Œuf, volaille, sucre, miel, avoine et maïs : quel plafond pour les importations ukrainiennes ?
L’UE plafonnera certaines importations ukrainiennes grâce à des mécanismes de sauvegarde qui ne concerneront pas le blé.
L’UE plafonnera certaines importations ukrainiennes grâce à des mécanismes de sauvegarde qui ne concerneront pas le blé.
Les états de l’Union européenne et le parlement européen ont trouvé un accord dans la nuit de mardi à mercredi pour plafonner certaines importations agricoles en provenance d’Ukraine. La suppression des droits de douane accordée en 2022 pour soutenir le pays envahi par la Russie avait contribué à déstabiliser plusieurs marchés agricoles et alimenté la colère des agriculteurs. D’ailleurs les agriculteurs polonais bloquent toujours régulièrement les frontières ukrainiennes.
Lire aussi : Poulet importé d’Ukraine : « Il est difficile de nous accuser de déstabiliser le marché »
Des seuils d'importation calculés sur 2022 et 2023
L’accord est donc renouvelé jusqu’au 5 juin 2025, mais sont ajoutées des clauses de sauvegarde pour les œufs, la volaille, le sucre, le miel, l’avoine, le maïs, le gruau.
Lire aussi : L’UE a acheté 7 fois plus d’œufs ukrainiens en 2023 qu’en 2021
Si le blé n’est pas inclus dedans, une condition de revoyure y est ajoutée si les envois de blé déstabilisent trop fortement le marché communautaire. L'orge n'est pas mentionnée. Les seuils pour déclencher les mécanismes de sauvegarde sont ceux des exportations moyennes de 2022 et 2023. Un calcul dénoncé par les filières agricoles qui expliquent que justement, les envois étaient en plein essor à cette période et que le calcul aurait dû prendre en compte 2021. Néanmoins, la Commission a mis en place un mécanisme accéléré pour déclencher le « frein d’urgence », en 14 jours au lieu de 21 jours.
Quelle prochaine étape ?
Le Parlement et le Conseil doivent maintenant donner leur feu vert définitif à l'accord provisoire. La suspension actuelle expire le 5 juin 2024. Les nouveaux règlements devraient entrer en vigueur immédiatement après cette date d'expiration.
A noter avec la reprise progressive du commerce en Mer Noire, l'Ukraine pourrait exporter davantage vers les pays tiers, mais la situation semble rester fragile.