuses qui, malgré une forte demande peine, à enregistrer la moindre affaire, quelle que soit la graine considérée. Le colza a suivi l’évolution du marché de la protéine à Chicago. Le cours de la graine de soja y a littéralement explosé entraînant dans son sillage l’ensemble de ses produits dérivés. Cette fermeté est le fruit des craintes liées aux mauvaises conditions climatiques aux États-Unis. De plus le recul des surfaces de soja au profit du maïs participe à cette hausse. En Europe, la graine de colza est en très nette augmentation en sympathie avec le soja américain. Les intempéries qui perdurent notamment en France ont aussi entraîné les prix vers des sommets. Pour autant, le volume d’échanges est nul, l’offre étant au plus bas, en ancienne comme en nouvelle récolte. Concernant le tournesol, les cours atteignent également des niveaux rarement connus, sans pour autant débloquer l’activité, plombée par une offre absente.

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