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La FFSCM souhaite « revaloriser » le métier de courtier

A l'occasion de l'assemblée générale de la Fédération française des syndicats de courtiers de marchandises (FFSCM) à Paris le 18 mars, son président, Xavier Durand-Viel a rappelé le rôle des courtiers dans un contexte de marché de plus en plus volatil.

Xavier Durand-Viel, président de la Fédération française des syndicats de courtiers en marchandises, lors de son assemblée générale à Paris le 18 mars.
© Rodolphe de Ceglie

« Les courtiers ont fait un travail exemplaire, et nous allons encore nous améliorer, nous adapter. Il y a des normes dans les pays et continents riches, aux Etats-Unis, en Europe, et cela va continuer, et nous nous tenons informés pour nous adapter et aider nos clients. (...) La tendance actuelle est propice à faire des marges pour les opérateurs du secteur céréalier. Il est donc légitime, en contrepartie, de poser la question du relèvement des taux de courtage, surtout pour des marchandises qui ont pris de la valeur. Et nous avons subi leur baisse il y a une dizaine d’années, résultant notamment de la concentration de la filière », s’est exprimé Xavier Durand-Viel, président de la Fédération française des syndicats de courtiers de marchandises (FFSCM), lors de son assemblée générale qui s’est tenue le 18 mars 2023 à Paris. Néanmoins, ce dernier ne veut pas aller au clash : « il faut voir au cas par cas, quand les clients le peuvent », tempère-t-il.

Xavier Durand-Viel rappelle le fait qu’en plus d’être un expert des marchés, le courtier apporte ses connaissances juridiques et réglementaires. « Nous sommes proches de nos filières et nous informons nos clients sur les incoterms, les incograins. De plus, les courtiers ont été très réactifs quant à la loi Egalim 2 : ils ont refait les contrats pour s’adapter, ont informé leurs clients sur les conséquences de la loi sur le commerce ».

En plus de l’inflation qui frappe tous les métiers (hausse des coûts de l’énergie, de l’alimentaire etc.), le marché des grains est marqué par une forte volatilité des prix mais aussi des primes, requérant des conseils avisés de la part d’experts. Ce que font les courtiers : « nous avons une mission d’information que nos clients valorisent », rappelle Xavier Durand-Viel.

Les importateurs internationaux en 2022 ont dû se rapatrier davantage sur le blé français, afin de compenser le manque ukrainien du fait de la guerre. Et cela implique une hausse du volume d’affaires encadrées par les services d’un courtier. « Le marché ne veut pas du blé à 13%, 12% de protéine… Il veut de fiable, du fluide, ce que la France et les courtiers peuvent offrir », pointe le président de la FFSCM.

Le courtier a par ailleurs besoin de former les nouvelles générations, « ce qui coûte (…)  Les courtiers veulent investir dans leurs activités et la jeunesse », argue Xavier Durand-Viel.

Changement de présidence en vue

La volonté de renouvellement s'exprime à tous les étages. Le président de la FFSCM depuis 2013 souhaite « que la relève se mette en place, et je travaille sur un successeur. J’ai 60 ans. On sera là l’année prochaine, mais avec quelqu’un pour nous assister et qui pourra ensuite prendre la suite », a-t-il indiqué. La date précise de son départ n’a pas été évoquée.

 

Près de 70 courtiers au sein de la FFSCM

La fédération française des syndicats de courtiers de marchandises (FFSCM) compte aujourd'hui 5 syndicats adhérents, dont 68 courtiers (sachant qu'un courtier peut adhérer à plusieurs syndicats), un niveau en stabilisation depuis 4 années selon la FFSCM :

  • SNCC : syndicat de courtiers en céréales, 46 membres

  • SNCCPT : syndicat des courtiers en pomme de terre: 7 membres

  • SNCTPCO : syndicat des courtiers en tourteaux et oléagineux: 31 membres

  • SNCPL : produits laitiers: 3 membres

  • Syndicat des courtiers de marchandises (ex syndicat du Bassin Parisien)

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