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La listériose n’est pas une fatalité en élevage

Attention à la hauteur de coupe et au bottelage de l'enrubannage pour éviter la présence et le développement de listeria. © D. Hardy
Attention à la hauteur de coupe et au bottelage de l'enrubannage pour éviter la présence et le développement de listeria.
© D. Hardy

« La listériose nerveuse est fréquente dans les élevages distribuant de l’ensilage ou de l'enrubannage et peut atteindre plus de 10 % du troupeau. L’évolution est généralement fatale, bien qu’une détection précoce des premiers signes puisse dans certains cas permettre de traiter et guérir les chèvres atteintes. Des formes abortives sont également constatées. La distinction avec les autres causes d’encéphalite doit être faite par analyse d’encéphale.

La prévention repose d’abord sur l’absence de listeria dans l’enrubannage. Une hauteur de coupe de 7-8 cm limite notamment le risque de ramasser de la terre, où la bactérie est naturellement présente. Le taux de matière sèche doit être compris entre 50 et 65 % avant bottelage, et les balles denses et régulières. L’absence d’oxygène est aussi permise par un nombre de couches de film adapté à la rigidité du fourrage (plutôt 6 à 8 couches pour les luzernes). Le risque de perçage du film par des rongeurs, rapaces ou autres causes doit être maîtrisé, notamment par le choix du lieu de stockage. Enfin, la distribution doit se faire en 2 à 3 jours après ouverture et les zones moisies doivent être écartées, mais pas mises dans la litière.

La sensibilité des chèvres au développement de la maladie va par ailleurs être favorisée par un état d’acidose. L’incorporation progressive de l’enrubannage dans la ration et le maintien de fourrage fibreux sont ainsi nécessaires. La complémentation par des levures peut être efficace mais ne doit pas être recommandée de façon systématique en préventif.

Certaines chèvres peuvent excréter la bactérie dans leur lait sans manifester aucun symptôme. La contamination du lait peut également se faire lors de la traite ou en fromagerie, ce qui impose de contrôler régulièrement les fromages au lait cru indépendamment de la présence de signes cliniques sur les chèvres. En cas de contamination, les recherches doivent concerner les différentes sources possibles et peuvent s’avérer complexes. »

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