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Utilisez-vous une chambre chaude ?

Grande pièce chauffée, solution modulable ou étuve… Nous avons interrogé trois professionnels sur leur pratique.

Non

Je travaille depuis 10 ans avec mon étuve LEGA que j’ai achetée dans le but de défiger mon miel en douceur. Avec un défigeur plongeant, je craindrais d’altérer mon miel avec sa chaleur trop intense.

Mon étuve ne peut contenir qu’un fût mais elle est adaptée à la taille de ma miellerie et à mon exploitation.

En saison, l’avantage c’est la rapidité de la décantation. Si je veux décanter rapidement un fût après extraction pour le mettre en pot dans la foulée, je mets le fût en étuve à 35 °C/40 °C et en deux jours mon miel est prêt à mettre en pot. En fluidifiant le miel, il décante et « débulle » plus vite.

En termes de pratiques de défigeage du miel, je suis engagé dans une expérimentation avec l’ADA Aura pour mieux comprendre l’impact de nos pratiques de défigeage sur la qualité des miels. Ainsi, je saurai s’il vaut réellement mieux défiger doucement et longtemps en étuve plutôt que rapidement et à température élevée.

Florent Caullireau, apiculteur professionnel en Savoie

Pas pour le moment

Pour le moment j’utilise une étuve que j’avais récupérée d’occasion d’un laboratoire. Elle est petite et peut contenir deux seaux de 20 litres ou des pots individuels. Étant donné que je suis installée depuis 2021 et que ma miellerie est en cours de construction, elle est adaptée à mon espace actuel mais j’envisage plutôt de défiger des fûts par la suite. Le défigeage n’est pas complet mais ça me permet, par exemple en 24 à 48 heures de monter le miel à 31 °C et de le rendre malléable pour faciliter la mise en pot et la transformation en pâtes à tartiner, pains d’épices, nougats…

Dans ma future miellerie, une chambre chaude de 30 m² est prévue. Elle me permettra de stocker mes hausses avant extraction et mes fûts avant défigeage afin de les mettre à température pour la mise en pots. Je n’exclus pas d’auto-construire une étuve pour défiger deux fûts à la fois. Je m’intéresse à la couverture chauffante en complément de mon défigeur plongeant pour finaliser le défigeage de mon miel après étuve mais en évitant de le chauffer au-delà de 40 °C.

Corine Lafrogne, apicultrice professionnelle dans la Drôme

Oui

J’ai installé un système de plancher chauffant alimenté par l’eau chaude des panneaux solaires pour expérimenter un système de chambre chaude.

En février 2023, lors d’une semaine de beau temps, l’eau est montée à 60 °C ! L’idée c’est de chauffer ma chambre chaude à 30-35 °C grâce à ce système pour défiger mon miel. Si le résultat n’est pas assez satisfaisant, j’envisage même de connecter des tuyaux supplémentaires que je ferai passer autour des maturateurs avec une couverture isolante pour chauffer davantage le miel.

À voir à l’usage mais ce système risque de moins bien fonctionner sur les mois de décembre et janvier quand il y a peu de soleil.

Frédéric Pérez, apiculteur professionnel en Isère

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