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Nutrition animale
Capdéa : « Peu de repères mais de belles perspectives de campagne pour la luzerne »

C’est l’avis de François-Xavier Moons, directeur général de la société coopérative agricole Capdéa dans l’Aube

Les premiers camions de luzerne coupée ont alimenté les usines de Capdéa à partir de mi-avril.
© Capdéa

La Dépêche - Le Petit Meunier : Où en êtes-vous de la nouvelle récolte en luzerne ?

François-Xavier Moons : C’est parti depuis le 15 avril dans l’Aube et nous démarrons cette semaine du 20 avril dans la Marne. Le démarrage est un peu précoce cette année mais les volumes récoltés et traités dans nos trois usines sont très hétérogènes, sur un rayon de seulement 30 km. Compte tenu du contexte économique issu de la crise du coronavirus, nous avons peu de repère et les ajustements se feront en cours de campagne. Mais nous sommes prêts et la première coupe a donc bien démarré. De la pluie serait la bienvenue pour les deuxième et troisième coupe. Pour le moment, nous estimons pouvoir réaliser une récolte totale de 160 000 tonnes, dont 90 000-100 000 tonnes de luzerne, 50 000 t pour la pulpe de betterave et 10 000-15 000 tonnes en diversification comme l’œillette, le maïs épi, le granulé de paille, la pulpe de raisin, la luzerne bio – un de nos développements les plus importants avec 850 hectares en culture. En 2019, nous avions récolté 155 000 tonnes et réalisé un chiffre d’affaires de 38 millions d’euros avec 800 adhérents, dont Cristal Union, et 80 salariés.

LD-LPM : Comment s’est préparée cette campagne ?

François-Xavier Moons : Nous nous sommes posés des questions par rapport à notre sous-traitance pour tout ce qui est travaux neufs et travaux de maintenance. Il a fallu les convaincre que nous faisions partie des activités stratégiques du pays par rapport à la production agricole et agroalimentaire. Les courriers et déclarations du gouvernement en ce sens nous ont vraiment aidé. Et donc, tout s’est bien passé. Nous avons organisé nos travaux de précampagne en deux postes, l’un le matin, l’autre l’après-midi pour respecter les règles sanitaires. Nous avons également pu constituer notre stocks de pièces et de consommables nécessaires à la campagne. Et pour la campagne, nous avons organisé le travail en trois postes en prêtant une attention toute particulière à la jonction entre les déprises et les prises de poste. Nous avons beaucoup travaillé sur ces points avec les cadres, les représentants du personnel, le CHSCT et aussi des experts de la MSA.

LD-LPM : Et concrètement ?

François-Xavier Moons : C’est toujours la course aux masques, nous en avons toujours besoin. Nos équipes sont motivés et le travail d’équipe s’en est resserré. Tous les matins, nous diffusons un message sur les règles essentielles et nous reformulons ce message tous les jours. Nous avons aussi mis au point une vidéo de 30 minutes et nous avons demandé à nos salariés de la regarder chez eux, en la considérant comme étant du temps de travail. Maintenant, il faudra aussi rester vigilant pour éviter du relâchement avec le temps qui passe. A l’échelon de l’entreprise, nous échangeons beaucoup avec nos collègues de la Coopération Agricole Luzerne (ex-Coop de France déshydraté) lors de réunions virtuelles une fois par semaine sur des sujets comme la sécurité, la communication, les préoccupations du moment…

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