Cotidienne

Tendances des marchés céréaliers et oléagineux du 5 février 2020

Progression technique des prix du blé tendre et de l'orge fourragère, stabilité du maïs.

Les prix du blé tendre sur le marché physique français ont progressé, mercredi 5 février, à l’image des contrats Blé sur Euronext et Chicago, dans un contexte porteur à l’exportation. Selon la société de négoce SGS, la France a exporté en janvier 1,24 Mt de blé tendre vers les pays tiers (hors UE), dont 469 0000 t vers l'Algérie, 359 000 t vers le Maroc et 120 000 t vers l'Egypte. Le recul de l'offre en blé en Russie et en Australie, deux importants producteurs, ainsi que le niveau historiquement bas des semis aux Etats-Unis expliquent également la progression du cours de la céréale, selon US Commodities. Cependant, les opérateurs sont toujours dans l’incertitude quant à l’impact effectif de l’épidémie de coronavirus sur la croissance mondiale.
L’orge fourragère a suivi la même tendance haussière que le blé tendre, soutenue par une bonne dynamique de la demande internationale.
Les prix du maïs sur les places hexagonales se sont stabilisés, alors que les contrats Maïs sur les marchés à terme européen et états-unien se sont dépréciés. Les opérateurs craignent que l’épidémie de coronavirus n’entravent les importations chinoises, notamment d’origine états-unienne malgré la signature de l’accord commercial entre les deux pays.

Sur la scène internationale, le Japon est à la recherche de 120 000 de blé fourrager et 200 000 t d’orge fourragère, pour chargement en juin et livraison au 30 juillet.

Côté fondamentaux, StatCan estime, au 31 décembre, les stocks trimestriels canadiens de blé à 24,98 Mt (contre 25,1 Mt à même date il y a un an), de maïs à 10,69 Mt (11,63 Mt) et d’orge à 5,96 Mt (4,94 Mt).

Marchés physiques français du 5 février 2020 (base juillet pour les céréales)

Orges de brasserie du 5 février 2020

Evolution dollar / euro du 5 février 2020

Clôture du marché à terme de Chicago du 5 février 2020

Clôture du marché à terme Euronext du 5 février 2020

Cotations des marchés internationaux du 5 février 2020

Nouvelle hausse des cours du colza, suite au renchérissement des huiles et du pétrole

Les prix du colza sur Euronext et sur le marché physique français ont encore grimpé entre les séances du 4 et du 5 février, suivant la progression de ceux des huiles (palme sur Kuala Lumpur, soja sur Chicago), du canola sur Winnipeg et du pétrole sur les places à terme de New-York et de Londres.

Du côté des huiles, la progression de celle de palme est à mettre sur le compte de stocks malaisiens à un plus bas depuis juin 2017, selon une enquête de Reuters. Dans le détail, ils régresseraient de 12 % entre décembre 2019 et janvier 2020, à 1,76 Mt, et la production chuterait de 9 % sur la même période, à 1,21 Mt. Ceci en raison de la sécheresse qui frappe la Malaisie et d'un usage moindre de fertilisants de la part des producteurs locaux. Des achats techniques sur le marché à terme national ont également soutenu les prix. Ajoutons à cela la hausse des cours de l'huile de soja sur Chicago.

Du côté du canola canadien, la nette hausse des prix sur Winnipeg est due aux chiffres du rapport StatCan, qui table sur des stocks nationaux au 31 décembre 2019 à 14,27 Mt, un chiffre inférieur aux attentes du marché, contre 14,62 Mt l'an dernier à pareille époque. Il est de plus à préciser que les mauvaises conditions météorologiques au Canada ont laissé de nombreuses parcelles non coupées.

En soja, les prix sur Chicago ont connu une légère progression, compte tenu d'informations faisant état de la découverte d'un remède contre le coronavirus, rendant un peu d'optimisme sur les marchés boursiers, et aussi du fait de la hausse de l'huile de soja. De plus, Wall Street s'attend à ce que la banque centrale des États-Unis (Fed) poursuive son soutien à l'économie états-unienne. Toutefois, cette progression des prix du soja est contenue par le fait que la Chine ne pourra probablement pas honorer ses promesses d'achats massifs de soja états-unien, suite aux effets de l'épidémie du coronavirus.

Concernant le pétrole, la hausse des cours est liée aux attentes du marché au sujet d'une nouvelle réduction de la production des pays de l'Opep. Des comités techniques de ces pays se sont réunis hier et avant-hier, afin d'évaluer l'impact de l'épidémie de coronavirus sur la consommation mondiale de pétrole.

En tournesol, les cotations sont reconduites.

Marchés physiques français du 5 février 2020

Clôture du marché à terme de Chicago du 5 février 2020

Clôture du marché à terme Euronext du 5 février 2020

Cotations des marchés internationaux du 5 février 2020

Evolution dollar / euro du 5 février 2020