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Relancer la consommation de la pintade

La nouvelle stratégie de communication du CIP vise à démocratiser la pintade auprès des jeunes et des restaurateurs, notamment via un concours de chefs.

Jean-Christophe Léon (à droite) et Nicolas Conraux. Le jeu concours Un jour une étoile entend interpeller directement les chefs pour démocratiser la pintade et rajeunir son image. © V. Bargain
Jean-Christophe Léon (à droite) et Nicolas Conraux. Le jeu concours Un jour une étoile entend interpeller directement les chefs pour démocratiser la pintade et rajeunir son image.
© V. Bargain

« La pintade française est très appréciée, mais elle est de moins en moins connue du grand public, car peu mise en avant dans les linéaires. Ce qui a conduit à une érosion de sa consommation ces dernières années », a expliqué fin octobre Jean-Louis Zwick, président du Comité interprofessionnel de la pintade (CIP), lors d’une conférence au Serbotel, salon de la restauration à Nantes. Pour augmenter sa consommation, une campagne de communication européenne (1) a été initiée en 2018 afin de mieux comprendre les attentes des consommateurs et restaurateurs et d’établir un plan d’actions. Le cabinet Vellemayre a réalisé une étude des comportements d’achat auprès de 1 800 consommateurs et 120 restaurateurs proches des nouvelles formes de gastronomie de trois régions françaises. Il montre que les restaurateurs ont confiance en ce produit, qu’ils considèrent comme haut de gamme et qu’ils préparent surtout de façon traditionnelle. « L’information et la relation directe avec l’éleveur, une origine localisée et les signes de qualité sont déterminants pour leurs achats », a souligné Jean-Christophe Léon, vice-président du CIP. En grande distribution, les acheteurs de pintade sont aussi ceux qui la consomment en restauration avec des attentes identiques. « Pour les consommateurs aussi, l’éleveur est garant de la confiance et de la qualité. Une origine française localisée et un contact avec l’éleveur en réel ou en virtuel sont également importants. »

Mettre en avant la relation éleveurs-restaurateurs

Fort de ces résultats, le CIP a renouvelé son site internet pour mettre en avant les éleveurs, permettre aux restaurateurs et consommateurs de localiser des éleveurs près de chez eux et les informer sur la filière et sur les façons de mettre en scène la pintade. Un grand nombre d’élevages sont géolocalisés, avec le prénom de l’éleveur et son mode de production. Une nouvelle communication a également été établie avec les chefs. Le nouveau site propose de nombreuses recettes traditionnelles ou innovantes, dont celles du chef étoilé Nicolas Conraux du restaurant La Butte, à Plouider dans le Finistère, partenaire du CIP. « La pintade est une très bonne volaille, goûteuse, toujours juteuse si on ne la cuit pas trop, qui se cuisine rapidement et s’utilise facilement, estime Nicolas Conraux. Elle peut se démocratiser sous forme de burgers, tourtes, sandwichs… et s’accorder avec les nouvelles tendances de consommation en accompagnement de légumes, soupes… » Un point fort de la communication est le jeu-concours Un jour une étoile, déployé pendant trois ans dans les trois pays partenaires, qui propose aux professionnels d’élaborer une recette innovante. Chaque année, les trois lauréats gagneront une journée autour de la pintade avec le chef Nicolas Conraux. Enfin, la communication sur les réseaux sociaux sera développée, notamment avec des recettes. L’objectif est de développer les ventes de 3,5 % en France.

(1) Mutualisée avec la Belgique et l’Allemagne et cofinancée à 70 % par l’Union européenne.

Critères d’achat des restaurateurs

. une origine fermière et locale, transparente et vérifiée,

. une qualité significativement supérieure,

. permettre au producteur de vivre de son travail.

 

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