Cotidienne du 17 mars 2020

Tendances des marchés céréaliers et oléagineux du 16 mars 2020

Nouvelle baisse dans un contexte de crainte de récession (Covid-19)

Les cours des céréales françaises ont, de nouveau, connu, le 16 mars, une journée baissière, tirés vers le bas par le retrait de nombreuses bourses dans le monde, toujours dans le contexte d'épidémie de Covid-19. Les inquiétudes d'une possible récession à l'échelle mondiale expliquent ce mouvement. La progression du coronavirus en Europe et le flou concernant la situation aux Etats-Unis, notamment, ne rassurent pas les opérateurs financiers. La baisse des cours du pétrole n'était pas, non plus, de nature à doper les cours des matières premières.
Ainsi, le blé tendre, l'orge fourragère et le maïs ont observé un retrait sur leur marché physique respectif. Aux États-Unis, les contrats Blé et Maïs dévissaient, également, pour les mêmes raisons.

De nombreux éléments fondamentaux ont été publiés, le 16 mars. La production de grains sur la zone UE à 28 (y compris le Royaume-Uni) est attendue pour la campagne commerciale 2020/2021 à 302,5 Mt en mars (302,7 Mt en janvier et 307,88 Mt en 2019/2020), estime le Coceral (association européenne de commerce de grains et d'autres produits alimentaires) dans son rapport trimestriel, publié le 16 mars. 
Dans le détail, la production de blé tomberait à 136,45 Mt (137,9 Mt en février et 145,68 Mt l'an dernier). Le Royaume-Uni engrangerait 10,908 Mt. En France, la surface de blé tendre est attendue à 4,997 Mha cette année (contre 4,983 Mha en 2019), soit une hausse de la sole nationale, alors qu'Agreste table sur un repli de 5,6 % d'un an sur l'autre, à 4,701 Mha.
La production européenne de maïs est maintenue à 65 Mt (+4 Mt), avec une progression des surfaces, de 8,5 Mha à 9 Mha. En Allemagne, la superficie passerait de 0,375 Mha à 0,500 Mha d'une année sur l'autre.
En orge, la production européenne est prévue à 61,8 Mt (60,8 Mt en février et 62,2 Mt en 2019). Les chiffres au Royaume-Uni ont été révisés à la hausse, portés par une augmentation de la surface de printemps, passant de 0,916 Mha à 0,970 Mha d'un mois sur l'autre (0,716 Mha, l'an dernier). En France, la superficie en orge de printemps est attendue à 0,620 Mha (0,673 Mha l'an dernier). Les opérateurs français et FranceAgriMer s'attendent, au contraire, à une hausse des superficies des variétés de printemps pour le moment.

Par ailleurs, d'après l'Association des coopératives allemandes (DRV), la production de blé tendre d’hiver nationale reculerait à 22,336 Mt en 2020 (-1,8 % par rapport à 2019), compte tenu essentiellement d’un effritement de la sole nationale de 7,1 %, à 2,837 Mha. Si l’on inclut les surfaces de printemps, minimes, le volume de blé tendre total s’élèverait à 22,797 Mt (-1,2 % par rapport à l’an dernier). La sole de maïs progresserait de 6,7 % entre 2019 et 2020, à 0,444 Mha. La production atteindrait 4,11 Mt (+12,1 % par apport à l'an passé). Concernant les orges, 11,723 Mt d’orges sont attendues, (+1,1% par rapport à l'an passé).

Sur le marché mondial, la Tunisie a lancé un appel d’offres pour l’achat de 67 000 t de blé dur et 25 000 t de blé tendre d’origine optionnelle à charger entre avril et mai. De son côté, l'Algérie est à la recherche de 50 000 t de blé dur pour avril.

Les cours du colza dégringolent

Marchés physiques français du 16 mars 2020 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 10 mars 2020

Cotations commerciales des produits laitiers du 12 mars 2020

Evolution dollar / euro du 16 mars 2020

Clôture du marché à terme de Chicago du 16 mars 2020

Clôture du marché à terme Euronext du 16 mars 2020

Cotations des marchés internationaux du 16 mars 2020