Cinq critères pour optimiser sa production de gelée royale
Le suivi des colonies en production de gelée royale repose sur des critères simples mais essentiels : productivité, préparation à l’essaimage, amassage, douceur et résistance sanitaire.

Un suivi rigoureux permet de prendre les bonnes décisions au bon moment : ajuster le nourrissage, remplacer les mauvaises lignées, prévenir l’essaimage et surveiller la santé des colonies. Les colonies de réserve jouent un rôle fondamental en offrant des solutions de remplacement. En prenant soin de chaque critère et en agissant rapidement, on peut garantir une production stable et de qualité tout au long de l’année. Le suivi s’effectue sur plusieurs critères qui ne diffèrent pas beaucoup de ceux utilisés pour les autres productions apicoles : la productivité, la douceur des abeilles, la préparation à l’essaimage, l’amassage de miel et de pollen, ainsi que la résistance sanitaire.
1. La productivité
La productivité est avant tout une question de génétique. Signaler les lignées sur le toit de la ruche, que ce soit par une couleur de marquage ou une simple inscription, permet, au bout de quelques levées de gelée royale, de repérer rapidement les meilleures lignées. Il suffit parfois d’un coup d’œil pour distinguer les colonies qui fonctionnent bien. Compter les cellules acceptées ou peser les lattes peut aussi donner une idée plus précise, mais l’expérience fait beaucoup dans ce domaine. L’idée est d’éliminer les mauvaises productrices et de remplacer ces colonies par des lignées plus performantes. Cela permet de maintenir une production constante.
2. La préparation à l’essaimage
Les abeilles produisant de la gelée royale sont moins enclines à l’essaimage, mais ce n’est pas une règle absolue. Certaines colonies peuvent préparer un essaimage et, souvent, si une colonie a ce comportement, ses sœurs auront la même tendance. En notant la lignée sur le toit de la ruche, on peut rapidement repérer ces colonies à risque. Il devient alors possible d’intervenir avant que l’essaimage ne se déclenche : une visite approfondie permet de vérifier les signes avant-coureurs et d’intervenir si nécessaire en allant chercher dans les colonies de réserve des solutions de remplacement pour éviter de perdre du temps en destruction de cellules.
3. L’amassage de nourriture
L’amassage de nectar et pollen est aussi un critère à suivre. Les abeilles à gelée royale ne sont pas particulièrement réputées pour leur aptitude à l’amassage, mais des différences existent entre les lignées. En période de production, un bon suivi permet d’éviter les erreurs de nourrissage. Si l’on surnourrit des lignées économes, elles risquent de développer des problèmes de santé, tandis que des lignées plus optimistes peuvent finir par mourir de faim. Pour ajuster le nourrissement, le moyen le plus sûr est de lever les cadres de rive et de vérifier les réserves. Une note sur le toit permet de repérer rapidement les colonies qui nécessitent une attention particulière et d’adapter le nourrissage en conséquence.
4. La douceur
Le critère de douceur est particulièrement important dans un atelier de gelée royale, car les abeilles sont souvent à proximité de la miellerie. Une colonie trop agressive peut rendre le travail difficile. Là encore, la génétique joue un rôle clé. En notant ce critère sur le toit de la ruche, on peut facilement repérer les colonies agressives et prendre la décision de les remplacer par des colonies plus dociles. Cela permet de travailler dans de meilleures conditions, surtout lorsque l’on visite les ruches fréquemment en période de production.
5. La résistance sanitaire
Les abeilles à gelée royale sont souvent plus sensibles aux maladies (nosémose, mycoses, virus…). Cela peut avoir un impact direct sur la productivité. Lors des visites, il est donc primordial de toujours observer le couvain et de noter tout signe de maladie. Un simple coup d’œil suffit parfois pour repérer les premières anomalies. Comme pour la productivité, la génétique joue un rôle très important. Il est donc important de noter l’origine des colonies pour repérer plus facilement les lignées plus vulnérables. En cas de problème sanitaire, les colonies de réserve peuvent venir en renfort pour remplacer les colonies malades.