Cotidienne

Prix des Céréales le 7 mai : progression du blé tendre, de l’orge fourragère et du maïs

Les prix du blé tendre sur le marché physique français ont progressé entre le 6 et 7 mai sur la nouvelle récolte, dans le sillage des marchés à terme européen et états-unien. L’orge fourragère a renchéri, en sympathie avec le blé tendre sur la campagne prochaine. En maïs, les cotations en ancienne récolte ont également gagné du terrain, à l’image d’Euronext et de Chicago. Aux Etats-Unis, la demande en maïs soutient le marché : vendredi, l’USDA a rapporté une vente de 1,36 Mt à la Chine et une autre à destination inconnue de 188 468 t. Le blé états-unien, quant à lui, suivait la cadence car de plus en plus d'éleveurs l'utilisent comme aliment de substitution au maïs pour le bétail, selon l’AFP. Par ailleurs, les opérateurs sont inquiets quant aux potentiels de production et conditions de semis, notamment en Amérique du Nord (gel sur blé aux Etats-Unis) et du Sud (sécheresse sur maïs au Brésil) ainsi qu’en Europe (manque d’eau en France). Les opérateurs sont dans l’attente du rapport USDA sur l’offre et la demande agricoles mondiales, à paraître le 12 mai.

Nouvelle dégradation des conditions de culture en France

En France, les yeux sont rivés sur le ciel, la météorologie ayant annoncé des précipitations bénéfiques cette semaine sur l’ensemble du territoire. Selon Céré’Obs, les conditions de culture du blé tendre sont “bonnes à très bonnes” dans 79 % des cas en semaine 17 (en repli de deux points par rapport à la semaine précédente), contre 57 % à la même période en 2020. Celles du blé dur hexagonal sont “bonnes à très bonnes” dans 69 % des cas (stables par rapport à la semaine précédente), contre 65 % à la même période en 2020. Celles de l'orge d'hiver hexagonal sont “bonnes à très bonnes” dans 76 % des cas (en recul d’un point par rapport à la semaine précédente), contre 53 % à la même période en 2020. Celles de l’orge de printemps sont “bonnes à très bonnes” dans 82 % des cas (stables par rapport à la semaine précédente), contre 63 % à la même période en 2020. Les semis de maïs sont effectués à hauteur de 89 % (en hausse de 15 points par rapport à la semaine précédente), contre 76 % à la même période en 2020.   

Les semis de maïs dans l'Union européenne battent leur plein, les agriculteurs rattrapant le retard pris au cours d'un mois d'avril froid, indique Reuters. « Selon les premières prévisions, les 27 États membres de l’UE, qui sont les principaux producteurs et importateurs de maïs destiné à l'alimentation du bétail, auront une récolte plus abondante cette année, car les rendements en Roumanie et dans d'autres pays se remettent de la sécheresse de 2020 et la superficie de l'UE reste stable. »

En Ukraine, la superficie totale consacrée aux céréales devrait atteindre 15,5 Mha cette année, dont 7,6 Mha de céréales de printemps, a indiqué le ministère de l’Agriculture national. Les semis de printemps devraient porter sur 1,388 Mha d'orge, 176 600 ha de blé, 5,327 Mha de maïs et 194 050 ha d'avoine. Sur la scène internationale, les autorités marocaines ont remis en place une taxe à l'importation du blé tendre à compter du 1er juin. Les experts tablent sur un fort rebond de la production nationale cette année, a rapporté le cabinet Inter-Courtage.

L'entreprise argentine de biotechnologie Bioceres et l'entreprise alimentaire locale Havanna ont signé un accord pour produire des aliments à base de blé génétiquement modifié HB4, ont annoncé les entreprises dans un communiqué commun dimanche, selon Reuters. « Le pays souhaite augmenter sa production grâce au blé génétiquement modifié HB4, qui résiste à la sécheresse. »

Marchés physiques français du 7 mai 2021 (base juillet pour les céréales)

Orges de brasserie du 6 mai 2021

Cotations des issues de meunerie du 4 mai 2021

Cotations commerciales des produits laitiers du 6 mai 2021

Evolution dollar / euro du 7 mai 2021

Clôture du marché à terme de Chicago du 7 mai 2021 Clôture du marché à terme Euronext du 7 mai 2021

Cotations des marchés internationaux du 7 mai 2021