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Export de céréales et d'oléagineux - Les ports ukrainiens d'Odessa et de Chornomorsk sur la mer Noire attaqués par la Russie

Les autorités ukrainiennes rapportent la destruction de 60 000 t de grains suite à l'attaque sur les infrastructures du port de Chornomorsk.

© Studios Réussir

Les infrastructures du port d'Odessa et de Chornomorsk, sites d'exportation de céréales ukrainiennes dans le cadre de l'accord sur les corridors de solidarité, ont été attaquées dans la nuit du 17 au 18 juillet puis du 18 au 19 juillet par l'armée russe. Ceci après l'annonce russe de son retrait de l'accord. Ce dernier a permis de sortir près de 33 millions de tonnes de céréales des ports ukrainiens en un an, essentiellement du maïs et du blé, contribuant à faire reculer leurs prix mondiaux.

Moscou assure néanmoins que sa décision de se retirer de l'accord n'a aucun lien avec les attaques. Les autorités russes affirment avoir riposté aux attaques ukrainiennes du pont reliant la Crimée à la Russie.

Selon le ministère de l'agriculture ukrainien, 60 000 t de grains contenues dans les installations de Chornomorsk auraient été détruites. Les actifs des sociétés Kernel et Viterra auraient été touchées.

 

Les cours des grains flambent sur Euronext!

Les prix des céréales (blé tendre, maïs) et du colza ont flambé le 19 juillet 2023, de respectivement 16 €/t, 12 €/t et 23 €/t sur les échéances les plus rapprochées (septembre, pour le blé, août pour le maïs et août pour le colza) à 18 h. Le blé tendre atteignait les 250 €/t, le maïs 249 €/t et le colza 500 €/t. Les primes (différence de prix entre marché à terme et marché physique) risquent également de varier dans les prochains jours.

La hausse des valeurs s'explique essentiellement par le fait que le marché ne croit plus en un retour de la Russie dans l'accord sur les corridors de solidarité. Dernier élément justifiant le retournement d'opinion : le ministère russe de la Défense a déclaré qu’à partir de minuit mercredi soir, tous les navires se dirigeant vers les ports ukrainiens seraient considérés comme des transporteurs potentiels de cargaison militaire et comme partie prenante au conflit. Certaines zones du nord-ouest et du sud-est de la mer Noire seraient temporairement dangereuses pour la navigation, a-t-il ajouté. Ces déclarations hostiles laissent en effet peu d'espoir à un retour de la Russie dans l'accord, au moins à court terme. Néanmoins, les retournements de situation sont légion actuellement, et la prudence reste de mise.

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