Alexandre Canesse, agriculteur à Hesdigneul-lès-Béthune (62) - « L’implantation des couverts végétaux au drone me coûte 124 euros par hectare, semences comprises »
Alexandre Canesse, céréalier à Hesdigneul-lès-Béthune dans les Hauts-de-France, a fait appel durant la campagne 2024 à la société LTN Drone Expertise pour semer ses couverts végétaux sur sa parcelle d’escourgeon.
Alexandre Canesse, céréalier à Hesdigneul-lès-Béthune dans les Hauts-de-France, a fait appel durant la campagne 2024 à la société LTN Drone Expertise pour semer ses couverts végétaux sur sa parcelle d’escourgeon.

« En constatant, il y a deux ans, que mes couverts végétaux implantés pendant le déchaumage ne levaient pas, je me suis orienté vers la coopérative Unéal pour trouver une solution. Elle m’a ainsi mis en relation avec la société LTN Drone Expertise, afin de les semer à la volée à l’aide d’un drone agricole. Pour 124 €/ha (semences incluses), le droniste épand 12 kg/ha (350 gr/m²) de couverts végétaux (30 % de moutarde d’Abyssinie rouge, 20 % de radis fourrager, 20 % de phacélie et 30 % de trèfle d’Alexandrie). Le semis par drone s’effectue lorsque la culture principale est en place. Dans mon cas, cette opération s’est déroulée le 21 juin 2024 sur une parcelle d’escourgeons.

Avant cette intervention, il est nécessaire d’avoir un champ exempt de mauvaises herbes. En effet, une fois le semis réalisé, il n’est plus possible d’intervenir sur la parcelle pour détruire les vivaces. Plus l’intervention est réalisée tôt, plus les chances de levée sont accrues. En effet, les plantes disposent d’une plus longue période de lumière et de température pour se développer. Lorsque la culture principale est en place, les couverts présentent un faible développement. Cependant, une dizaine de jours après la moisson, leur croissance explose sous l’effet de l’exposition à la lumière, mais aussi parce que le sol conserve la rosée et l’humidité, grâce à la paille de céréale broyée. À la fin du mois d’octobre, le couvert atteint plus d’un mètre de hauteur, contrairement au couvert semé selon la méthode classique, qui ne dépassait pas 40 cm. Par ailleurs, les conditions météorologiques pluvieuses de l’année dernière ont permis aux couverts de bien se développer. J’attends de voir si cette méthode reste tout autant efficace dans une année sèche, avant de l’utiliser sur l’ensemble de mes parcelles de céréales. La technique est en plus intéressante, car, en cas de réussite, le travail agronomique réalisé par le développement racinaire important du couvert me permet de faire l'économie du labour avant d’implanter les pommes de terre. »
