Agroéquipements - Le marché semble repartir à la hausse
La fin de la chute des ventes des machines agricoles semble s'amorcer. Les commandes sont en légère hausse depuis la fin de l'année dernière.
La fin de la chute des ventes des machines agricoles semble s'amorcer. Les commandes sont en légère hausse depuis la fin de l'année dernière.

"Le marché des agroéquipements affiche une baisse de 15 % en 2024", annonce Jean-Christophe Regnier, trésorier d’Axema et président de la commission économique dans ce même syndicat, qui relativise en réaffirmant le caractère exceptionnel de l’année 2023. "L'année 2024 est donc plutôt une année normale."
Cette baisse s’explique entre autres par une mauvaise météorologie, ce qui se traduit par une plus forte chute chez les céréaliers et les viticulteurs.
La France, premier marché européen

La France reste le pays qui investit le plus dans le machinisme agricole, devant l’Allemagne et l’Italie, ces trois pays européens représentant 55 % des investissements en Europe.

La production de machines agricoles en France affiche une baisse moyenne de 16 %. C’est surtout à l’export que la baisse se fait ressentir (-22,5 %). Cette moyenne cache une forte disparité, certains acteurs enregistrant une chute de 30-40 %, mettant à mal leur santé financière. Axema a enregistré au cours de cette dernière année une quinzaine de redressements judiciaires, voire de liquidations chez des acteurs du machinisme agricole français.
Les matériels d’élevage et des espaces verts sont les seuls à enregistrer une hausse. Quoi qu'il en soit, la balance commerciale reste négative (- 2 milliards d’euros), avec un déficit qui se situe principalement en Allemagne (-1,8 milliards d’euros).
À l’échelle mondiale, le marché est également en baisse et devrait passer de 170 milliards en 2023 à environ 146 milliards en 2024.
Le marché en retrait au premier semestre 2025
Du côté des commandes, Axema enregistre un petit rebond de décembre 2024 à avril 2025 et table sur une reprise timorée à la fin du second trimestre, mais qui ne suffira pas à contrecarrer la baisse du volume depuis le début de l’année. Le syndicat pronostique un chiffre d’affaires en retrait (-3 %) pour 2025, mais qui sera suivi d'une hausse de 7 % en 2026. Pour ce qui est du coût des matériels, Axema estime la hausse des prix à 1 % voire 2 % pour 2026.
