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Analyse/Prospective
Tendance haussière du marché du blé : les faibles stocks des pays exportateurs en cause

L’analyste d’Agritel Nathan Cordier confirme sa vision de 2021 lors du Paris Grain Day le 28 janvier : le marché mondial du blé ne pourra pas se permettre un accident climatique.

© geralt-Pixabay

Le cabinet d’analyse Agritel confirme sa vision haussière du marché du blé pour 2021/2022 et 2022/2023. La raison : « les stocks de blé ne se reconstituent pas chez les exportateurs mondiaux entre la présente et la prochaine campagnes », déclare Nathan Cordier, analyste en chef de la société, lors du Paris Grain Day le 28 janvier.

Agritel envisage deux scénarios concernant les stocks de fin de campagne au sein des huit plus importants pays exportateurs mondiaux de blé entre 2021/2022 et 2022/2023 : l’un optimiste, l’autre pessimiste. Dans le premier, les rendements obtenus sont dans la moyenne au sein de ces huit pays, et les réserves n’augmentent que légèrement entre 2021/2022 et 2022/2023, de 56 Mt à 58,6 Mt, donnant un ratio stock sur consommation à 15 % environ. Le second scénario envisage une production dans l’UE qui régresserait de 5 %, du fait d’une moindre utilisation des engrais azotés, de 5 % également en Ukraine, et un recul significatif des volumes aux Etats-Unis, « les conditions de blé d’hiver n’ayant jamais été aussi mauvaises ». Les stocks s'effriteraient de 8 Mt environ d'un an sur l'autre, à 47,9 Mt. Et le ratio stock sur consommation s’en retrouverait à un niveau faible, proche des 10 %.

Des prix du blé tendre à 230-300 €/t sur Euronext dans les prochains mois ?

« On ne pourra pas se permettre un accident climatique. (...)  Nous sommes dans un contexte de prix élevés alors que nous avons connu des productions records en Ukraine, en Argentine et en Australie », rappelle Nathan Cordier. Ainsi, « il se pourrait que la fourchette de prix du blé tendre sur Euronext de 230 €/t à 300 €/t durant les prochains mois soit la nouvelle norme. Mais tout incident météo peut provoquer une cassure de la barre des 300 €/t. Il faudrait une sur-performance des rendements ou une crise économique pour faire rebaisser les prix sous les 220 €/t », s’inquiète l’expert.

 

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