Exportations céréalières : Sica Atlantique retrouve une activité dans la normale sur le premier trimestre de la campagne 2025-20206
Si le terminal portuaire rochelais a enregistré un volume d’exportations céréalières mensuel de 200 000 t sur juillet-septembre, le rythme des chargements devrait baisser à 150 000 t par mois sur la période octobre-décembre. Et ce, pour un objectif en fin de campagne de 2,2 Mt.
Si le terminal portuaire rochelais a enregistré un volume d’exportations céréalières mensuel de 200 000 t sur juillet-septembre, le rythme des chargements devrait baisser à 150 000 t par mois sur la période octobre-décembre. Et ce, pour un objectif en fin de campagne de 2,2 Mt.

« Nous retrouvons une activité normale, dans la moyenne quinquennale », se réjouit Pierre-Jean Huré, directeur commercial de Sica Atlantique. Le terminal céréalier rochelais a enregistré sur le premier trimestre de la campagne commerciale 2025-2026 un volume d’exportations céréalières en phase avec ses perspectives, soit de l’ordre de 200 000 t en moyenne mensuelle sur les mois de juillet, août et septembre 2025. Dans le détail, le prestataire portuaire a chargé 620 200 t de céréales depuis le 1er juillet, pour l’essentiel du blé tendre (294 000 t) et de l’orge fourragère (205 000 t). S’ajoutent 32 000 t d’orge de brasserie et 31 500 t de maïs (récolte 2024).
Lire aussi : Sica Atlantique : « Les exportations céréalières 2024-2025 sont décevantes ! »
La Chine, comme principale destination
La Chine occupe la première place du podium des pays destinataires, sur ce premier trimestre de la campagne 2025-2026, exclusivement en orge fourragère. « Mais la fenêtre se referme. C’est l’Arabie saoudite qui prend le relais en termes d’exportation d’orge fourragère », précise Pierre-Jean Huré.
L’Afrique de l’Ouest – Côte d’Ivoire, Sénégal, Burkina Faso, Cameroun et Mauritanie – est le deuxième client de Sica Atlantique, avec une demande concernant uniquement du blé tendre. La cargaison d’orge de brasserie a été expédiée en Colombie, celle de maïs en Union européenne.
Des perspectives plus mesurées sur la fin de l’année
« Si quelques bateaux sont annoncés sur le mois d’octobre en orge fourragère sur l’Arabie saoudite et la Lybie, et en blé tendre sur l’Afrique de l’Ouest, après, nous naviguons à vue », se désole Pierre-Jean Huré.
Sica Atlantique projette de charger en moyenne 150 000 t de grains mensuellement sur les trois derniers mois de l’année. « Ces projections ne sont pas basées sur du concret [en l’absence de programme d’exportations sur le long terme, NDLR] », précise le directeur commercial du silo rochelais. Et d’ajouter : « Cette campagne, nous avons de gros volumes de blé tendre et d’orge fourragère à exporter. Il va bien falloir les sortir ! Mais les prix du blé est faible [ce qui entraînent une rétention de marchandises du côté des vendeurs, NDLR] et il n’y a pas de visibilité sur ce qui va se passer dans les trois prochains mois [en termes de demande, NDLR] ».
Un objectif d'exportations céréalières de 2,2 Mt en 2025-2026
Le Maroc, qui occupe la troisième place en termes de destination sur le premier trimestre 2025-2026, est pressenti mais rien n’est écrit. Quant à l’Algérie, il n’en est même pas question, son différend diplomatique avec la France étant toujours d’actualité.
Malgré ces incertitudes et le manque de visibilité, l’objectif d’exportations céréalières de Sica Atlantique sur l’ensemble de la campagne 2025-2026 s’élève à 2,2 Mt, soit le niveau de chargement atteint en 2023-2024.
FranceAgriMer a révisé en hausse ses estimations d’exportation de blé tendre et d’orge fourragère sur les pays tiers sur 2025-2026
FranceAgriMer a révisé à la hausse, le 17 septembre, les exportations de blé tendre sur la campagne de commercialisation 2025-2026 à 14,693 Mt (+ 369 000 t par rapport aux estimations d’août), contre 10,405 Mt en 2024-2025 et 16,628 Mt en 2023-2024. Les exportations sur les pays tiers sont réhaussées de 350 000 t d’un mois sur l’autre, à 7,850 Mt (contre 3,496 Mt en 2024-2025 et 10,233 Mt en 2023-2024). Les chargements sur l’Union européenne ont également été relevées de façon beaucoup moins importante, de 19 000 t à 6,743 Mt (contre 6,809 Mt en 2024-2025 et 6,292 Mt en 2023-2024).
En orge fourragère, les exportations 2025-2026 ont également été révisées à la hausse à 5,614 Mt en septembre, contre 5,571 Mt en août (5,141 Mt en 2024-2025 et 6,806 Mt en 2023-2024), en raison d’une hausse des expéditions sur pays tiers à 2,900 Mt en septembre, contre 2,800 Mt en août (2,342 Mt en 2024-2025 et 3,808 Mt en 2023-2024). En revanche, les prévisions de chargements sur l’Union européenne ont été rogné, passant de 2,750 Mt en août à 2,693 Mt en septembre (2,779 Mt en 2024-2025 et 2,977 Mt en 2023-2024).
Quant aux sorties de maïs grains, elles sont estimées à 4,796 Mt sur la campagne 2025-2026 (contre 5,412 Mt en 2024-2025 et 4,217 Mt en 2023-2024), dont 4,276 Mt sur l’Union européenne (contre 4,769 Mt en 2024-2025 et 4,217 Mt en 2023-2024) et 420 000 t sur les pays tiers (contre 543 000 t en 2024-2025 et 459 000 t en 2023-2024).
Si ces chiffres d’exportation établis par FranceAgriMer paraissent cohérents avec la production céréalière de l’année, Pierre-Jean Huré, directeur commercial de Sica Atlantique, s’interroge : « Il y a des volumes à exporter. Mais il reste une inconnue : est-ce qu’il y aura un marché ? Et par voie de conséquence, à combien s’élèveront les stocks de report en fin de campagne ? »