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Tour de plaine maïs
La hausse de la sole française 2020 de maïs grains se confirme

Stratégie Grains table sur une hausse annuelle de la sole nationale de maïs grains de 11% entre 2019 et 2020. Divers opérateurs contactés confirment une progression de leurs assolements, liée notamment aux problèmes d'implantation de cultures d'hiver.

© Skitterphoto-Pixabay

« Il ne reste que quelques parcelles de maïs à semer. Dans l’ensemble, les travaux se sont bien passés », explique Vincent Braak, analyste de Stratégie Grains. La société table sur une hausse des assolements hexagonaux de maïs grains (et semences) entre 2019 et 2020 de 11%, à 1,6 Mha, soit une évolution en ligne avec les derniers chiffres d’Agreste début mai (hausse de 10,9% d’un an sur l’autre, passant de 1,445 Mha à 1,603 Mha).
Rappelons que l’augmentation des surfaces de maïs s’explique davantage par les déboires des implantations de cultures d’hiver (blé tendre, orge…) que par l’attractivité pécuniaire de la culture, dont les prix actuels sont plutôt bas aux yeux des agriculteurs (170 €/t le 26 mai sur Euronext, livraison août, soit 158 €/t en base juillet 2019 environ).

L’expert de Stratégie Grains précise que « la surface de maïs ensilage devrait rester importante cette année pour sécuriser les stocks de fourrages des éleveurs, après les difficultés d'approvisionnement liées au sec ».

Hausse importante des surfaces en Nouvelle Aquitaine et Centre Val de Loire

La hausse des surfaces de maïs en France a essentiellement été observée en Nouvelle Aquitaine, mais aussi dans le Centre-Val de Loire, rapporte Vincent Braak. Ce que confirme Lionel Gibier, directeur du pôle végétal du groupe coopératif Scael, dont le secteur d’activité se trouve justement dans le Centre-Val de Loire : « nous constatons une hausse de la sole de maïs de 15% par rapport à l’an dernier. Les travaux de semis sont terminés ».

La hausse de l’aire réservée au maïs se confirme également dans l’Est du pays. « On constate une progression de l’ordre de 20% d’un an sur l’autre des ensemencements», indique Jean-Olivier Lhuissier, directeur de la collecte de Vivescia, dont la zone d’influence s’étend sur les anciennes régions Champagne-Ardenne et Lorraine.

Progression des assolements dans le Nord du pays

Même des régions historiquement peu propices à la culture de maïs grains voient leur sole augmenter. C’est le cas du groupe coopératif NatUp, dont la zone d’influence s’étend sur une partie de la Normandie, de l’Île de France et des Hauts-de-France. Pierre Ouvry, directeur du pôle Agriculture du groupe, tient à préciser que « 95% du maïs présent sur notre secteur part en ensilage. Les 5% restant sont du maïs grains. Mais nous rapportons une hausse de 20% des surfaces de ce type de cultures sur notre zone ». Ceci en raison des problèmes d’implantation des blés et orges d’hiver, mais aussi de la baisse des semis de lin textile. « La demande pour du lin textile s’est estompée, et cela pourrait durer plusieurs années. Le maïs grains est une solution de remplacement parmi d’autres. Il y a également la lentille, le pois etc. ».

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