Aller au contenu principal

L’échalote de Bretagne veut une IGP pour contrer l’échalote de semis

Le collectif de l’échalote traditionnelle de Bretagne interpelle les pouvoirs publics et les médias pour défendre la filière échalote bretonne à travers une IGP.

La production d’échalote traditionnelle de Bretagne est entièrement manuelle.
© Véronique Bargain - FLD

Le collectif de l’échalote traditionnelle de Bretagne rassemble plus de 70 % de la production bretonne d’échalote. Il a organisé le 19 septembre, une journée de communication à destination des pouvoirs publics, des élus et des médias. Objectif : communiquer et mobiliser autour de sa démarche de demande d’indication géographique protégée (IGP) pour l’échalote traditionnelle de Bretagne. « La Bretagne est la première région française productrice d’échalote, souligne Bernard Cadiou, producteur d’échalote et président du collectif. 100 % de la production concerne des échalotes traditionnelles, plantées et arrachés à la main, et le Finistère est le premier département producteur. La filière représente 1200 ETP, 700 en production et 500 en préparation, calibrage, conditionnement et expédition. Mais depuis l’autorisation par les instances européennes d’appeler échalote les alliums issus de semis, nous ne cessons de perdre des parts de marché, notamment en Allemagne et Italie ».

 

L’échalote traditionnelle est produite manuellement

Sur 35 000 à 40 000 tonnes d’échalotes traditionnelles produites en Bretagne, 40 % sont en effet exportées, principalement en Italie et en Allemagne, le reste en Angleterre, Espagne, Portugal… La consommation d’échalotes ayant beaucoup augmenté depuis 10 ans en Europe, particulièrement en France et encore plus pendant la période Covid où les consommateurs cuisinaient davantage, la filière bretonne a gardé ses surfaces et bénéficie ces dernières années de prix à la production de 0,80 € à 1 €/kg. « Mais actuellement, le commerce est plus difficile, indique Bernard Cadiou. Et si nous perdons encore des parts de marché, nous ne serons plus représentatifs. L’autorisation de l’échalote de semis, qui est un oignon et non une échalote et est produite mécaniquement, alors que l’échalote traditionnelle est produite manuellement, a créé de la confusion. Nous voulons clarifier les choses auprès des consommateurs, des professionnels de la gastronomie et de la grande distribution ».

L’IGP dans 5 ans et le Label Rouge dans 7 ou 8 ans ?

Le collectif, créé en août 2021, qui rassemble actuellement 102 producteurs et 14 négociants, multiplicateurs, transformateurs, pour 20 000 tonnes d’échalote, a donc travaillé collectivement à la définition d’un cahier des charges d’une indication géographie protégée. « Nous avons choisi l’IGP car c’est le seul signe qui permet de cumuler deux signes officiels de qualité, précise Bernard Cadiou. Car notre objectif à terme est d’obtenir un Label Rouge, pour ne plus perdre de parts de marché ». Une première version du dossier de demande d’IGP a été transmise à l’Inao fin septembre. La zone géographique proposée couvre l’ensemble des communes du Finistère et des Côtes-d’Armor situées à moins de 20 km à vol d’oiseau de la Manche ou de l’Océan Atlantique, des terres et un climat particulièrement propice à la culture d’échalotes et où se concentre l’essentiel de la production. « Nous espérons obtenir l’IGP d’ici 5 ans et le Label Rouge dans 7 à 8 ans, indique Bernard Cadiou. Nous avons mis pour cela les moyens humains, financiers et techniques nécessaires ».

Les plus lus

Grégory Spinelli, champignonnière du Clos du Roi
Grégory Spinelli, producteur de champignons dans le Val d'Oise : « Nous ne sommes plus que quatre producteurs franciliens »
Grégory Spinelli est à la tête de la champignonnière souterraine du Clos du Roi, en plein cœur d’une zone résidentielle de Saint-…
L’intelligence artificielle peut-elle révolutionner la filière fruits et légumes ?

Medfel 2024 a mis en débat cette question brûlante : à quoi donc pourrait servir l’IA dans les entreprises de fruits et…

Les tomates cerise marocaines à des prix défiant toute concurrence, côtoie l’offre française en saison.
Tomates marocaines : pourquoi les producteurs français ont mené une opération de sensibilisation

Des producteurs de tomates ont envahi vendredi 26 avril les rayons fruits et légumes de plusieurs supermarchés dans quatre…

Fraises françaises : quel bilan à mi-saison ?

Après un début de campagne tardif dans plusieurs régions de production et des conditions climatiques fluctuantes, l’AOPn…

La couleur préférée des abricots par les consommateurs est l’orange et l’orange pigmenté de rouge.
Gel, alternance, coulure : à quoi s’attendre pour la récolte française d’abricot en 2024 ?

A Medfel, les prévisions de récolte pour la France annonce une forte baisse après une forte récolte 2023. A quoi cette baisse…

Medfel : Demain La Terre accueille Arterris dans ses adhérents

L’association a indiqué sur le salon avoir intégré le pôle Légumes de la coopérative Arterris dans ses membres.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 354€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes