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Déstabilisés par les chiffres de l’USDA

Blé tendre : le marché reprend ses esprits après une forte baisse
Le marché s’est brusquement replié, mardi, suite à la publication du rapport de l’USDA sur les surfaces américaines. Les cours ont cédé jusqu’à 6 €/t. Ce mouvement a désorienté les opérateurs. Si le marché s’est depuis consolidé (reprise du pétrole, places financières en hausse), la baisse est entérinée. On note une forte demande des Fab sur la période de soudure et des besoins de couverture sur Rouen. Les cours sur l’intérieur ne sont alors plus correlés à Euronext sur cette période. Sur la NR, quelques affaires sont rapportées sur le dégagement et les longueurs pour marquer la baisse. Les consommateurs attendent de disposer de plus d’informations sur la qualité pour prendre position. Notons que, dans le Sud-Ouest, les premières coupes révèlent une bonne qualité, avec des taux de protéines supérieurs à ceux de l’an dernier. Concernant l’export, soulignons que l’Egypte, qui a commandé la semaine dernière 60.000 t de blé français, a de nouveau acheté 90.000t de blé dont 30.000t en provenance de France.
ORGE DE BRASSERIE : de très bons résultats en hiver
La moisson avançant rapidement à la faveur de bonnes conditions météo, quelques transactions sont rapportées en orge d’hiver. Les calibrages et les taux protéiques s’avèrent, pour le moment, très bons. Les teneurs en protéines se situeraient notamment entre 10,5 % et11 % en Bourgogne et Charente pour les Esterel, Azurel et Arturio. La qualité, globalement satisfaisante, se révèle néanmoins hétérogène dans certaines zones. En printemps, les opérateurs attendent d’en savoir un peu plus sur la qualité de la cuvée 2009 pour s’engager. Les rendements annoncés plaident pour une baisse des prix. La malterie s’intéresserait par ailleurs à la récolte 2010, à partir de janvier 2011. Par ailleurs, le Board londonien d’Euronext a validé la création d’un marché à terme des orges de brasserie.
ORGE DE MOUTURE : la moisson progresse, les cours reculent
La moisson avance vite à la faveur de la météo. Quelques affaires se traitent en dégagement et sur les longueurs. Notons que l’écart de prix entre ces deux positions s’est accentué, en raison du manque de compétitivité des orges françaises à l’export, face à des offres britanniques et de la mer Noire très compétitives.
MAÏS : marché délaissé
L’activité reste limitée avec des incorporations minimales en nutrition animale. Le marché s’est montré très volatil cette semaine. Les chiffres de l’USDA, faisant état de semis américains supérieurs aux attentes, a fait plonger les prix sur Chicago. Cela a pesé sur le marché français. Si quelques affaires se traitaient, le rallye à la baisse a bloqué les échanges.
BLÉ DUR : en phase d’observation
Dans le Sud-Est, la qualité des premières coupes s’avère satisfaisante, avec des PS supérieurs à 80, de bonnes teneurs en protéines et des taux de moucheture faibles. Les rendements sont moyens. Côté activité, c’est le calme plat. Il est difficile de visualiser le niveau des prix.
FRETS : la demande devrait accélérer
Sur le marché des frets fluviaux, les cours n’évo­luent pas dans un contexte peu animé. Les opérateurs rapportent néanmoins un frémissement de l’activité : l’avancée de la récolte des orges devrait générer, sous peu, une demande d’affrè­tement conséquente. En maritimes, l’indice des frets céréaliers du CIC, excluant les Capesize, a cédé 3 % en un mois.
TOURTEAUX : Progression en soja, baisse ailleurs
Les cours des tourteaux de soja ont progressé cette semaine. On observe une reprise de la hausse de la semaine passée à Chicago surtout sur les périodes rapprochées. La hausse est moindre sur de l’éloigné en raison d’une augmentation des surfaces semées en soja aux Etats-Unis sur la prochaine campagne. L’activité reste soutenue sur l’ensemble des périodes.
En revanche, les cours des tourteaux de colza et tournesol se replient sur des marchés peu actifs.
PROTÉAGINEUX : toujours le grand calme
Les cours des pois sont incotés en ancienne campagne. Les fonds de silos sont vides. Les prix en nouvelle campagne poursuivent leur repli, sur un marché toujours délaissé par les fabricants d’aliments. Les prix des féveroles restent stables, sur un marché encore inactif.
ISSUES DE MEUNERIE : marché encore délaissé
Les cours des issues se sont repliés, sur un marché très étroit. Des prix bradés sont rapportés sur quelques camions de sons, accompagnant le désintérêt général.
DÉSHYDRATÉS : activité faible
Les cours des pulpes de betteraves et luzernes sont reconduits. L’activité est quasiment inexistante avec des fabricants d’aliments du bétail déjà bien couverts et incertains quant au devenir de ces productions. Ceci entraîne une contraction des volumes demandés et ne permet pas aux prix de progresser.
COPRODUITS : absence de demande
Les prix de la poudre de lait et du lactosérum sont reconduits une nouvelle fois. Très peu d’affaires sont traitées, sur du rapproché. Le calme devrait perdurer alors qu’on entre dans une période peu active.
Les cours des PSC sont reconduits cette semaine en raison d’un marché assez calme. Les affaires sont quotidiennes avec des protéïnes plutôt fermes.
En pailles et fourrages, les affaires ne se font plus, d’autant que les pailles d’orge comencent à être disponibles. Les clients devraient attendre septembre pour revenir après avoir consommé leurs productions.
PRODUITS DIVERS : peu actif
Le marché de la graineterie est légèrement baissier sur un marché faiblement actif. Quelques réapprovisionnements sont traités.
Les cours des graines fourragères sont reconduits cette semaine en raison de l’absence d’activité. Ceci est fréquent en cette période mais d’autant plus remarquable avec la crise.
Les prix des légumes secs se stabilisent, sauf au Canada où les marchés continuent à monter en raison d’un temps sec. Le marché s’anime un peu.
En farines de poisson, la fermeté reste de règle, alors que les pêches touchent à leur fin au Pérou. Les producteurs scandinaves sont toujours aussi peu présents.
OLEAGINEUX : Baisse des cours et faible activité
Les cours du colza se replient cette semaine sur un marché assez peu actif. En effet, les opérateurs jouent l’attentisme à l’approche de la récolte. Les cours du soja ont pu influencer ceux du colza avec un rapport USDA baissier donnant des surfaces cultivées en soja supérieur aux attentes des opérateurs. Ces dernières passeraient de 30,75 Mha à 31,9 Mha. De plus, si les cours du pétrole se sont appréciés au cours de la semaine, ils oscillent toujours autour des 70 $ le baril à New York, ce qui ne valorise pas les débouchés énergétiques de la culture. Le marché, dépourvu de ses fondamentaux se cherche une orientation. Les stocks en colza restent lourds à l’approche de la prochaine récolte, ce qui ne devrait pas profiter aux cours. Les cours du tournesol sont encore en baisse cette semaine. Un marché français où l’offre est quasiment inexistante ne permet pas de faire monter les prix. La demande est déjà bien couverte et attend la nouvelle récolte pour se positionner.

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