Cotidienne du 18 mars 2020

Tendances des marchés céréaliers et oléagineux du 17 mars 2020

Les cours des céréales françaises ont affiché un rebond sur le marché à terme Euronext, suivi par les marchés physiques. Une reprise technique en sympathie avec les marchés boursiers qui se portaient un peu mieux. La demande mondiale a également pu tirer les cours des céréales à paille, dont les cours ont nettement baissé ces derniers jours, attirant les acheteurs internationaux. Enfin, les chiffres du Coceral, publiés en début de semaine, ont fait part d'une baisse de la production de blé à venir dans l'UE à 28, projetée à 136,5 Mt, contre 137,9 Mt attendues le mois dernier et 145,7 Mt l'an passé. En orge, ce sont 61,8 Mt qui pourraient être engrangées selon le Coceral, contre 60,8 Mt en 2019. Par ailleurs, notons que la baisse du rouble renforce considérablement la compétitivité des offres russes actuellement.

Dans ce contexte, les cours du blé tendre ont gagné quelques euros, comme ceux des orges fourragères. Le maïs a également observé une progression de ses cotations. Aux États-Unis, le maïs a nettement dévissé compte tenu de la chute du pétrole, la céréale intervenant massivement dans la production d'éthanol. 

 

Dans les champs français, les conditions météorologiques, s'améliorant avec le retour du soleil, permettent aux semis d'avancer. Chez les producteurs de la zone mer Noire, les semis d'orge sont très en avance cette année. En Australie, les semis d'hiver démarrent également. 

 

Sur le marché mondial, on notera les achats de la Corée du Sud avec 65 000 t de maïs d'origine optionnelle, de la Tunisie avec 67 000 t de blé dur d'origine optionnelle à charger entre le 10 avril et le 5 mai (prix compris entre 326 et 340 $/t Caf) et 25 000 t de blé tendre d'origine optionnelle à charger début avril (au prix de 220,94 $/t Caf), et de l'Algérie avec 60 000 t d'orge fourragères à charger en avril (entre 194 et 195 $/t Caf).

Du côté du canola canadien sur Winnipeg, la hausse des cours est liée à la faiblesse du dollar canadien par rapport au billet vert, ainsi qu'à un manque de vendeurs sur le marché intérieur canadien.