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Fondamentaux
Coronavirus : L'observatoire des marchés agricoles de la FAO (Amis) prévoit un impact limité sur les marchés agricoles

L'organisation internationale n'exclut pas une hausse de la consommation de pain et de riz, contre une baisse de celle de viande et d'huiles végétales.

© geralt Pixabay

L'observatoire des marchés agricoles de la FAO, Amis (Agricultural Market Information System) ne veut pas sombrer dans l'alarmisme concernant l’épidémie de Covid-19. « Les marchés agricoles devraient être moins affectés que d'autres secteurs, davantage exposés aux perturbations logistiques et à l'affaiblissement de la demande, comme les secteurs du transport, manufacturier ou des énergies », indique l'observatoire dans son rapport mensuel sur l'offre et la demande mondiales en grains (blé, maïs, riz, soja) du 5 mars. Mais il admet que les marchés alimentaires et des commodités agricoles ne sont pas immunisés contre les effets macroéconomiques du coronavirus : réduction des échanges internationaux, mises en quarantaine, transport des biens et des personnes sous pression... L'observatoire constate une baisse de l'indice mensuel des prix entre janvier et février du blé tendre, du maïs et du soja, lié en partie au Covid-19, de respectivement 1,9%, 1,3% et 3,8%, à 191, 187 et 176.

Malgré des effets de court terme baissiers, sur les marchés, Amis argue que la demande pour des aliments de base comme le pain et le riz pourrait augmenter. C'est  « généralement le cas en période de ralentissement de la croissance économique, alors que l'appétit pour les produits à plus haute valeur ajoutée, comme les viandes ou les huiles végétales, se rétracte ».

Hausse des prix au niveau local ?

L'observatoire estime que les réserves planétaires de produits alimentaires non-périssables, comme le blé ou le riz, devraient être suffisantes pour satisfaire toute demande pressante. Et ce « spécialement quand les chocs/crises extérieurs sont de courte durée, comme nous l'espérons » concernant l'épidémie de coronavirus. L'institution estime la production mondiale de blé 2019/2020 à 763,1 Mt au 5 mars, un chiffre proche du record de l'an dernier. Les réserves planétaires s'élèvent à 277,2 Mt, contre 274,6 Mt précédemment, compte tenu de révisions à la hausse des stocks en Iran. Les échanges régressent légèrement entre février et mars, passant de 174 Mt à 173,7 Mt. Enfin, la consommation atteint 761,5 Mt ce mois-ci, contre 759,5 Mt précédemment, donnant un ratio stocks/consommation de 36%. La révision haussière de la consommation mondiale vient, entre autres, d'une hausse de la demande japonaise, pays touché par l'épidémie de coronavirus.

Amis ne nie pas le fait que « la panique peut menacer la sécurité alimentaire dans des endroits où les étagères sont vidées par crainte d'éventuelles pénuries. De tels développements pourraient en effet entraîner des interruptions d'approvisionnement et une hausse des prix des denrées alimentaires au niveau local », mais estime peu probable que les marchés internationaux soient très affectés.

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