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Isère : des débouchés en vue pour les producteurs de légumes

De nouvelles pistes de commercialisation pour les producteurs de légumes ont été proposées par la Chambre d’agriculture de l’Isère lors de réunions d’information.

La demande en fruits et légumes locaux explose : autant de débouchés pour les producteurs qui veulent diversifier leurs débouchés et/ou compléter leur activité.
© M.Boilève

« Je voudrais faire un peu de légumes en complément de mon activité et je suis là pour voir s’il n’y aurait pas des débouchés pour des légumes en intersaison sous serre… ». Producteur de semences de légumes à Saint-Romans, Hervé Oriol est venu à la réunion dernièrement organisée à Grenoble par la Chambre d’agriculture pour prendre connaissance des pistes de commercialisation avancées par le Pôle agroalimentaire. « Il s’agit essentiellement de la restauration hors domicile (cantines, restaurants d’entreprise…) et de la grande distribution, qui expriment une très forte demande en fruits et légumes locaux pour se différencier face à Grand Frais », précise Mélanie Hovan, technicienne en charge de la structuration des filières, en détaillant les débouchés identifiés. Et Michel Guillerme, maraîcher à Tullins, affiche d’emblée son scepticisme : «Travailler avec la grande distribution ? Pour moi, c’est hors de question ! Ils n’ont qu’à se débrouiller ! Ce sont des tueurs ! ».

La solution des micro-collectifs

« C’est justement pour éviter aux producteurs d’aller au "casse-pipe" que la Chambre d’agriculture de l’Isère s’efforce de structurer la filière et de cadrer la démarche », rétorque Mélanie Hovan, soutenue par Pascal Denolly, maraîcher à Revel-Tourdan et co-responsable du comité d’orientation économique de la Chambre. Quelles garanties seront apportées aux producteurs, s’interrogent les professionels. Nathalie Garçon, du Pôle agroalimentaire, est en train de négocier pied à pied avec les distributeurs, car il s’agit de « ne pas reproduire les erreurs du passé ». Il est déjà question d’engagements annuels et d’absence de pénalités sur les invendus ou les retards de livraison.
Quant à la Chambre d’agriculture, elle invite les producteurs à « travailler en micro-collectifs » pour n’avoir pas à se retrouver seuls face à une grande surface. « C’est la seule solution », confirme le directeur du MIN, Bernard Colonel-Bertrand. De son côté, Pascal Denolly propose la création d’une structure juridique pour venir en appui aux producteurs. Les débats, parfois houleux, sont constructifs. Sur leurs gardes, les producteurs se disent pourtant prêts à étudier ces nouvelles pistes de commercialisation. D’autres réunions ont eu lieu en décembre à La Tour-du-Pin et à Anjou.

Marianne Boilève

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